Cette histoire servira probablement de rappel aux développeurs qui ne se soucieront probablement pas de lire (entièrement) les clauses du contrat une fois qu’ils auront soumis leurs applications à une vitrine quelconque. Elle est loin d’être unique.
Steve Gehrman, un développeur logiciel indépendant vivant à San Francisco a à son actif une multitude d’applications qu’il a développé sur la plateforme Mac OS/ OS X depuis déjà 14 ans. Fan d’Apple depuis 1985, il prête quand même une attention particulière aux discours des dirigeants de Google qui parlent de web ouvert, open source et liberté comme des valeurs importantes à leurs yeux. Gehrman est séduit car il partage cet idéal. Surtout qu’à ce moment il cherche une alternative à Apple et son changement de politique.
Il décide donc de s’investir sérieusement dans l’écosystème Android au fil des années. Sa première réelle expérience viendra lorsqu’il verra son fils regarder des vidéos sur YouTube Khan Academy et pensera à une application où, en un clic, il aurait accès à la vidéo de son choix au lieu de peiner avec la recherche. Il semble assez satisfait.
Il a besoin de retour pour savoir si ses applications sont susceptibles d’intéresser. Seulement voilà, vivant à San Francisco, la plupart de ceux qu’il connait utilisent iOS. Il pense alors à publier ses travaux qui n’ont pas encore été finis dans le canal de distribution de Google. D’abord une, puis deux et enfin dix applications se retrouvent sur Play Store.
Quelques semaines plus tard, Google lui fait parvenir un courriel lui indiquant qu’une de ses applications a été suspendue, précisant qu’il voulait se faire passer pour une autre société et que cela était interdit. Il a demandé la source du problème. Que devait-il changer ? Il avait utilisé des éléments que n’importe qui peut prendre sur le web et avait précisé dans le descriptif qu’il ne s’agissait pas d’une application officielle. Toutefois, Google a refusé de lui donner de plus amples explications sur le courriel qu’il a reçu et il a décidé d’ignorer cette application et la considérer juste comme « une expérience ». Il a estimé que ça devait être la réaction d’une société qui tenait à garder sa propriété. Il pensait que ce n’était donc pas si grave, après tout il en avait 9 autres sur le Store. Les applications beta servaient surtout à recueillir des données pour lui permettre de finaliser son application finale, il allait les retirer du Store après. Il n'en tirait aucun bénéfice financier, il ne distribuait pas de logiciels malveillant, alors où était le mal ? Mais voilà que vient un second avis de suspension, puis un troisième. A ce stade, son compte Play Store a été fermé à vie.
Il ne savait pas que trois suspensions impliquaient un bannissement dans la politique du Store. Il a utilisé son droit d’appel et cliquer sur le lien qui lui donnait l’occasion de s’expliquer et de dire pourquoi votre compte ne mérite pas d’être fermé. Il s’y est pris à 03h du matin, 20 minutes plus tard il avait une réponse défavorable. Par la suite son porte-monnaie électronique Google Wallet a lui aussi été fermé. Cette situation semble être directement liée à la fermeture de son compte.
Une pétition est déjà en circulation pour demander à Google de reconsidérer la politique du Store jugée irrespectueuse pour les développeurs.
Pétition
Source : blog Steve Gehrman
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Prenez-vous la peine de lire entièrement la politique en vigueur d’une vitrine avant d’y proposer vos applications ?
Faites attention aux clauses des politiques en vigueur
Un développeur raconte comment il s'est fait bannir à vie du Google Store
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Le , par Stéphane le calme
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