L’un des premiers constats que fait Cyrillo est : « Nous admettons qu’au début, nous avons pris trop à la lettre le manifeste agile. Nous sommes alors devenus une sorte de fondamentaliste qui veut suivre et implémenter d’une manière stricte la philosophie en l’imposant à ses clients ».
Puis il évoque d’autres constats qui sont venus s’agglutiner au premier, suite au développement de l’entreprise : « Nous avons réalisé que nous nous dupions en pensant que nous pouvions suivre à la lettre le manifeste. Nous étions plus fragiles qu’agiles. » Et « le défi était de savoir comment rendre l'information et les processus de décision effectifs dans un environnement où il est tout simplement impossible d'avoir toutes les parties prenantes dans des réunions quotidiennes. »
Ainsi, pour le CEO de CI&T et sur la base des valeurs agiles qui mettent en avant chacun deux points de vue opposés (un point de vue à gauche et un second à droite), un suivi à la lettre de ces valeurs conduit à une sorte de fondamentalisme où les équipes de développement se concentrent uniquement sur le premier point de vue, délaissant le second. Or, les signataires du manifeste mettent l’accent sur le premier sans oublier l’importance du second.
Cette situation mène par exemple certains fondamentalistes à ne pas documenter leur programme, même si cela est nécessaire dans certaines situations (valeur n° 2) ou encore à ne pas fixer clairement de deadlines, évoquant pour cela la valeur n° 3, où il est question de collaboration avec le client, plus que de négociation contractuelle.
Cyrillo va plus loin encore dans ce constat. Il cite certaines déclarations régulièrement faites par ces fondamentalistes, dont les propos n’ont pas réellement leur place :
- « Le développement logiciel est une forme d’art qui ne peut être mesurée. » ;
- « La mesure de la productivité relève du passé et de la production de masse. Les artefacts utilisés par les chefs de projets ne servent qu’à stresser les développeurs. » ;
- « La mesure de la productivité est un risque parce que les équipes trouveront toujours des solutions pour prouver artificiellement qu’elles sont productives. ».
A titre d’exemple, il explique ce qui suit : « Des métriques peuvent être utilisées pour mesurer les performances du processus utilisé, quant aux équipes de développement, elles doivent pouvoir calculer, mesurer et contrôler leur productivité. Une équipe qui n’en est pas capable ne peut pas comprendre ce qui l’affecte et par conséquent ne sera pas capable de s’améliorer en continue. »
Enfin, le CEO livre quelques détails sur les clés du succès sous agile, tout en garantissant la croissance de l’entreprise comme le suivi des principes lean qui offrent, selon lui, la meilleure approche philosophique, combinée à n’importe quelles méthodes agiles telles que SCRUM, Kanban.
Source : CI&T
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