Selon les statistiques de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, sur les 47 millions d’abonnés internet en France, 14 millions (ce qui correspond à peu près à un internaute sur trois) ont consulté durant l’été un site illégal au moins une fois par mois. L’étude menée par l’Alpa couvre 371 sites et n’inclut pas des plateformes dites légales comme YouTube ou DailyMotion ni les sites à taux d’audience limitée. Raison pour laquelle pour Frédéric Delacroix, délégué général de l’Alpa, il s’agit d’une estimation basse due à des contraintes méthodologiques : « la réalité est sans doute au-dessus ».
En 2009, l’Alpa chiffrait à 11,4 millions le nombre de « pirates », soit une hausse d’un peu plus de 20% en l’espace de 6 ans. Parmi les protocoles utilisés s’observe également une évolution en matière d’habitude. Si en 2009 le protocole le plus utilisé était le P2P (utilisé par 54% des « pirates ») suivi du téléchargement direct (29% des « pirates ») puis du streaming (17%), en 2015 s’observe un équilibre ; c’est le téléchargement direct qui va être préféré (36%), puis le P2P (33%) et enfin le streaming (31%). « Je n’y vois pas de transfert, mais plutôt des évolutions dans les usages. D’autant que le streaming n’était pas dans le viseur d’Hadopi au départ », estime Frédéric Delacroix.
Le profil type du « pirate » est « ;relativement proche de celui de l'internaute classique, mais plus masculin et plus jeune ;», explique Alice Landrieu, du département des études du CNC (Centre National du Cinéma). 55 % de ces internautes sont des hommes qui sont majoritairement âgés de moins de 50 ans (19 % âgés de 15 et 24 ans, 22 % âgés de 25 et 34 ans et 29 % âgés de 35 et 49 ans). 34 % d’entre eux sont CSP + et 46 % ont des revenus annuels compris entre 27.000 et 54.000 euros. « ;Ce qui remet en cause l’excuse de la cherté de l’accès à la culture. La plupart des pirates ont les moyens de télécharger légalement un film ;», reprend Frédéric Delacroix. La gent féminine quant à elle va afficher une préférence pour les plateformes de streaming.
« ;L’accès aux contenus illicites est malheureusement entré dans les mœurs. Il est possible que certains internautes ne se rendent pas forcément compte du caractère hors la loi de leurs actes, notamment les plus jeunes », déplore l’Alpa.
Source : Les Echos
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France : un internaute sur trois a consulté pendant l'été au moins une fois par mois un site illégal
D'après des statistiques de l'Alpa
France : un internaute sur trois a consulté pendant l'été au moins une fois par mois un site illégal
D'après des statistiques de l'Alpa
Le , par Stéphane le calme
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