Chaque jour, un consommateur solliciterait 13 fois des applications COBOL dans ses actes de la vie courante. C'est ce qu'avance en tout cas Micro Focus pour qui le langage est derrière plus de 70% des applications stratégiques des entreprises.
« Force est de constater que, malgré la récurrence des critiques contre le COBOL depuis plus de 20 ans, les détracteurs de ce vieux langage n’ont toujours pas eu raison de lui. Depuis sa création en 1959 par un groupe d’informaticiens et de scientifiques travaillant pour le Pentagone, plus de 220 milliards de lignes de codes ont été générées ; et selon une étude de Datamonitor de 2008, 5 milliards de lignes de codes continueront à être ajoutées chaque année aux systèmes existants », écrit Micro Focus dans son communiqué, avant de continuer sur les usages professionnels. « Ce sont entre 60 à 80% des activités des entreprises internationales qui reposent sur des applications COBOL selon Gartner, tous secteurs confondus : le COBOL est le langage avec lequel ont été écrites les applications cœur de métier des banques, des compagnies aériennes (pour les réservations de vol notamment), des grands réseaux d’hôtellerie, des transporteurs (applications gérant plus de 72000 containers), de l’industrie pharmaceutique et santé publique (plus de 60 millions de patients), etc. Les applications COBOL servent à opérer 80% des transactions commerciales et à connecter plus de 500 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles ».
Bref, « autant de chiffres qui confirment son rang de 1er langage utilisé pour les développements informatiques professionnels – au niveau de l’encodage comme des tests logiciels ».
Pourtant, lorsque l’on parle aux « professionnels de la profession », beaucoup cherchent des profils Java, .NET, Objetcive-C,ou de développeur mobiles. Mais très peu évoquent encore COBOL.
Une situation difficilement compréhensible pour l’éditeur qui se positionne en véritable avocat du langage. « Le COBOL a de nombreux atouts. Il a été conçu à l’origine pour simplifier la programmation logicielle afin de la rendre accessible à un plus grand nombre de personnes et de l’adapter à des approches orientées métier. Sa syntaxe est proche de celle de la langue anglaise, elle utilise des mots anglais, et le processus d’encodage a été simplifié. […] L’une des principales forces de COBOL est en effet sa capacité à être intégré et interopéré avec les autres langages informatiques, y compris les plus récents : on a eu du COBOL avec les assembleurs mainframe, puis avec du C++ pour les systèmes ouverts et aujourd’hui avec .Net, les JVM et le cloud. Le COBOL tourne aussi sur toutes les machines (mainframes, zOS, micro ordinateurs, terminaux mobiles). Il est compatible avec tous les environnements d’exploitation fixes et mobiles, et supporte tous les types d’architecture, jusqu’au cloud. Les développeurs peuvent donc moderniser des applications COBOL pour les porter dans des environnements comme Azure, .Net comme les intégrer avec les JVM écrites en Java ».
Micro Focus évoque également une très grande évolutivité (« les cartes et les rubans perforés ont cessé d’être développés car devenus inutiles avec l’apparition d’innovations type iPhone et sites web de dernière génération. En revanche, le COBOL est utilisé aujourd’hui pour coder des applications métier stratégiques dédiées au cloud et aux terminaux mobiles ») et un coût inférieur à d’autres langages (« le coût pour réparer une ligne de code Java est de 5,42 dollars, contre 1,26 dollar pour une ligne COBOL […] moderniser une application cœur de métier historique en travaillant sur son code source COBOL revient in fine 4 fois moins cher que de la réécrire intégralement et dix fois moins cher que d’installer un applicatif métier totalement nouveau »).
Bref, COBOL serait « plus vivant que jamais ! ». Mais visiblement mal aimé.
Par soucis d’objectivité, rappelons que Micro Focus a édité il y a tout juste 6 mois une offre de développement pour COBOL.
Source : Micro Focus
Et vous ?
Que pensez-vous de COBOL ?
Trouvez-vous le langage injustement mal-aimé ?
Pensez-vous qu’il va disparaitre, ou comme Micro Focus qu’il est plus vivant que jamais ?
« COBOL est plus vivant que jamais ! »
D'après Micro Focus, qui met en avant la simplicité et l'adaptabilité du langage : et d'après vous ?
« COBOL est plus vivant que jamais ! »
D'après Micro Focus, qui met en avant la simplicité et l'adaptabilité du langage : et d'après vous ?
Le , par Gordon Fowler
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