Alors que l’on prévoyait un avenir bien sombre pour le marché des pc à contrario du marché des tablettes, avec une chute des ventes du premier et une explosion pour le second, la tendance s’est récemment inversée. Pourquoi ? Telle est la question que se posent les spécialistes du secteur.
Cela est la conjonction de plusieurs facteurs, comme le note Peter Yared fondateur et directeur technique de Sapho.
Tout d’abord, il est important de noter que les tablettes n’ont pas beaucoup évolué d’un point de vue technique depuis leur lancement, aussi le marché initial des tablettes est actuellement saturé allant des personnes âgées aux plus petits en passant par les jeunes et les adultes, elles remplissent parfaitement leurs tâches.
Du côté des professionnels, la récente fin du support de Windows XP a poussé les entreprises à renouveler une partie de leur parc informatique, ce qui a eu pour conséquences de doper la vente des PC vu que le choix des professionnels se porte en grande partie sur eux, car si « vous créez régulièrement du contenu, vous avez besoin d’un clavier, d’un écran et (pour la plupart) de Microsoft Office ».
Ainsi le choix des professionnels pourrait se porter sur les tablettes, mais elles doivent évoluer vers quelque chose de plus puissant et plus semblable aux PC, elles doivent évoluer vers de Super-tablettes. « Les caractéristiques requises pour qu’une tablette évolue vers une super-tablette sont à tirer directement des PC : un écran de 13’’ minimum, un processeur 64 bits, 2 Go de RAM, un disque de stockage de 256 Go, un clavier physique, un système de fichiers réel et un système d’exploitation améliorée avec une gestion des fenêtres et un support réel du multitâche ».
« Les principaux bénéfices des super-tablettes aux entreprises sont la gestion de leur système et leur interchangeabilité. Les tablettes sont si simples et faciles à gérer qu’elles sont généralement gérées par des équipes IT rentables. Les applications peuvent être fournies et mises à jour à la fois par les responsables IT ou par les utilisateurs finaux sans provoquer de conflits. Si un appareil est perdu, il est facile d’effacer ces données à distance et de fournir un nouvel appareil avec les mêmes paramètres ».
Toutefois, les 3 géants de l’IT (Apple, Google et Microsoft) peinent à fournir des super-tablettes et cela pour de multiples raisons, Apple souhaite maintenir une séparation entre les tablettes et les PC, aussi elle « semble réticente à concurrencer et à détruire son marché croissant des macs qui est estimé à 20 milliards de $ », quant à Google, elle reste focalisée sur les Chromebooks, dont les dernières versions pourraient bien être les super-tablettes, à condition de faire une croix sur Chrome OS (Applications web) et de le remplacer par Android (Applications natives). En effet, « le matériel est adéquat, mais le système d’exploitation n’est pas le bon ».
Enfin, Microsoft a du mal à s’imposer dans ce marché qu’elle a investi bien plus tard que ses principaux concurrents, son Windows Store manque cruellement d’applications comparées aux 2 autres, mais cela n’empêche pas la firme d’essayer de réinventer le PC, ce qui finira peut-être par payer un jour.
Source : Analyse de Peter Yared
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Le , par Arsene Newman
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