Des expressions comme « en forte croissance » ou « progression exponentielle » permettent aux responsables et aux chefs de produits de répondre sans vraiment répondre. Google Entreprise a cependant fait une exception en dévoilant que ses Google Apps for Business avait dépassé le million d'entreprises utilisatrices en Europe.
Dans le monde, ce chiffre monte à 3 millions d'entreprises clientes. Par "entreprises" Google entend organisations, et non pas utilisateurs. Ce dernier chiffre reste, lui aussi, confidentiel.
Matthew Glotzbach, Directeur du Management Produits pour Google Entreprise Worldwide, questionné sur le sujet lors de son passage à Paris la semaine dernière, a livré une fourchette assez vague allant de « 0,5 à 1 milliard de chiffre d'affaires annuel ».
La licence étant de 40 € par an et par utilisateur, on peut donc évaluer ce nombre d'utilisateurs entre 12 et 25 millions. Soit une moyenne de 4 à 8 utilisateurs par entreprise. Derrière cette estimation se cache cependant une grande diversité. « Nos clients sont de toutes les tailles et dans tous les secteurs », explique Sébastien Marotte, nouveau Vice-Président de Google Entreprise EMEA arrivé d'Oracle. Même si « des secteurs comme la grande distribution et la construction sont très demandeurs ».
Ces quelques repères ont été donnés en marge de la présentation officielle de la nouvelle fonctionnalité des Google Docs, la discussion collaborative dans un document, une fonctionnalité majeure qui semble directement issue de Google Wave.
« Vous avez parfaitement raison d'évoquer Google Wave. La technologie vient de là », explique Matthew Glotzbach lors d'une conversation avec Développez. « Il est normal qu'il y ait des similitudes ».
Courant 2010, les Google Apps se sont enrichies de très nombreuses nouveautés, plus ou moins visibles. « C'est la beauté du Cloud de proposer de plus en plus d'applications de manière transparente », se réjouit le Responsable Worldwide. Et de citer :
- Google Cloud Connect pour Microsoft Office
- la Priority Inbox de Gmail
- les « Living Spreadsheets » (feuilles de calcul dans lesquelles on peut insérer des valeurs actualisées en temps réel, comme des cours de bourse ou des taux de change)
- « 2-step verification » (double mécanisme d'authentification forte sur le modèle du token avec un téléphone)
- Google Calendar Smart Scheduling (fonctionnalité qui génère automatiquement une liste de dates possibles pour une réunion en fonction des disponibilités dans les agendas en ligne des participants)
Mises bout à bout, toutes ces nouveautés 2010 rendent indéniablement les Google Apps plus puissantes. Mais aussi plus comples.
Au risque de déboussoler les clients séduits par la simplicité ? « Nous avons appris de Google Wave et sur la manière d'utiliser ces technologies », répond Matthew Glotzbach à Développez. « Nous les avons rendues plus intuitives. Et nous les introduisons de manière progressive dans les Google Apps ».
Quoi qu'il en soit, les effets de la concurrence (notamment avec Office 365 et les Office Web Apps) se font sentir. Des fonctionnalités de plus en plus riches (jusqu'à envisager l’exécution de code natif dans Chrome). Des informations - chiffres, feuilles de route et futures nouveautés (Google Voice en France ?) - de plus en plus confidentielles.
Et des clients de mieux en mieux servis ?
Source : Interview Développez
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