RIM, le constructeur du BlackBerry, a choisi son angle d’attaque pour se différencier de la concurrence : le NFC (Near Field Communication).
Le canadien a intégré cette technologie dans tous ses nouveaux modèles. Et il veut faire savoir qu’elle ne sert pas qu’à transformer un Smartphone en porte-monnaie.
Pour le démontrer, la filiale française a organisé une table ronde intitulée « NFC, bien au-delà du paiement mobile » avec différents participants qui ont décidé de soutenir ou de mettre la technologie au cœur de leurs projets.
Et bien sûr, aucun ne l’utilise pour payer.
Orange - en partenariat avec Valeo - l’a déployée à Nice pour remplacer la carte de transport traditionnelle et pense déjà que, dans le futur, la technologie permettra « d’envoyer » ses clefs à des amis pour prêter son logement. Plus largement le binôme NFC – téléphone pourrait remplacer tout type de clefs (de voiture, etc.).
La Mairie de Bordeaux l’utilise, entre autre, pour fournir des informations touristiques aux visiteurs de la ville.
L’Aéroport de Toulouse-Blagnac a équipé tout le parcours passager – du parking au salon VIP de la salle d’embarquement – pour que les voyageurs les plus fréquents regroupent toutes leurs cartes dans leur Smartphone.
L’application FidMe – développée par Snapp, une start-up bordelaise – centralise elle-aussi toutes les cartes de fidélités et utilise le NFC, en complément des codes QR, pour ajouter des points aux comptes des clients lorsqu’ils passent à des caisses équipées de la technologie.
Penbase – une entreprise Montpelliéraine – s’en sert de manière plus B2B dans le cadre de services à la personne (notamment les personnes âgées). Ces personnes reçoivent une carte NFC (sorte de badge magnétique plastifié, format CB). Les intervenants (infirmière ou autre) sont équipés de téléphones compatibles. A chaque visite ou intervention d’urgence, le professionnel n’a qu’à poser son BlackBerry (100% de la flotte de Penbase) sur la carte pour géolocaliser et indiquer qu’il n’est pas disponible pour une autre intervention.
« C’est beaucoup plus sécurisé que les codes-barres qui peuvent être facilement reproduits avec une imprimante ou une photocopieuse », justifie Philippe Garnier, DG de Penbase, pour expliquer son choix de passer des codes QR au NFC. « Et en plus, pour le développement c’est super simple. Aussi simple que d’utiliser la fonctionnalité de géolocalisation ou n’importe quelle autre fonctionnalité du téléphone ».
Le développement est d’ailleurs un domaine qu’il connait bien puisque sa société édite une plateforme de production rapide d’applications mobiles (Dalyo).
Pour RIM, le but de cet évènement était évidemment double. Il s’agit de justifier son pari sur le NFC. Mais aussi d’inciter les développeurs à l’intégrer à leur tour dans leurs futures applications.
« Le NFC c’est un facilitateur pour le quotidien des utilisateurs », conclut David Derrida, directeur produit chez RIM qui évoque un capteur à brancher sur une chaine hifi qui lit la musique d’un BlackBerry dès qu’on le pose dessus.
Comme tous les outils pour inclure des fonctionnalités liées au NFC sont inclus dans le SDK : « il n’y a plus qu'à », comme dit l’expression. Et il n’y a aussi « plus qu’à » espérer que le déploiement des capteurs suivra. Mais ça, c’est un autre pari qui dépasse le seul RIM.
Source : Table Ronde de RIM
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Le , par Gordon Fowler
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