Il y a presqu’un an que la firme de Redmond annonçait que le 14 juillet 2015 sera la fin du support de Windows Server 2003 et 2003 R2. Alors qu’on se rapproche de la date à grands pas, le constat est que de nombreuses organisations sont encore lentes à migrer vers de nouveaux systèmes. C’est la conclusion de l’analyse de Softchoice, un des principaux fournisseurs de solutions IT en Amérique du Nord.
« Avec moins d'un mois à s'écouler jusqu'à ce que Windows mette fin au support de Windows Server 2003, il est surprenant qu'il n'y ait pas encore un plus grand sentiment d'urgence parmi les organisations à moderniser et à améliorer leurs systèmes », a déclaré David Brisbois, senior manager de l’Assessment and Technology Deployment Services Consulting chez Softchoice.
L’analyse de Softchoice révèle en effet que jusqu’à 21% des serveurs analysés au premier semestre 2015 sont encore en cours d'exécution sur Windows Server 2003. Cela représente une baisse de seulement 11 points de pourcentage par rapport à la même période en 2014.
« Ne pas se mettre à niveau à temps ne fera qu'augmenter les coûts, compliquer la transition, et entraîner un risque d’entreprise sérieux après le 14 Juillet quand Microsoft ne va plus fournir de support ou de mises à jour de sécurité », a averti Brisbois.
Le fournisseur de solutions IT met en avant les dangers de continuer à exécuter l’OS obsolète. Plutôt cette année, la firme de Redmond a annoncé qu’elle ne pourra pas fixer une vulnérabilité critique affectant Windows Server 2003, parce que la faille nécessitait de ré-architecturer l’OS. Le système est donc plus vulnérable aux cyberattaques, mais il existe encore d’autres risques graves pour les entreprises qui continueront à l’exécuter après la fin du support. « Cela comprend la non-conformité avec les réglementations industrielles ou gouvernementales, ce qui pourrait entraîner des amendes, la perte d'affaires, et l'incapacité de traiter les transactions par carte de crédit, entre autres questions », explique Joel Hoidas, responsable de communications de Softchoice.
La réticence au changement des entreprises pourrait donc se révéler très coûteuse. Dans le meilleur des cas, elles continueront à recevoir des mises à jour de sécurité de Microsoft en payant 600 dollars par dispositif sous Windows Server 2003. Le montant pourrait être doublé chaque année pour inciter les organisations à migrer vers des OS récents, comme Microsoft l’a fait savoir au passage en annonçant les prix de support pour Windows XP.
Brisbois recommande donc aux organisations de suivre les étapes décrites par Microsoft pour la migration de leurs systèmes : depuis le recensement des instances Windows Server 2003 dans leur environnement et les applications qu’elles exécutent, jusqu’à la planification et la mise en œuvre de tests rigoureux lors de la migration proprement dite.
L’analyse de Softchoice a porté sur plus de 90 000 serveurs dans plus de 200 organisations et a également révélé que seulement 7% de ces organisations ont totalement migré vers des systèmes d'exploitation plus récents et n’ont aucune instance de Windows Server 2003 dans leurs environnements. Ce taux était de 3% en 2014.
On note également que pour les organisations qui ont effectué la migration vers un nouveau système, la majorité a opté pour le passage à Windows Server 2008, plutôt qu'à l’offre la plus récente de Microsoft, Windows Server 2012. Aujourd’hui, 66% des serveurs exécutent Windows Server 2008 alors que seulement 12% fonctionnent sous Windows Server 2012, soit une hausse de 4 points de pourcentage par rapport à 2014, pour l’OS le plus récent.
Source : Softchoice
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Windows Server 2003 : les organisations sont lentes à migrer vers de nouveaux systèmes
à moins d'un mois de la fin du support
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Le , par Michael Guilloux
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