Mais si l’on lit entre les lignes, la vérité est ailleurs. Google se recentre sur ce qu’il peut monétiser.
Après le portail iGoogle - fermé malgré de nombreux adeptes, après l’API des Google Maps - passée payante en créant un vent de panique, après la fin des « Gadgets » dans les Google Apps - dont Table (représentation automatisée de données sur une carte) particulièrement mis en avant seulement quelques semaines auparavant, et avant l’arrivée de chaînes à péage sur YouTube, c’est donc au tour de Reader de faire les frais de la nouvelle stratégie du géant de l’Internet.
D'autres outils qui vont disparaître
Certes, les très nombreux utilisateurs - quoi qu'en dise Google - pourront exporter leur flux avec un outil (Google Takeaway). Mais pour en faire quoi ?
De nombreuses solutions existent (voir notre sondage).
Mais elles ne sont pas toutes en mode SaaS (ce qui permet une synchronisation entre appareils), elles ne sont pas toutes multiplateformes, ou issues d’acteurs aussi pérennes que Google (quoi que la preuve en est que ce n’est pas non plus un critère absolu de survie pour un service).
Certaines solutions de lecture de flux RSS s’appuient même sur l’API de Reader.
Et c’est bien là le vrai fond du débat.
En mettant fin d'un seul coup à l'API qui permettait à d'autres éditeurs et sites web de s'appuyer dessus pour fonctionner et vivre, Google met ces entreprises dans une situation très difficile.
Et il envoie au passage un message clair : « si cela ne me rapporte pas d'argent, je ferme le service. Peu importe qu'il soit bon. Peu importe qu'il soit utilisé. Peu importe ce qu'il y a comme écosystème autour ».
Certains ont déjà annoncé qu’ils survivraient à cette décision. Comme Feedly, qui travaillerait même sur une API alternative baptisée - pour l’instant - Normandie. Mais les autres ?
À qui le tour ?
Cette fin brutale pose aussi la question du prochain outil qui sera envoyé par le fond. Ou rendu payant. L’export des agendas pour les encapsuler sur un site ? L’API Google Maps payante pour tout le monde ? Priority Inbox dans Gmail ?
Aujourd’hui, la toile réagit violemment à cette manière de faire. Des pétitions fleurissent et des « mèmes » ont surgi en moins de 24h. Comme celui-ci reprenant la fameuse scène de « La Chute » :
[ame="http://www.youtube.com/watch?v=A25VgNZDQ08"]La Chute de Google Reader[/ame]
Beaucoup de développeurs commencent en tout cas à avoir des sueurs froides et se demandent (encore un peu plus) depuis ce matin s'il ne faudrait pas prévoir des alternatives à chaque technologie de Google.
Ou tout bonnement refaire des solutions from scratch. 100 % maison. À l’ancienne, quoi.
Source : Comment puis-je télécharger mes données Google Reader ?, Feedly
Et vous ?
En tant qu’utilisateur, quelle alternative proposez-vous pour remplacer Google Reader ?
Vous utilisiez l’API de Reader, qu’allez-vous faire ?
Quel est d’après vous le prochain service – pas assez rentable – que Google va fermer ou rendre payant ?