Mise à jour du 02/07/2012, par Hinault Romaric
Le lecteur Flash ne sera pas disponible pour Android 4.1, la prochaine version du système d’exploitation mobile présentée la semaine dernière lors du Google I/O.
Adobe avait annoncé en fin d’année dernière qu’il arrêtait avec le développement de Flash pour les plateformes mobiles (lire ci-avant).
C’est donc sans surprise que l’éditeur dans un billet de blog a déclaré qu’il n’y aurait pas de certification de Flash pour Android 4.1. Le programme de certification permet à Adobe de travailler avec les constructeurs pour s’assurer que le lecteur fonctionne correctement lorsqu’il est préinstallé par défaut sur un dispositif.
Par ailleurs, à compter du 15 aout, il ne sera plus possible de télécharger et installer l’application depuis la galerie Android (Google Play).
Les mises à jour seront néanmoins disponibles uniquement pour les terminaux ayant déjà une version de Flash installée. La société conseille donc aux utilisateurs d’Android 4.0 ou versions antérieures souhaitant utiliser son lecteur de l’installer avant le 15 aout.
Adobe recommande également pour toute mise à jour vers Android 4.1, de désinstaller l’application Flash qui n’a pas été testée avec cette version du système d’exploitation.
Source : Adobe
Adobe annonce une dernière version de Flash pour Android 4.0
Et son kit de portage pour Linux
Mise à jour du 22 novembre 2011
Flash Player s'en va des appareils mobiles (lire ci-devant), mais pas avant un dernier baroud d'honneur sur Android Ice Cream Sandwich.
Adobe affirme dans une déclaration à la presse son intention de « sortir encore une version de plus de Flash Player pour la navigation mobile, qui offrira le support d'Android 4.0, ainsi qu'un autre release de Flash Linux Porting Kit ».
Les deux composants devront arriver d'ici la fin de l'année. Par la suite, Adobe n'assurera que les mises à jour de sécurité et la correction de bogues critiques.
À la moindre nouvelle version de l'OS de Google, Flash n'y sera donc plus compatible, à moins que Mountain View ne prenne l'exemple sur RIM qui a acquis une licence pour développer sa propre alternative du Player. L’éditeur/constructeur canadien veut au moins garder Flash sur le Blackberry PlayBook OS.
L’hypothèse d’une reprise par Google d’une implémentation de Flash est néanmoins peu probable. Flash n’a été disponible que sur peu d’appareils sous Android, son absence ne s’y fera donc pas vraiment sentir.
Il s’agit toutefois d’un argument marketing à bannir en faveur de la plateforme open source.
Sources :
RIM : annonce alternative pour Flash
Source
Le chef de produit Flash explique les raisons de la fin du Player
Sur Mobiles, il pointe Apple du doigt
Mise à jour du 14 novembre 2011
Les arguments avancés par Adobe pour justifier l'arrêt de son Flash Player sur mobiles n'ont pas convaincu les observateurs, pressés de tracer d'autres corrélations. Ils ne s'avèrent pas non plus du goût de certains employés de l'entreprise, principaux concernés par une décision qui leur coûte 750 postes (lire ci-devant).
« Je pense que les deux derniers jours étaient les plus difficiles de ma carrière », déclare Mike Chambers, chef de la plateforme Flash à Adobe. « Je voulais faire un billet qui, espérons-le, clarifiera quelques nouveautés des deux derniers jours et offrira une meilleure mise en contexte sur ce qui se passe », introduit-il sur son blog personnel.
On en retient sans détour que la raison majeure n'est autre que l'incapacité d'Adobe à atteindre pour son Player la même ubiquité sur mobile que celle qu'il a sur bureau. La faute à Apple.
« Étant donnée la fragmentation sur le marché mobile, et le fait que l'une des plateformes mobiles prépondérantes (l'iOS d'Apple) ne va pas permettre Flash Player sur navigateur, le Flash Player n'est en aucun cas en mesure d'approcher l'ubiquité qu'il a sur bureaux ».
Le Player est en ce sens loin de pouvoir faire le poids avec le HTML5 déjà universellement supporté par les navigateurs mobiles. Une présence qu'Adobe réalise ne jamais pouvoir atteindre : « en fin de compte, c'est quelque chose qui n'est pas arrivé et n'arrivera pas », déplore Chambers.
Steve Jobs a donc eu raison du Player sur mobile, mais n'avait pas tout à fait raison. Du moins techniquement parlant, car cet argument est purement stratégique et Chambers n'évoque en aucun cas les problèmes supposés de fiabilité et de consommation énergétique, sans cesse brandis par le défunt patron d'Apple.
Des problèmes réels, mais non insurmontables comme d'aucuns ont avancé ces derniers jours. Cela étant dit, Chambers ne nie pas que la pertinence de Flash Player sur mobile est contestable.
Il affirme que les applications natives rendent ainsi les applications tournant sur navigateurs moins nécessaires : « Essentiellement, les utilisateurs préfèrent accéder au contenu riche sur les appareils mobiles via les applications, ce qui signifie qu'il n'y a pas autant de besoins ou de demandes de Flash Player sur mobile ».
Puis, Chambers revient dans son argumentaire au problème de fragmentation, faisant que le développement du Player « nécessite beaucoup plus de ressources que ce que nous attendions ». Il exige, explique Chambers, une étroite collaboration avec les éditeurs de navigateurs, mais aussi avec ceux de systèmes d'exploitation (Google, RIM...), constructeurs de téléphones (Motorola, Samsung...) et fabricants de composants (Nvidia...)
« Nous avons simplement réalisé que ce n'est ni évolutif ni soutenable », avoue-t-il.
Son discours par la suite rejoint celui de son employeur concernant le futur de Flash sur mobile à travers le runtime AIR.
Concernant Flex, une technologie similaire dans le fonctionnement à AIR mais plus orientée entreprises, Chambers promet de publier bientôt des clarifications.
Photo de Mike Chambers
Source : blog de Mike Chambers
Et vous ?
Que pensez-vous de ces explications ?
Adobe confirme l'abandon de Flash Player pour mobiles
Et le licenciement de 750 employés
Mise à jour du 10 novembre 2011 par Idelways
Sur un billet de blog, Adobe vient d’officialiser l'abandon du plug-in Flash Player pour mobiles. Une nouvelle qui a fait hier l'objet de rumeurs dans la presse, en même temps que l'annonce de suppression de 750 emplois de l'entreprise.
Danny Winokur, vice-président du développement interactif d'Adobe, atteste que son entreprise veut « centrer Flash sur la navigation sur ordinateurs et pour applications mobiles [NDR : avec la plateforme AIR] », confirmant la volonté d'Adobe à « contribuer plus agressivement au HTML5 ». (Lire par ailleurs : Adobe renforce son soutien à la mission du W3C.)
Cette décision, estime Adobe, lui permettra d'accroître « l'innovation avec Flash là où il peut le mieux avoir un impact sur l'industrie, y compris dans les jeux avancés et la vidéo payante ». Winokur rappelle l'arrivée de l'accélération matérielle graphique et des vidéos HD (avec protection numérique du contenu) sur Flash 11.
Il promet tout autant d'innovations avec Flash Player 12 et « un autre round de nouveautés excitantes ».
Mais ce revirement de stratégie s'annonce douloureux pour des centaines d'ingénieurs. Dans son rapport d'objectifs financiers pour le quatrième trimestre, Adobe a annoncé une restructuration destinée à « mieux aligner ses ressources sur les médias numériques et le marketing numérique ».
Environ 750 postes à temps plein seront éliminés (soit 7 % de la masse ouvrière), essentiellement en Europe et en Amérique du Nord. Adobe n'a pas précisé quelles divisions font les frais de cette décision, mais celle de Flash devrait être la plus touchée.
Cette restructuration coûtera à l'entreprise entre 87 et 94 millions de dollars en charges ce trimestre, affectant les performances de ses titres. Ce à quoi les places boursières ont répondu très négativement en faisant chuter son cours de 9 %.
Sources : confirmation de la fin de Flash Player sur mobiles, annonce de la restructuration
Fin de Flash Player sur mobile
Adobe veut concentrer ses efforts sur la technologie AIR
Adobe devrait annoncer sous peu l'arrêt définitif du développement de Flash Player pour les smartphones et les appareils mobiles.
Tout en continuant de supporter les versions existantes sur Android et le PlayBook, Adobe dit vouloir « concentrer ses efforts à permettre aux développeurs Flash de packager des applications natives avec Adobe AIR, à destination de tous les app stores majeurs », dévoile une déclaration fuitée dans la presse.
Les motivations de cette décision restent imprécises, mais elle peut être vue comme une reconnaissance tacite que le Player n'a pas sa place sur les navigateurs mobiles, même sur les plateformes qui ne le rejettent pas. Une position fermement défendue du vivant de Steve Jobs qui obtient ainsi une victoire morale posthume.
Mais Apple, qui n'a pas eu du mal à bannir le Player d'iOS, a dû renoncer à interdire des plateformes de développements qui génèrent des applications natives avec runtime. Et c'est cette seule voie qu'Adobe décide de choisir aujourd'hui.
Le rapport souligne en outre la volonté de l'entreprise à s'investir davantage dans les applications mobiles en HTML5. Une stratégie confirmée à Developpez.com par Ben Forta, Director of Platform Evangelism, dans une interview exclusive.
On en saura plus sur l'abandon de Flash Player mobile lors d'un meeting d'Adobe avec les analystes financiers, qui a lieu aujourd'hui.
Source
Et vous ?
Que pensez-vous de cette décision ?
Quelles sont ses motivations d'après vous ?
Flash Player a-t-il d'après vous sa place sur les navigateurs mobiles ?
Le chef de produit Flash explique les raisons de la fin du Player
Sur mobiles, il pointe Apple du doigt
Le chef de produit Flash explique les raisons de la fin du Player
Sur mobiles, il pointe Apple du doigt
Le , par Idelways
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