Les derniers mauvais résultats financiers de Google – surtout plombés par Motorola – n’ont pas tardé à susciter des vocations d’oracles alarmistes.
Parmi ces nouveaux omniscients adeptes du catastrophisme, Eric Jackson, le créateur du fonds d’investissement Ironfire Capital spécialisé dans les technologies, ne fait pas dans la nuance. « Google pourrait disparaitre d’ici 5 à 8 ans comme Yahoo !, qui était le roi du search, a disparu », a-t-il ainsi déclaré à la chaîne financière CNBC.
Cette disparition viendrait des usages mobiles. Les utilisateurs voudraient en effet une nouvelle manière de chercher de l’information. Et ce changement devrait permettre à de nouvelles entreprise de pénétrer le secteur. La première d’entre elles étant… Apple.
Oui mais voilà, même sur iOS, l’application de recherche de Google tient au pire la comparaison et au mieux écrase la concurrence avec ses fonctionnalités.
Qu’à cela ne tienne. Pour Eric Jackson c’est toute la recherche Web – (même vocale ?) – qui est morte avec le mobilité. L’avenir est à la recherche sémantique. « Je ne crois pas que taper un texte dans un champs soit le format idéal pour le monde du mobile. Et je pense que celui qui est le mieux placé pour écarter Google de ce secteur est Apple avec Siri ».
Pas un mot en revanche sur Google Voice Search, intégré en natif à Jelly Beans, que beaucoup de journalistes IT considèrent comme un meilleur assistant personnel que Siri (sans dénigrer ce dernier pour autant). Ni sur Google Now, qui n’a pourtant plus rien à voir avec le fait de « taper un texte ».
Eric Jackson affirme également que le prix du clic dans la publicité serait sur une tendance baissière. La faute à la crise ? Non, pas du tout. La faute là encore au mobile, où Apple serait le mieux placé pour l’avenir. Et cette tendance devrait emporter Google.
Rappelons juste les chiffres. Hors opération de rachat de Motorola, Google se porte bien. Son chiffre d’affaires a progressé de 45% sur un an et il dépasse pour la première fois les 14 milliards de $ (4 de plus qu’attendus par les marchés). Quant à ses revenus publicitaires mobiles, ils ont été multipliés par quatre en un an (de 2 milliards à 8 milliards de $).
Enfin, en attendant cette disparition annoncée dans une boule de cristal, Google va continuer à lancer des projets alternatifs d’envergure dans de nombreux domaines (Smart Grid, FAI, etc.). Certains pourraient révolutionner des industries traditionnelles comme l’automobile avec la Google Car. Ou notre environnement tout court avec les Google Glass. Et lui assurer ainsi un avenir bien plus large que le seul Web.
Donc désolé M. Jackson, mais à choisir entre Google et votre théorie, je choisis Google.
Et vous ?
Source : CNBC (avec la vidéo de Eric Jackson)
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Le , par Gordon Fowler
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