IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Google étend le droit à l'oubli à l'ensemble de ses sites
Les URL déférencées ne seront plus visibles si l'utilisateur est localisé en UE

Le , par Stéphane le calme

95PARTAGES

11  0 
Droit à l'oubli : la CNIL rejette le recours gracieux formé par Google
et reste campée sur ses positions


Par sa Présidente, la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) vient d'annoncer son rejet du recours gracieux qui avait été déposé en fin juillet 2015 par Google suite à la mise en demeure dont il avait été l'objet. Il lui était exigé en mai 2015 de procéder au déréférencement sur tous les noms de domaine de son moteur de recherche, y compris les extensions non européennes dans le cadre du « droit à l’oubli ».

Depuis la reconnaissance du droit au déréférencement par l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 13 mai 2014, toute personne peut demander à un moteur de recherche d’effacer les résultats apparaissant en cas de recherche à partir de son nom. A ce titre, Google a reçu plusieurs dizaines de milliers de demandes de citoyens français. L'entreprise a alors procédé au déréférencement de certains résultats sur les extensions européennes du moteur de recherches (.fr ; .es ; .co.uk ; etc.) sans pour autant faire la même chose pour les autres terminaisons géographiques ou sur google.com. Raison qui a motivé sa mise en demeure.

Google, qui estime que la mise en demeure envoyée par la CNIL est une entrave au droit à l’information du public et représente donc une forme de censure, a vu sa lettre de demande de recours gracieux rejetée par la Présidente du CNIL pour les raisons suivantes :

  • les extensions géographiques ne sont qu’un chemin d’accès au traitement. Dès lors que le déréférencement est accepté par le moteur de recherche, il doit s’opérer sur toutes les extensions conformément à l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne ;
  • Si le droit au déréférencement était limité à certaines extensions, il pourrait être facilement contourné : il suffirait de changer d’extension (ex : de faire une recherche en France sur google.com), c’est-à-dire de mode d’accès au traitement, pour retrouver le résultat du déréférencement. Cela reviendrait donc à priver d’effectivité ce droit, et à faire varier les droits reconnus aux personnes en fonction de l’internaute qui interroge le moteur et non en fonction de la personne concernée ;
  • en tout état de cause, le droit au déréférencement n’entraîne jamais la suppression de l’information d’internet, mais empêche uniquement l’affichage de certains résultats sur le moteur en cas de recherche effectuée sur la seule base du nom de la personne. L’information reste donc accessible directement sur le site source ou par la recherche d’autres termes ;
  • ce droit n’est pas absolu : il doit être concilié avec le droit à l’information du public, notamment lorsque la personne concernée est une personne publique, sous le double contrôle de la CNIL et du juge ;
  • enfin, contrairement à ce qui a pu être indiqué par Google, cette décision ne traduit pas une volonté d’application extraterritoriale du droit français par la CNIL. Elle se borne à demander le plein respect du droit européen par des acteurs non européens offrant leurs services en Europe.


Etant donné que le recours gracieux a été rejeté, Google n'a plus d'autres choix que de se conformer à la mise en demeure, faute de quoi la Présidente de la CNIL pourra désigner un rapporteur qui pourra saisir la formation restreinte de la CNIL afin qu’elle se prononce sur ce dossier.

Source : CNIL

Et vous ?

Que pensez-vous de la décision du CNIL ?
Vous avez lu gratuitement 0 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Lcf.vs
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 08/03/2016 à 0:18
Sérieusement, peut-on vraiment parler de protection? Un proxy et on a tout de même accès à l'info...

Ils vont encore jouer aux cons pendant longtemps, avant de faire ce qu'on en attend vraiment (une désindexation pure et simple) ?
4  0 
Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 08/03/2016 à 13:37
Citation Envoyé par Shepard Voir le message

Donc il faut supprimer le lien ET le mettre dans une blacklist. Ce qui n'est pas anodin du tout vu que la blacklist doit être répliquée sur tous les crawlers, et que chaque entrée dans cette liste ralentit le processus de Google dans son ensemble, et consomme de l'énergie.
Si Google ne le fait pas, cela n'a rien à voir avec les performances, c'est simplement que les lois qui s'appliquent en France ou en UE, ne s'applique pas à la planète entière. Et qu'ils n'ont aucune raison de supprimer des informations auxquelles le reste de la planète peut avoir envie d'accéder. Si en UE on ne veut plus que cela apparaisse, ils le masque pour les Européens, mais la loi en question ne s'appliquant pas aux USA par exemple, il n'y a aucune raison pour supprimer l'information en question aux Américains.

Alors oui, on peut passer par un proxy, encore faut-il le savoir, encore faut-il savoir s'en servir, et encore faut-il absolument rechercher cette information. Et une majorité de la population ne saura pas le faire. Ce qui peut nous paraître "simple" pour nous qui sommes du métier et qui savons comment contourner cela, ne l'est pas forcément pour quelqu'un qui n'y connait rien en informatique / internet.

Surtout que là, on fait tout un pataquès avec Google, mais si l'information en question apparait en top résultat sur les autres moteurs de recherche, à quoi ça sert ?
4  1 
Avatar de sanzalure
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 10/03/2016 à 14:30
Une partie du gouvernement encourage et finance le terrorisme afin que l'autre partie s'en serve pour passer des lois lui permettant d'accroitre son contrôle sur la population. Un scénario pourri, trop prévisible et tellement passé date.
2  0 
Avatar de Artemus24
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/03/2016 à 14:40
Salut à tous.

Citation Envoyé par Gretro
Je trouve qu'une demande de déréférencement est une chose qui devrait se faire sous des conditions bien spécifiques ...
Sur ce point, je suis d'accord. Mais avant de se prononcer, il faudrait encore savoir de quoi on parle.
En quoi consiste réellement le déréférencement ? Est-ce un déréférencement mondial ? Ou uniquement pour un pays ? Ou une extension (.fr, .com ...) ?

Et que veut-on déréférencer exactement ? Est-ce une demande à l'oubli sur des actes qui ont fait la une des journaux ?
Ou est-ce le fait d'avoir mis un jour des photos ou je ne sais quoi d'autres, dont maintenant nous en avons honte ?

N'importe qui, ne peux pas demander n'importe quoi sur un déréférencement, sous le prétexte que cela le dérange. Et aussi juger de la pertinence de la demande.

Mon opinion sur ce sujet (le déréférencement) doit être traité au cas par cas.
La demande doit correspondre à la résolution d'un préjudice que l'on subit.
Une demande à l'oubli, oui pourquoi pas, dans le principe je suis pour, si cela ne porte aucune conséquence sur une forme de négationnisme.
C'est comme si Adolf Hitler demandait à Google de supprimer son nom de tout ce qui existe sur le net. Voyons, c'est une demande absurde, car il a fait l'histoire !
Mais qui va justement juger de la pertinence de cette demande à l'oubli ?

Citation Envoyé par Gretro
... et que chaque cas devrait passer devant la justice.
La justice de quel pays ?
Admettons que l'on face cette demande en France. Comment la France peut s'y prendre pour interdire une diffusion sur des sites situés dans des pays qui ne reconnaissent pas le droit français ?
De plus, pratiquement tout le monde passe par "Google" pour faire des recherches. Le mieux serait de s'adresser à Google pour faire ce déréférencement.
Mais qui va contraindre Google à le faire ? Est-ce au droit américain de contraindre Google à s'exécuter ?
Ce qui reviendrait à dire que le droit américain prévaudrait sur les droits des autres pays du monde.

Citation Envoyé par Zirak
je trouve hallucinant qu'une entreprise puisse imposer sa volonté au monde entier, théoriquement, les Etats sont sensés avoir plus de pouvoir qu'une société non ?
Excellente remarque !

Citation Envoyé par Zirak
De plus vous oubliez que toutes les demandes ne sont pas accordées, et seul Google est juge, et non pas la justice (ce que je trouve hallucinant aussi, de quel droit une société peut décider de ce qui est "juste" ou non ?).
Encore une excellente remarque.

Qui doit prendre la décision du déréférencement ? Est-ce le demandeur ? La justice d'un pays ? Le pays vis-à-vis de ses lois ? La loi américaine car Google est implanté aux Etats-Unis ? Ou tout simplement Google ?

Citation Envoyé par Zirak
Pour moi on devrait avoir une demande de déréférencement faites à la justice et si celle-ci est validée, le déréférencement devrait être effectif dans tous les pays.
Ce n'est pas aussi simple que cela ! A partir du moment où l'information est connue, comment faire ?
Doit-on la supprimer ? Cela se nomme de la censure.
Doit-on ajouter des alinéas à une information pour indiquer de ne pas en tenir compte car une demande à l'oubli a été formulée.
Et si maintenant il y a des trous, comment comprendre un texte, voire même une information cruciale ?
Et pourquoi ne pas créer des niveaux de sécurités sur cette information ?
Cela va devenir vite ingérable mais surtout non pertinent !

Mon opinion est qu'une demande à l'oubli peut se justifier en théorie, mais va devenir ingérable dans la pratique.

Citation Envoyé par qvignaud
Autrement dit : pas de changements pour les internautes non-européens.
D'où l'inutilité de cette demande à l'oubli.

Citation Envoyé par pmithrandir
Pour ma part, je trouve qu'il est anormal que google collecte les données d'un français pour les exposer à un canadien sans son consentement... consentement donné aujourd'hui selon les règles européennes avec les limitations propre à ces règles.
Pour moi, ce n'est pas la demande à l'oubli qui me pose problème, mais le droit à la vie privée.
Je trouve anormal que mon patron puisse avoir accès à des informations me concernant sur le net.
Je trouve anormal que des photos puissent être mis à la disposition du monde entier sans que j'ai un quelconque contrôle sur leur diffusion.
Je trouve anormal que l'on puisse exploiter mes habitudes de navigations sur le net pour les exploiter.
...

Citation Envoyé par qvignaud
Si par exemple la chine demandait, pour respecter le droit à l'oubli bien sur, de supprimer toutes les informations / référencement vers les contenus de l'homme au char, ou de l'aveugle bloggeur qui leur a échappé...
On fait quoi ?
Nous sommes au cœur même de la pertinence de la demande à l'oubli.

Citation Envoyé par pierre-y
Par contre le CNIL l'ouvre pas des masse sur les pratiques de microsoft et de apple qui récupère les données utilisateurs comme des porcs. Il est ou le droit a l'oubli la dedans?
Je réclame le droit d'être anonyme. C'est pourquoi, je poste avec un pseudo.
Mais bon, on peut toujours savoir qui je suis. Mais pour qui est-ce pertinent de savoir comment je me nomme ?

Citation Envoyé par Stephane le calme
Pour Google, la mise en demeure de la CNIL était une entrave au droit à l’information du public et, par conséquent, représentait donc une forme de censure. Raison pour laquelle le moteur de recherche a adressé à la CNIL un recours gracieux qui s'est vu rejeté
Qui à raison ?

Citation Envoyé par Stephane le calme
Elle se borne à demander le plein respect du droit européen par des acteurs non européens offrant leurs services en Europe.
Après l'hégémonie américaine, avons-nous affaire à l'hégémonie européenne ? C'est plus une guerre de pouvoir, que le respect du droit à l'oubli.

Citation Envoyé par Shepard
La vraie solution est de supprimer le contenu, pas l'index, comme soulevé dans un commentaire précédent.
Et tu fais cela comment ? Le contenu n'est pas hébergé chez Google mais chez n'importe quel hébergeur qui n'est pas tenu d'appliquer la loi de tel ou tel pays.

Citation Envoyé par zirak
Surtout que là, on fait tout un pataquès avec Google, mais si l'information en question apparait en top résultat sur les autres moteurs de recherche, à quoi ça sert ?
Tu fais d'excellente remarque ! C'est la troisième dans ce sujet.

Au final, beaucoup de bruit pour rien (Much Ado About Nothing). C'est pas une pièce ou comédie de Shakespeare ?

@+
1  0 
Avatar de Shepard
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/03/2016 à 13:02
Citation Envoyé par Lcf.vs Voir le message
Sérieusement, peut-on vraiment parler de protection? Un proxy et on a tout de même accès à l'info...

Ils vont encore jouer aux cons pendant longtemps, avant de faire ce qu'on en attend vraiment (une désindexation pure et simple) ?
À mon avis ce n'est pas si simple ... Supprimer l'entrée dans l'index, OK, mais dans les 5 secondes le lien sera de nouveau rajouté par crawling.

Donc il faut supprimer le lien ET le mettre dans une blacklist. Ce qui n'est pas anodin du tout vu que la blacklist doit être répliquée sur tous les crawlers, et que chaque entrée dans cette liste ralentit le processus de Google dans son ensemble, et consomme de l'énergie.

Je comprends que Google cherche à garder cette liste aussi restreinte que possible.

La vraie solution est de supprimer le contenu, pas l'index, comme soulevé dans un commentaire précédent.
1  1 
Avatar de phil_33
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 10/03/2016 à 15:00
Droit à l'oubli. Quel concept creux... et toute une loi liberticide. L'Europe est foutue.

Grâce au 1er amendment, une telle hérésie est impossible aux USA.

Il est navrant de voir Google se plier à ces demandes extra territoriales.
0  2