Comment le FBI est-il arrivé à débloquer l’iPhone du terroriste de l’attaque de San Bernadino ? Et qui aurait aidé le bureau fédéral à se passer de l’assistance technique d’Apple dans cette affaire ? Voici différentes questions dont les réponses restaient encore inconnues jusqu’à ce jour.
Retour en décembre dernier, deux terroristes ont mené une attaque à San Bernadino en Californie, faisant ainsi 14 morts. Dans le cadre de leurs investigations, le FBI parvient à mettre la main sur l’iPhone de l’un des auteurs de l’attaque. Toutefois, le bureau fédéral se trouve dans l’incapacité d’accéder au téléphone qui était protégé par le chiffrement, mais également par un mécanisme de sécurité intégré dans le système d’exploitation mobile d’Apple. Le FBI a donc recours à la justice qui en février somme la firme de Tim Cook d’apporter une assistance technique à l’agence fédérale pour débloquer le téléphone du terroriste. Chose qu’Apple refuse d’ailleurs. Ce qui donne naissance à un bras de fer entre le fabricant de smartphones et le bureau fédéral.
Après plusieurs menaces à l’endroit de Tim Cook et la firme de Cupertino, et face au refus de coopérer de cette dernière, le FBI décide d’explorer d’autres pistes pour accéder au contenu de l’iPhone. Fin mars, le bureau fédéral annonce avoir réussi à débloquer l’iPhone en sa possession, sans donner de détails sur la manière dont ils y sont parvenus, encore moins sur ce qu’ils y ont trouvé. Toutefois, un major des forces de l’ordre, qui s’est exprimé sous anonymat, a expliqué qu’une entreprise a donné au FBI les moyens d’accéder à l’iPhone du terroriste. Les rumeurs faisaient allusion à la firme israélienne Cellebrite, qui aurait utilisé une technologie maison qui permet l’extraction des données cachées dans un dispositif mobile (téléphone, tablette, GPS) aussi bien dans le cadre d’une enquête policière que dans d’autres services d’investigation. Mais qu’en est-il réellement ?
Comme le rapporte le Washington Post, la société Cellebrite, même si elle a déjà eu à fournir une technologie de déchiffrement au FBI dans le cadre d’un contrat en 2013, n’est pas intervenue cette fois-ci dans le déblocage de l’iPhone du terroriste de San Bernadino. La police fédérale aurait plutôt eu recours à des hackers professionnels.
Selon des sources du Washington Post, informés de l’affaire, ces hackers auraient découvert des défauts non encore connus dans le logiciel d’Apple qu’ils ont fournis au FBI, en contrepartie d’une prime. Il s’agit de chercheurs en sécurité spécialisés dans la chasse aux vulnérabilités dans les logiciels en vue de les vendre au gouvernement des États-Unis, affirment les sources. Ces nouvelles informations auraient donc permis au FBI de créer une pièce de matériel informatique qui lui a permis de contourner l'identifiant à quatre chiffres de l'iPhone sans activer une fonction de sécurité qui aurait effacé toutes les données, au bout de dix tentatives ratées.
Le FBI détient donc des informations qui pourraient éventuellement être exploitées pour pirater d’autres dispositifs. Mais selon James B. Comey, le directeur du FBI, cette solution marche seulement pour les dispositifs ayant la même configuration que celui du terroriste, c’est-à-dire un iPhone 5C exécutant iOS 9.
Si Apple n’envisage pas de poursuivre le gouvernement pour obtenir la solution, de nombreux experts en sécurité et de la vie privée appellent le gouvernement à divulguer les défauts pour permettre à Apple de les corriger.
Source : The Washington Post
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Le FBI aurait eu recours à des hackers professionnels
Pour débloquer l'iPhone du terroriste de l'attaque de San Bernadino
Le FBI aurait eu recours à des hackers professionnels
Pour débloquer l'iPhone du terroriste de l'attaque de San Bernadino
Le , par Michael Guilloux
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