Intermex est une société spécialisée dans le transfert d’argent à l’international. Lors d’un bref passage dans la société en tant que commerciale, Arias a généré en moyenne 7 250 $ par mois pour l’entreprise. Elle a également atteint tous ses objectifs mensuels, mais cela n’a pas empêché son employeur de la virer. La raison est qu’elle a désinstallé une application de travail que ses collègues et elle étaient obligés d’exécuter à tout moment.
L’application pour iPhone connue sous le nom de Xora, permet à son supérieur hiérarchique de suivre ses subalternes lorsqu’ils sont en déplacement pendant les heures de travail. Ce qui pourrait paraître légitime si ce dernier veut s’assurer que son équipe est bel et bien chez les clients et ne perd pas le temps à faire autre chose aux heures réservées au travail.
Mais là où Myrna Arias a crié son ras-le-bol, c’est quand elle a appris que l’application suivait ses mouvements 24h/24 et 7j/7. Xora offre une option pour désactiver l’application, cependant cette option ne permet pas d’arrêter la fonctionnalité de suivi GPS.
La vidéo suivante en dit plus sur les fonctionnalités de l’application Xora.
John Stubits, le patron d’Arias, se vantait par ailleurs de pouvoir suivre tous ses déplacements en dehors des heures de travail et même si elle est en congé. C’est avec plaisir qu’il prétendait savoir « à quelle vitesse elle conduisait à des moments spécifiques depuis qu'elle a installé l'application sur son téléphone » et le temps qu'elle passait chez les clients, indique la plainte déposée à la Cour supérieure du comté de Kern.
Comme l’explique la plaignante, « elle n'a eu aucun problème avec la fonction GPS de l'application pendant les heures de travail, mais elle s'oppose à la surveillance de son emplacement en dehors des heures de travail et s'est plainte à Stubits que ce fut une invasion de sa vie privée ». Elle compare l’application de suivi dans son iPhone à un « bracelet à la cheville d’un prisonnier » et l’a donc désinstallée de son téléphone.
Après l’avoir réprimandée pour son action, M. John Stubits n’a pas tardé à la virer ensuite, malgré ses résultats de travail performants. Mme Arias considère que la résiliation de son contrat « était en violation des politiques publiques fondamentales, de base et substantielles de l'État de Californie ». Elle a donc porté plainte pour obtenir justice, en réclamant des dommages de plus de 500 000$ pour violation à la vie privée. Elle dénonce également des pratiques commerciales déloyales adoptées par son ex-employeur.
Source : Plainte déposée par Myrna Arias (pdf)
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