Afin de déjouer la vigilance des agences de sécurité à travers le monde, les membres de l’État islamique (EI) redoublent d’efforts pour dissimuler leurs actions à travers la toile. En novembre dernier, plusieurs informations convergentes soulignaient que les membres de l’État islamique se sont tournées vers Telegram, l’outil de communication sécurisée, pour chiffrer leurs communications.
Le mois suivant, plusieurs sources y compris Ghost Security (GhostSec), le groupe de hackeurs ayant pour mission de lutter contre le terrorisme, pointait du doigt le fait que l’agence d’information Amaq liée à l’État islamique faisait la promotion d’une application Android utilisée pour la propagande des activités du groupe terroriste. Dans cette application, l’on peut y trouver des vidéos et plusieurs autres informations sur les activités terroristes du groupe à travers le monde.
Peu de temps après, Ghost Security aurait découvert l’existence d’une application tierce nommée Alrawi.apk et mise en œuvre par le même groupe terroriste. Après avoir analysé l’utilisation de cette application, Ghost Security aurait rapporté au site d’information Defense One que cette dernière intègrerait des fonctionnalités de chiffrement des messages. Le site précise toutefois que cette fonctionnalité serait « rudimentaire » comparée à celle de Telegram également utilisée pour communiquer tout en chiffrant les données de bout en bout.
Nous rappelons que les débats sur le chiffrement des données de bout en bout font rage actuellement dans plusieurs pays. Pour plusieurs personnes y compris les forces de l’ordre de plusieurs États, il serait avantageux pour les entreprises de faciliter l’accès aux données chiffrées afin d’éviter que certaines personnes mal intentionnées se cachent derrière ces fonctionnalités pour exécuter leurs actions.
Mais dans ce cas de figure relatif à l’application Alrawi, c’est le groupe terroriste qui aurait lui-même mis en œuvre son application. Aussi, au vu de la progression des évènements, l’on serait tenté de dire que les activités des tiers malveillants gagnent en complexité au fil des années.
Toutefois selon l’avis de certains, utiliser une application dédiée même chiffrée faciliterait la tâche aux agences de renseignements des États pour localiser les utilisateurs de ces outils ou encore suivre le fil de leurs communications à travers les métadonnées des messages. Si l’on continue dans ce sens, l’on n’aurait donc rien à craindre face à cet outil. Mais devrait-on voir les choses dans ce sens ? Cet outil n’ajoute-t-il pas un supplément de menace à celle déjà présente ?
Source : Defense One
Et vous ?
Que pensez-vous de cette application Alrawi ? Doit-on craindre le renforcement des actions de l’EI avec cet outil ?
Ou plutôt devrait-on considérer qu’elle est sans valeur ajoutée ?
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Les membres de l'EI auraient conçu une application Android nommée Alrawi pour chiffrer leurs messages
Selon Defense One
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Le , par Olivier Famien
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