Des manifestants se sont réunis en grand nombre au pied du Capitole à Washington pour protester contre les programmes de surveillance des télécommunications mis en œuvre par la National Security Agency (NSA). Ils réclament une nouvelle loi réformant les programmes de surveillance de la NSA, jugés attentatoires à la vie privée. L’événement était organisé par une alliance d’une centaine d’associations et de sociétés baptisée « Stop Watching Us » (« Arrêtez de nous surveiller »). Les organisateurs ont estimé à près de 5 000 le nombre de participants. Parmi eux, des militants de gauche mêlés à des conservateurs du Tea Party.
« Je me considère comme un conservateur et aucun conservateur ne veut que son gouvernement collecte des informations à son sujet, les conserve et les utilise », expliquait Michael Greene, un participant. Une autre manifestante, Jennifer Wynne, a déclaré que « ces derniers mois, on a appris tellement de choses au sujet des atteintes (à la vie privée), de l'absence totale de contrôle et de la surveillance massive du moindre détail de nos vies. Et nous devons dire aux élus du Congrès qu'ils doivent faire quelque chose. »
Douze ans après l'adoption du Patriot Act voté après le 11 septembre pour élargir les compétences des services de renseignement dans le domaine de la surveillance des communications, ces manifestants viennent demander la fin de « l’espionnage américain » et des « mensonges ».
Les manifestants ont remis au Congrès une pétition signée sur internet par plus de 575 000 personnes et exigeant que les parlementaires « révèlent toute l’étendue des programmes d’espionnage de la NSA », chargée des interceptions des communications.
« Ce ne sont pas seulement des Américains qui sont pris dans ce filet. Nous devons résister au nom du reste du monde également », a lancé depuis la tribune Craig Aaron, président de Free Press, l’un des organisateurs. Selon lui, « il ne s’agit pas d’une question de droite ou de gauche, mais de bien et de mal ». « Maintenant nous voulons des actes » poursuit-il. « Pour la première fois (NDLR : depuis le début de cette polémique), nous voyons les gens se rassembler pour défendre leur vie privée », se réjouit Trevor Timm, 28 ans, membre de l’Electronic Frontier Foundation (EFF), l’une des organisations membres de Stop Watching Us.
« Nous appelons le Congrès à agir immédiatement pour mettre fin à cette surveillance et pour fournir un exposé public et complet des programmes de collecte des données de la NSA et du FBI », écrit Stop Watching US dans sa lettre adressée aux élus du Congrès publiée sur internet.
Pour l'administration Obama ainsi que de nombreux parlementaires, les programmes de la NSA sont essentiels pour la sécurité des États-Unis. Ils précisent en outre que ces programmes sont soigneusement contrôlés par le Congrès et la justice. Toutefois, rappelons qu'en août dernier le président Barack Obama avait annoncé une série de mesures pour assurer plus de transparence dans les programmes de surveillance, notamment la collecte des métadonnées téléphoniques.
Source : Stop Watching Us
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Le , par Stéphane le calme
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