Des hackers, revendiquant être de la branche indonésienne d'Anonymous, ont lancé des attaques baptisées opération Australie. L'objectif était de s’attaquer au plus grand nombre de sites australiens possible pour dénoncer l’espionnage dont aurait été victime l’Indonésie. Les messages des sites cibles étaient alors remplacés par un « Arrêtez d'espionner l'Indonésie. Dites à votre gouvernement d'arrêter toute forme d'écoute en Indonésie. Sinon nous détruirons votre réseau internet. ».
De nombreux sites web sont tombés sous les attaques, et l'acte de vengeance en lui-même a reçu les encouragements de centaines d'utilisateurs indonésiens sur les réseaux sociaux, qui ont notamment fait usage de #StopSpyingIndonesia pour signifier leur soutien à la campagne des Anonymous, comme ce Tweet de FahriMotion.
La branche Anonymous d'Australie est désormais elle aussi entrée dans le conflit et a menacé ses homologues indonésiens d'un dernier avertissement en leur demandant de cesser immédiatement leurs attaques parce que « ces sites que vous avez attaqués ne sont pas affiliés au gouvernement australien et doivent donc être épargnés. ». « Qu'y a-t-il à prouver ? Nous ne voulons pas une cyber guerre, le voulez-vous ? » demandent les Anonymous Australie dans la vidéo ci-dessous.
La branche australienne s'est donc rangée, cette fois, du côté des cibles de ses homologues indonésiens en leur proposant une liste de moyens de défense. Il faut dire qu'avec ses 240 millions d'habitants, l'Indonésie, première économie d'Asie du Sud-Est, ne manque pas d'attirer les convoitises. Le pays étant en pleine expansion économique, il n'est pas difficile de comprendre les enjeux stratégiques derrière les actions menées par des pays comme l’Australie, les États-Unis ou d'autres encore.
Sources : The Guardian, liste des sites hackés, YouTube
Et vous ?
Une cyberguerre entre les membres de ce collectif est-elle envisageable ?
Si elle a lieu, quelles peuvent en être les retombées pour les Anonymous ?