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VMware poursuivi pour violation de la licence GPLv2 sur Linux
Ses produits utilisent des codes soumis au droit d'auteur sans autorisation

Le , par Michael Guilloux

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Christoph Hellwig, développeur clé et l'un des meilleurs contributeurs du noyau Linux a porté plainte contre VMware à la cour de district de Hambourg en Allemagne. Le développeur connu comme le responsable du sous-système de stockage SCSI du noyau Linux accuse la société informatique US de violations de la GNU General Public License (GPL). La société spécialisée dans les produits liés à la virtualisation aurait en effet omis de se conformer aux conditions de droit d'auteur pour l'utilisation de logiciels open source.

Hellwig bénéficie du soutien de Software Freedom Conservancy dans son action en justice contre VMware. Software Freedom Conservancy est un organisme de bienfaisance publique qui favorise, améliore, développe et défend les projets de logiciels gratuits, libres et Open Source. Conservancy s'est donc associer à la cause du développeur du noyau Linux pour convaincre VMware de se conformer aux conditions de la GPLv2.

« Software Freedom Conservancy annonce l'action en justice d'aujourd'hui de Christoph Hellwig contre VMware à la cour de district de Hambourg, en Allemagne. C'est la prochaine étape regrettable, mais nécessaire de l'effort continu à la fois de Hellwig et Conservancy pour convaincre VMware de se conformer correctement aux termes de la GPLv2, la licence de Linux et de nombreux autres Open Source et logiciels libres inclus dans les produits ESXi de VMware ». A annoncé Conservancy sur son site.

En effet, Hellwig avait publiquement dénoncé la mauvaise utilisation par VMware de code source sous licence GPL depuis 2007. Quelques années plus tard, Conservancy a découvert cette non-conformité de la société informatique dans ses produits ESXi. Plus précisement, VMware a combiné du code Linux soumis à droits d'auteur, sous la licence GPLv2, avec son propre code propriétaire appelé « vmkernel ». La firme a ensuite distribué la totalité du travail sans fournir le code source correspondant sous les termes de la GPLv2, a déclaré Conservancy.

Des négociations ont alors été entamées par Conservancy avec la société informatique pour faire respecter la conformité sur tous les composants sous licence GPL dans le projet ESXi.

En tant que membre de la conformité GPL de Conservancy pour les développeurs Linux depuis 2012, Hellwig a travaillé avec l'organisme sur l'analyse des produits d'ESXi non conformes que VMware a fournis. Ces analyses ont permis de confirmer que ces produits ont violé des droits d'auteur dont plusieurs de Christoph Hellwig, en raison de la non-conformité de VMware à la licence de Linux, GPLv2.

Pendant ce temps, les négociations entamées par Conservancy se soldent par un échec. Le conseiller juridique de VMware a informé Conservancy que l'entreprise n'avait pas l'intention de cesser la distribution de produits propriétaires violant des droits d'auteur de Hellwig et des autres développeurs du noyau. Pour cette raison, Conservancy n'avait pas d'autre choix que de soutenir l'action en justice du développeur du noyau Linux.

Du côté de VMware, l'entreprise soutient que l'accusation portée contre elle est sans fondement et que le procès ne pourrait se solder que par sa victoire. « Nous croyons que la poursuite est sans fondement, » a déclaré un porte-parole de VMware. « VMware adopte, participe et s'engage dans la communauté open source », a-t-il précisé avant d'ajouter que « nous croyons que nous allons l'emporter sur toutes les questions par le biais de la procédure judiciaire en Allemagne. »

Source : Software Freedom Conservancy

Et vous?

La firme VMware a-t-elle de bonnes raisons de penser qu’elle n’a pas violé les termes de la GPLv2 ?

Que savez-vous de la licence GPLv2 ?

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Avatar de gangsoleil
Modérateur https://www.developpez.com
Le 06/03/2015 à 16:04
Citation Envoyé par Max Lothaire Voir le message
comment prouver qu'un programme propriétaire utilise bel et bien du code sous licence GPL et pas un autre code qui ferait la même chose ?
C'est une bonne question ; un des mots-clés est "reverse engineering".

Par exemple, si tu as un *n*x sous la main, tu peux jouer avec la command strings : strings sur un exécutable te donne les chaines de caractères qui sont dedans. Par exemple, sous RedHat, si tu tapes "strings /bin/ls", tu trouves le texte suivant :
This is free software. You may redistribute copies of it under the terms of
the GNU General Public License <http://www.gnu.org/licenses/gpl.html>.
There is NO WARRANTY, to the extent permitted by law.
ou encore
Copyright %s %d Free Software Foundation, Inc.
Par contre, je ne retrouve pas ce texte sur Solaris ni sur AIX --> ça ne veut pas dire que ce n'est pas le même code derrière, mais en revanche tu peux dire à coup sûr que le ls de RedHat utilise du code qui est sous GPL.

[Edit]
Tu peux aussi comparer les binaires : si j'ai un programme qui se link sur une librairie statique, et que cette librairie statique est en fait ta librairie en GPL, en comparant mon code et le tient, on trouverait les mêmes bits dans le même ordre sur cette partie.

Et ainsi de suite, il existe pleins de méthodes. Et plus un algorithme est complexe, plus c'est facile de savoir si c'est le même ou non.
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Avatar de gangsoleil
Modérateur https://www.developpez.com
Le 06/03/2015 à 14:50
Le principe de base de la GPL, qui est d'ailleurs ce que lui reprochent certains, est qu'elle est contaminante : si tu prends du code GPL et que tu le mets dans ton code, celui-ci devient GPL (en très gros). De ce point de vue, VMware est forcément en tort.

Après, est-ce qu'ils ont de meilleurs avocats que les attaquants, est-ce qu'ils connaissent bien le droit allemand et ont trouvé une faille (du genre que le tribunal pourrait se déclarer incompétent ou quelque chose du genre), et qu'ils misent là dessus, c'est possible.

Enfin, un procès, c'est avant tout devenu de la communication, et VMWare a surement de très bon communicateurs prêt à réagir sur le sujet. Les négociations ont échoué, donc ils ne peuvent pas dire autre chose que "on est certain de gagner", et en plus ça ne change rien...
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Avatar de Max Lothaire
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 06/03/2015 à 14:58
Je me pose une question du coup : comment prouver qu'un programme propriétaire utilise bel et bien du code sous licence GPL et pas un autre code qui ferait la même chose ?
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Avatar de captaindidou
Inactif https://www.developpez.com
Le 06/03/2015 à 17:36
J'aurais aimé connaitre la teneur des négociations amiables afin de me faire une idée précise de l'affaire.
C'est dans ce cadre que l'on peut avoir le plus d'information sur la bonne foi de la partie adverse.

Quoiqu'il en soit, je ne crois pas qu'il soit bien sage de prétendre que le tribunal vous donnera forcément raison.
Car dans une telle affaire, comme s'est fort justement interrogé l'un d'entre nous dans un post précédent,
ce sont les preuves qu'apportent le demandeur qui font la différence. Mais en la matière, il y a les preuves indiscutables et il y a les autres.
Et c'est alors à l'appréciation du juge. Comme il est à l'appréciation du juge que d'accéder aux demandes du demandeur (celui qui l'a saisit).
C'est tout l'enjeu du jugement sur le fond.

Alors quand on fanfaronne qui plus est en public que l'on a forcément raison et que l'on anticipe la décision du tribunal...
Bref, que l'on vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué, on s'expose, on tend son flanc à la justice.
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Avatar de captaindidou
Inactif https://www.developpez.com
Le 06/03/2015 à 18:00
Citation Envoyé par Max Lothaire Voir le message
Je me pose une question du coup : comment prouver qu'un programme propriétaire utilise bel et bien du code sous licence GPL et pas un autre code qui ferait la même chose ?
C'est vrai que la charge de la preuve revient au demandeur mais ...

la justice a le devoir d'avoir accès aux pièces dont le plaignant est empêché d'accéder.
Et en l'occurrence, elle peut/doit dans un tel cas, ordonner une expertise consistant à avoir accès au code source fermé dans le but d'instruire la plainte.
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Avatar de Pierre GIRARD
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 13/03/2015 à 12:53
Du côté de VMware, l'entreprise soutient que l'accusation portée contre elle est sans fondement et que le procès ne pourrait se solder que par sa victoire. « Nous croyons que la poursuite est sans fondement, » a déclaré un porte-parole de VMware. « VMware adopte, participe et s'engage dans la communauté open source », a-t-il précisé avant d'ajouter que « nous croyons que nous allons l'emporter sur toutes les questions par le biais de la procédure judiciaire en Allemagne. »
Ca me rappel un certain ministre qui avait juré la main sur le cœur qu'il n'avait jamais eu de compte à l'étranger.
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