Dans un document daté de mai, Oracle a mis en place un argumentaire pour contrer la progression (supposée ou réelle) des bases de données NoSQL.
Ce petit livre blanc de 15 pages, baptisé « Debunking the NoSQL Hype » (« Démystifier la mode NoSQL ») aurait pu rester relativement confidentiel. Mais sa publication sur le Web lui a donné une publicité inattendue.
Dans ces 15 pages on retrouve, comme d'habitude dans ce type d'exercice, les arguments de plus ou moins mauvaises fois et les dénigrements inhérents à tout argumentaire commercial. En débattre n'a donc pas grand intérêt.
En revanche, il a le mérite de poser clairement la question des ressources nécessaires pour déployer et utiliser une base NoSQL. En comparaison bien sûr avec un SGBD Oracle supposé plus économe en temps et en compétences pour l'entreprise.
Un des passages intéressants (indépendamment de son côté provocateur et polémique) est certainement celui-ci (p 12) : « Les bases de données NoSQL ont été soutenues par les grandes sociétés internet. Un tel parrainage a donné de la crédibilité et une image «cool» à ces bases. Les grandes sociétés Internet ont été motivées par le fait d'avoir une base de données libre, qui soit entièrement sous leur contrôle. Ces entreprises ont embauché les meilleurs développeurs pour implémenter ces bases de données évolutives (NDT : scalable) et les maintenir ».
Et Oracle de demander à ses clients et prospects : « Votre entreprise est-elle prête à faire un tel investissement dans un domaine qui n'est pas son cœur de métier ? Voulez-vous vraiment contribuer à un effort open-source? Voulez-vous vraiment miser votre projet sur une technologie avant-gardiste (NDT : bleeding edge) ? Voulez-vous vraiment bâtir une équipe de superstars, nécessaire pour faire de la vision de NoSQL une réalité ? ».
Et de conclure : « Vous n'êtes pas Google ».
Un tel argumentaire, dont chacun pensera ce qu'il veut sur la forme, laisse en tout cas imaginer que Oracle voit dans les bases NoSQL une menace de plus en plus pressante.
Est-ce le cas ? NoSQL devient-il « mainstream » et plus « avant-gardiste » ? Et si ce n'est pas le cas, pourquoi sortir un tel Livre Blanc ?
La deuxième question que pose Oracle, et qui mérite de l'être (une fois de plus indépendamment du style polémique de ces quelques pages), est celle des ressources que demande NoSQL.
Une question qui est d'autant plus intéressante qu'elle est posée calmement et sans parti pris.
Et que nous vous posons donc pour aider développeurs et décideurs à y voir plus clair sur ces technologies centrales, aussi bien pour le Web que pour les développements applicatifs ou les entreprises en général : les bases NoSQL demandent-elles plus, moins ou les mêmes ressources que les SGBD de Oracle, de Microsoft ou de SAP/Sybase ?
Source : « Démystifier la mode NoSQL » (PDF)
Oracle veut « démystifier la mode NoSQL »
Et pose la question des ressources nécessaires pour tirer partie de ces bases de données
Oracle veut « démystifier la mode NoSQL »
Et pose la question des ressources nécessaires pour tirer partie de ces bases de données
Le , par Gordon Fowler
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