L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans la Silicon Valley. Car Marissa Mayer n’est pas n’importe qui. Dans un très bon portrait, Le Parisien retrace le parcours exceptionnel de cette ingénieur, diplômée de Stanford et spécialiste de l’intelligence artificielle.
En 1998, elle est une des 20 premières personnes à être engagées par Sergey Brin et Larry Page au moment où leur jeune Google n’est encore qu’une start-up au devenir incertain. En 13 ans, elle pilote des projets qui deviendront, sous sa houlette, Gmail ou Google News. Elle milite, avec succès, pour un design épuré du moteur de recherche. Considérée comme une génie du « search », elle est derrière le chantier de recherche prédictive à l’oeuvre par exemple dans le tout nouveau service Google Now.
Sa dernière mission chez Google concernait la géolocalisation sous toutes ses formes.
« Ses talents manqueront à Google », a déjà admis Larry Page qui lui souhaite – officiellement – de réussir chez son nouvel employeur.
En 2011, le magazine économique et financier Fortune classe Marissa Mayer parmi les 40 personnalités de moins de 40 ans (elle en a aujourd’hui 37) les plus influentes.
Pour ne rien gâcher, cette ingénieur hors du commun possède une classe naturelle qui ne laisse pas les magazines féminins insensibles (Glamour la nomme femme de l’année en 2009) et qui tranchera avec la dernière impression laissée par sa devancière, Carol Bartz, qui après avoir été débarquée de Yahoo! avait traité le Board d’« attardés » et de « sans couilles » (sic).
Marissa Mayer, ex-vice présidente responsable des produits de recherches Google, nouvelle PDG de Yahoo!
Reste à savoir, face à un Board à la très mauvaise réputation, ce que Marissa Mayer pourra faire concrètement (coupe dans les projets comme chez Google, recrutement de nouveaux talents, réorganisation plus souple de l’entreprise, relance de la R&D… et/ou coupe dans les effectifs, « patent troll » contre Facebook, etc.) pour un site qui se cherche depuis de nombreuses années une identité et qui a abandonné complètement le « search » au profit de Bing, le moteur de Microsoft concurrent de… Google.
Et vous ?
D’après vous, que va pouvoir (et devoir) faire cette ancienne de Google pour relancer Yahoo! ?