Les demandes de désindexation de son moteur de recherche se multiplient pour Google.
Ces demandes émanent majoritairement des ayants droit qui souhaitent que les sites qui partagent – illégalement – les contenus dont ils sont les auteurs n’apparaissent plus dans les résultats du moteur.
Chaque semaine, c’est ainsi plus de 250.000 demandes qui sont formulées. Sur un mois, elles concernent 24.000 sites et sont, normalement, exécutées en 11 heures.
Pour comparaison, Google reçoit aujourd’hui plus de demandes en 7 jours que sur la totalité des 12 mois de 2009.
Les responsables du moteur de recherche accèdent à 97% des requêtes mais assurent qu’ils restent très vigilants. Les sites visés par la désindexation sont par exemple prévenus pour pouvoir réagir. Quand cela est possible.
« Dans la mesure du possible et lorsque la loi le permet, nous tentons d'informer les utilisateurs afin de leur donner la possibilité de nous envoyer une notification de contestation en réponse à une demande de suppression liée à des droits d'auteur », explique Google qui admet toutefois que « nous ne connaissons pas nécessairement l’identité des webmasters, […]. Nous pouvons les informer via les Outils Google pour les webmasters s'ils sont inscrits en tant que propriétaires de sites Web. Nous envoyons également une copie des demandes recevables de suppression pour violation des droits d'auteur au site public Chilling Effects que les webmasters peuvent consulter ».
Quant aux demandes abusives (qui visent par exemple à limiter la liberté de critique ou qui entraineraient des concurrences déloyales), elles sont purement et simplement rejetées. Parmi ces 3%, quelques perles comme un grand studio cinématographique américain qui a demandé le retrait de la page IMDb d'un film lui appartenant, ainsi que de la bande-annonce officielle, publiées sur un grand site agréé de services publicitaires.
Autre exemple qui fera bondir les Webmarketeurs, une auto-école du Royaume-Uni a demandé la suppression de la page d'accueil d'un concurrent des résultats de recherche, sous prétexte que le concurrent avait copié une liste alphabétique des villes et des régions où les cours de conduite étaient proposés.
Conscient de la responsabilité que représentent ces démarches, Google a donc décidé de jouer la transparence absolue en ajoutant la liste de ces demandes à son « Transparency Report ». Ce portail agrège le trafic vers les services de Google pays par pays ainsi que les demandes des Gouvernements (renseignements sur un utilisateur, suppression de pages, etc.).
Parmi les titulaires de droits d'auteur les plus concernés, on retrouve sans surprise trois organismes de l’industrie dite « culturelle » (Universal, la RIAA et la British Recorded Music Industry), ainsi qu’un producteur de contenus pornographiques.
Mais le numéro 1 - qui cumule plus de demandes que les 4 autres membres de ce Top 4 (470.000 en 30 jours) - n’a rien à voir avec ces deux domaines. Il s’agit de Microsoft.
Ce n’est certainement pas le but, mais ce « Transparency Report » de Google dresse donc un tableau riche d’enseignements sur ce qui intéresse majoritairement les internautes.
Rapport de Google sur le nombre de demandes de suppression
Source : Google
Et vous ?
Quelles réflexions vous inspire ce rapport ?
Google joue la transparence sur les demandes de désindexations
Microsoft numéro 1 des ayants droit concernés
Google joue la transparence sur les demandes de désindexations
Microsoft numéro 1 des ayants droit concernés
Le , par Gordon Fowler
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