Après cette date importante pour les utilisateurs de l’OS, Windows XP sera laissé à la merci des pirates, qui pourront exploiter toutes les futures failles découvertes dans le système d’exploitation, puisque celui-ci ne recevra plus de patch.
Microsoft a multiplié des opérations de communications pour informer ceux-ci des risques qu’ils courent à rester sur un OS ancien, qui ne bénéficie plus d’aucun support. La firme est allée jusqu’à afficher des messages d’alertes aux utilisateurs de Windows XP et proposer des bons d’achat pour faciliter la migration.
Malgré cela, Windows XP reste ancré dans le cœur de millions d’utilisateurs de PC et plusieurs organismes n’ont pas planifié la migration avec des OS récents. Selon les derniers chiffres publiés par Net Applications, Windows XP détient encore une part de marché importante de 27,69 %, ce qui suscitera encore plus d’intérêt auprès des pirates.
Il est donc certain qu’après avril 2014, Windows XP sera encore utilisé par plusieurs adeptes de l’OS. Comment assurer la sécurité de ceux-ci ? Des gouvernements de certains pays ont opté pour un support payant pour l’ensemble des PC administratifs fonctionnant sur Windows XP. C’est notamment le cas du Royaume-Uni et du Pays-Bas.
Le gouvernement britannique aurait signé un accord avec Microsoft pour étendre le support de Windows XP, afin de continuer à bénéficier des correctifs de sécurité pendant une période de douze mois après le 08 avril 2014. Selon le magazine britannique « Computer Weekly » qui révèle cette information, l’accord devrait couter 5,48 millions de livres, soit environ 6,71 millions d’euros au contribuable britannique.
Négocié par le service commercial de la Couronne (Crown Commercial Service, CCS), le gouvernement britannique serait assez satisfait de cette entente avec Microsoft, qui aurait pu couter plus chère si elle avait été menée indépendamment par les différents ministres et organismes du secteur public. Le montant du contrat serait de 20 millions inférieur au coût d'une négociation par chaque entité.
Cependant, pour bénéficier de ce support, les administrations doivent présenter un plan robuste sur un an, pour la migration de leur parc informatique sous Windows XP. Un défi important pour celles-ci, car selon le cabinet d’analyse EHi, le système national de santé anglais (NHS), par exemple, disposerait en septembre dernier, de près de 85 % de ses 800 000 postes encore sous Windows XP.
Scénario similaire pour le gouvernement néerlandais. Celui-ci a également signé un accord avec Microsoft pour le support de 34 000 à 40 000 machines de ses administrations n'ayant pas encore fait l'objet d'un plan de transition. L’accord prévoit une migration de ces PC vers Windows 7 ou Windows 8.
Si plusieurs gouvernements qui n’ont pas planifié l’abandon de Windows XP au moment où il était encore supporté emboitent le pas aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, la prise en charge de Windows XP pourrait devenir une manne financière pour Microsoft.
Source : Accord des Pays-Bas, Accord du Royaume-Uni
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