Ils ne cachent pas non plus leur satisfaction après les chiffres publiés la semaine dernière par Kantar Worldpanel. En France Nokia possède plus de 10 % du marché des smartphones (+ 7.4 points en un an).
« Cela fait longtemps qu'on avait pas eu une telle part de marché » se réjouit un dirigeant.
Et la France n'est pas la seule dans la zone EMEA à afficher de bons résultats. Même l'Angleterre semble se convertir aux Lumias (12 % de PDM), alors qu’elle est pourtant une terre traditionnelle de BlackBerry, ex concurrent pour la troisième place du marché. « Ex » parce que chez Nokia, en off, entre fierté et soulagement, on n’est pas loin d'avoir enterré le Canadien.
Le système optique du Lumia 1020 décomposé
L’actualité du jour, donc, c’était le 1020. Un écran de 4.5 pouces « super sensitif » et un boitier d’un peu plus de 10 mm d’épaisseur. Sous le capot un Qualcomm Snapdragon S4 (double cœur cadencé à 1,5 GHz), 2 Go de RAM, 32 Go de stockage et une batterie non-amovible de 2000 mAh (pour une autonomie affichée de 13h en conversation 3G, 63h en lecteur de musique ou 7h de navigation). Compatible 4G, le véritable « plus produit » que Nokia met en avant c’est évidemment son appareil photo : un véritable APN, haut de gamme, de 41 MP avec un zoom numérique.
« C’est le premier smartphone avec tel système optique qui tient dans la poche ! » se réjouit Thierry Amarger, le Directeur Général de Nokia France, « d’autres ont lancé des appareils avec ce genre de technologies… mais malheureusement pour eux, le résultat ne tenait pas dans une simple poche ».
L’appareil pèse 160 g, tourne sous Windows Phone 8 et est commercialisé, depuis hier, entre 599 (prix affiché sur la plaquette de présentation) et 699 € (prix web).
Pour Thierry Amarger, le Lumia 1020 s’inscrit dans la continuité de la gamme. « Nous avons été les premiers à proposer le chargement sans fil, les premiers sur les écrans super sensibles, nous avons introduit le meilleur stabilisateur optique, nous avons été les premiers à commercialiser un appareil compatible 4G en France, et parmi les premiers à mettre du métal dans nos téléphones (NDR : le 925) ».
Pour le DG, cette innovation continue expliquerait les bons résultats de la marque.
Parmi ceux-ci, deux références ressortent du lot : le 520 et le 625. « Le 520 c’est un vrai best-seller, on est en tête des ventes chez plusieurs opérateurs ». Quant au 625, modèle revendiqué comme le plus accessible des téléphones compatibles 4G, il commencerait à lui emboîter le pas.
« C’est très important et très intéressant pour les développeurs parce que ce sont des références "volumiques" (sic) ». En clair, créer des applications pour le 520 et le 650 assure d’accéder à des clients de plus en plus nombreux.
La nouvelle gamme Lumia
Mais pour Thierry Amarger cette renaissance ne s’explique pas que par la qualité des produits. Il n’oublie pas qu’un smartphone c’est certes du hardware, mais aussi une galerie applicative. Et donc des développeurs.
« Ce succès, on vous le doit aussi », lance-t-il en terrain conquis.
« Nos clients sont de plus en plus nombreux, mais ils sont aussi de plus en plus satisfaits. Et ils sont satisfaits parce-qu'ils trouvent de bonnes apps », renchérit le DG.
D’après ces chiffres, la gamme Lumia bénéficie d’un taux de satisfaction record de 80 %. Sur le marché, seul Apple fait mieux, d’un cheveu, avec 82 % de satisfaction. Les autres plafonneraient aux alentours des 70 %.
Thierry Amarger, DG de Nokia France
Pour remercier son écosystème, Nokia avait donc décidé d’organiser cette soirée. Mais il a aussi réservé une pré-annonce surprise : un programme de fidélité pour les développeurs. Un peu « sur le modèle des cartes des compagnies aériennes », explique Yannick Debaupte, le Français Directeur Europe de l’Écosystème et des Développeurs de Nokia, venu spécialement de Finlande pour l’occasion.
Concrètement, le principe sera de s’inscrire au programme. Régulièrement, Nokia proposera alors des « défis ». Par exemple, utiliser le SDK Imaging, une API de géolocalisation, le NFC ou encore une fonctionnalité d’Azure (n’oublions pas que Microsoft est en train de racheter Nokia…).
Si les défis peuvent concerner des applications déjà écrites par le développeur (et listées sur son compte), Nokia le soulignera et proposera de les modifier en fonction. Dans le cas contraire, pour gagner le défi il faudra coder une nouvelle app.
Chaque challenge réussi sera crédité d'un nombre de points. Ces points donneront droit à des récompenses variées allant du bon cadeau (pour aller chez Starbucks) à l’accès aux prochains Lumias en avant-première.
Mais le lot qui risque d’attiser le plus la convoitise sera certainement la possibilité de faire du « placement d’applis ». Autrement dit, d’afficher son application de manière préférentielle dans le store de Windows Phone (avec l’impact marketing et les retombées commerciales qui vont avec).
« A ma connaissance, on est les seuls à faire cela pour nos développeurs », confie Yannick Debaupte à Developpez.com.
L’annonce officielle sera faite dans un peu moins de trois semaines.
Il y avait définitivement un air de fête et de la confiance à cette soirée de lancement. Loin, bien loin des turpitudes actuelles d’autres acteurs du secteur.
Source : Reportage Developpez.com, le 2 octobre 2013