Dans une lettre envoyée aux Sénateurs, le général Keith Alexander, patron de la NSA a révélé quelques abus des programmes d’espionnage de l’agence de sécurité.
Depuis les révélations d’Edward Snowden sur le projet PRISM (voir le dossier complet de la rédaction) et le vaste programme de cyberespionnage de la NSA, l’agence fait face à des demandes d’explications, indignations et reproches tant des Américains que des autres gouvernements.
Depuis ce déballage en plein air, l’organisme de sécurité multiplie les explications auprès de la chambre des représentants et du gouvernement afin de présenter le bien-fondé du programme pour la sécurité des citoyens.
Dans la série des documents transmis à cette fin, on apprend qu’un employé indélicat a usé des outils de surveillance de la NSA pour intercepter illicitement les conversations téléphoniques de neuf femmes pendant près de six ans.
Les actes de l’employé ont été découverts suite à une enquête, après qu’une salariée du gouvernement américain ait confié qu’elle soupçonnait son amant de surveiller ses appels téléphoniques.
Plusieurs autres cas ont également été rapportés. Un autre personnel de la NSA avait entre 2001 et 2003 surveillé les échanges téléphoniques de trois femmes, selon l’inspection générale de la NSA. Une employée en poste à l’étranger avait admis utiliser les programmes pour « surveiller le téléphone de son mari, qu’elle soupçonnait qu’il avait une liaison. »
Un autre cas relate l’utilisation des outils de surveillance de la NSA par une salariée pour enquêter sur les personnes qu’elle a rencontrées, afin de s’assurer que « celles-ci ne sont pas louches ». Un militaire de la NSA aurait dès son premier jour de travail, effectué des recherches sur six emails d’une ancienne copine. Découvert, il a déclaré qu’il était en phase d’entrainement.
Au total 12 cas de surveillance pour des « renseignements amoureux » ont été listés par l’inspection générale. Sept des employés auraient démissionné ou pris une retraite anticipée. Pour le général Keith Alexander, il s’agit de « très rares exceptions d’erreurs involontaires ».
Source : The Guardian
L'espionnage de la NSA est-il hors de contrôle ?
Un employé use de ses privilèges pour écouter les communications de 9 femmes pendant 6 ans
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Le , par Hinault Romaric
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