Nouvel épisode dans la saga des révélations d’Edward Snowden. Les nouveaux documents dévoilés fournissent des informations sur des attaques DDOS du GCHQ (Government Communications Headquarters), confrère de la NSA en Grande-Bretagne, via le service de renseignement Joint Threat Research Intelligence Group (JTRIG). Le rôle du JTRIG serait de trouver des informations embarrassantes à propos d’une cible puis de réussir à l’influencer.
À en croire les documents relayés par NBC News, le JTRIG a un rôle beaucoup plus avancé dans l’espionnage du GCHQ. Les opérations du JTRIG représentent 5 % du budget du GCHQ, avec pour objectif de détruire l’ordinateur d’une personne cible grâce à un virus personnalisé baptisé « Ambassadors Reception ». Ce virus peut servir à bloquer l’utilisation de l’ordinateur de la cible, à effacer ses emails ou même à chiffrer ses fichiers.
Le JTRIG aurait également recours à la méthode « honey traps » (piège à miel), qui consiste à séduire les cibles sur les réseaux sociaux afin de dérober des informations compromettantes sur celles-ci. Cet organisme doit réussir par tous les moyens à « tromper, perturber et dégrader » ses cibles, ou ses appareils, selon les documents divulgués.
Le JTRIG est aussi capable d’infiltrer le système d’un hôtel pour avoir des informations sur les réservations d’une cible grâce à un système nommé « Royal Concierge ». Ce système aurait permis au groupe de pister plus de 350 hôtels lors de ces trois dernières années selon un rapport du quotidien allemand Der Spiegel. Des diplomates étrangers, des délégations commerciales de même que des agences de presse étrangères sont souvent des cibles du JTRIG. À propos des agences de presse, le système peut, par exemple, dérober des informations d’authentification qui seraient ensuite utilisées pour les persuader et agir sur leur production.
Par ailleurs, un autre document du GCHQ à la conférence de la NSA sur le SIGINT en 2012 révèle que le JTRIG est beaucoup plus fourbe dans ses techniques. Une stratégie dénommée « Online Covert Action Accreditation » a été mise en place pour former les analystes sur « l’utilisation des techniques en ligne pour faire survenir des événements dans le monde réel ou virtuel ». Le programme a été exécuté avec succès contre les talibans et les afghans.
Les techniques utilisées par le JTRIG varient selon la cible et la durée de l’opération, du court terme au long terme. Le document parle aussi des attaques « blitz » employées par le groupe pour influencer leur cible.
Dans un communiqué, le GCHQ affirme que les actes posés sont légaux et nécessaires, et stipule qu’il les a « effectués conformément à un cadre juridique et politique strict ». L’agence ajoute que même le Secrétaire d’État n’est pas épargné par la surveillance rigoureuse.
Source : NBC News
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Les services secrets britanniques utilisent des virus et des « pièges à miel »
Pour pister et dérober des informations personnelles
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Le , par Francis Walter
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