Mise à jour du 20.10.2011 par Katleen
Fin décembre 2010, Loppsi 2 était adoptée par l'Assemblée nationale en seconde lecture (voir news précédente), et ce, malgré le torrent de contestations qu'elle a généré sur son passage.
Cette semaine, c'est le Sénat qui procède à son second examen du texte.
Les sénateurs semblent être particulièrement convaincus par Loppsi 2, puisque plusieurs de ses articles ont déjà été adoptés, dont le très sulfureux article 4 qui autorise le filtrage des sites présumés pédopornographiques par l'Etat, sans qu'aucun juge n'aie son mot à dire.
D'ailleurs, tous les amendements en faveur du retour d'un juge dans ce processus ont été rejetés. Ce dernier ne pourra intervenir qu'en cas de boycott abusif d'une page Web.
Enfin, tout ceci sous-entend qu'une liste noire sera instaurée par le gouvernement. Pour suivre les pas très extrêmes de l'Australie, qui en profite pour censurer des contenus YouTube et des pages personnelles ?
Mise à jour : Pendant que j'écrivais ces lignes, l'information est tombée : le Sénat a bel et bien adopté la loi Loppsi 2 cet après-midi. Seules quelques mesures relatives à l'aggravation des peines et la justice des mineurs ont été modifiées.
L'article portant sur l'usurpation de cyber-identité a ainsi été approuvé en ces termes :
« Le fait d'usurper l'identité d'un tiers ou une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 20 000 € d'amende. Cette infraction est punie des mêmes peines lorsqu'elle est commise sur un réseau de communication électronique ouverte au public. »
Source : L'Express
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LOPPSI 2 adoptée par l'Assemblée Nationale, le filtrage des sites se fera sans regard de la CNIL ou d'un juge
Mise à jour du 22.12.2010 par Katleen
Hier, l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi LOPPSI 2, dont son sulfureux article 4, dans une nouvelle version (le tout devra encore être définitivement approuvé par le Sénat en janvier pour être promulgué).
L'article qui fait polémique porte sur le filtrage administratif du Net, pour "lutter contre la pédopornographie", et inquiète fortement internautes et certains acteurs du Web. Il est jugé dangereux (nous vous en parlions déjà, voir news précédentes).
C'est l'OCLCTIC (Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l'Information et de la Communication) qui sera chargé de l'appliquer, sous la direction du Ministère de l'Intérieur. Et cet organisme fera lieu d'autorité toute puissante : ni les juges, ni la Justice, ni le Parlement, ni la CNIL n'auront leur mot à dire. Une toute puissance qui inquiète : «Le Parlement va permettre au gouvernement de filtrer le Net sans décision préalable de l'autorité judiciaire. Sans moyen pour les citoyens de contrôler la manière dont les sites seront censurés ou de s'opposer aux décisions, le gouvernement a carte blanche pour faire lui-même la police sur le Net au mépris des droits fondamentaux», dénonce La Quadrature du Net.
Pourtant, 21 amendements contestataires avaient été déposés, mais aucun ne fut retenu. Ils soutenaient la nécessité d'un accord de l'autorité judiciaire pour qu'un site soit placé sur la "liste noire", mais se sont heurtés à un mur : «Lorsque la maison brûle, on ne demande pas au juge l'autorisation d'envoyer les pompiers. Il ne s'agit pas de supprimer l'accès à Internet, mais de bloquer les pages ou les contenus illicites» , leur a rétorqué Brice Hortefeux.
De son côté, le blogueur Versac, qui a rentré le Chef de l'Etat la semaine dernière, affirme que ce dernier «n'avait pas l'air d'être au courant qu'il y a un article quatre pour filtrer Internet»...
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Mise à jour du 09.09.2010 par Katleen
Le Sénat adopte l'article 4 de Loppsi 2 : le blocage des sites en passe d'être adopté
La commission des lois du Sénat vient de se prononcer par rapport à l'article 4, très controversé, des textes de Loppsi 2. Ce dernier permet le blocage de sites présumés diffuseurs de contenus pédo-pornographiques, sans toutefois préciser qui peut décréter qu'un site doit être filtré.
La commission a émit un avis favorable à l'article, en l'adoptant hier, et ce sans filet judiciaire. Le blocage des domaines, qui devait être réalisé suite à la décision d'un juge, a été confié à l'autorité administrative.
L’article 4 prévoit cependant un recours à un juge dans certains cas, comme expliqué dans l’amendement Détraigne (adopté lui aussi mercredi) : «Lorsque le caractère pornographique n'est pas manifeste, l'autorité administrative peut saisir l'autorité judiciaire qui statue sur l’interdiction de l’accès aux adresses électroniques mentionnées au présent alinéa.»
S'il est décidé qu'un site doit être bloqué, celui-ci sera alors signalé au FAI concerné qui sera alors contacté directement par l'autorité avec obligation de circonscrire l'accès au site en question. Malgré tout, aucune sanction n'est indiquée dans le projet de loi dans le cas où un fournisseur d'accès refuserait d'obéir (ou en cas d'échec de leur part à mener à bien leur tâche).
L'article 4 doit encore être adopté par la commission mixte paritaire (où siègent autant de députés que de sénateurs) pour être validé.
A suivre...
Mise à jour du 27.04.2010 par Katleen
Bruxelles conteste la TVA réduite pour les FAI, les abonnements triple play vont-ils augmenter ?
Quelques mois après l'annonce de l'arrivée prochaine d'abonnements Internet à tarifs sociaux, c'est une nouvelle inverse qui pointe le bout de son nez.
Le gouvernement français vient en effet d'être mis en demeure par la Commission européenne, qui lui reproche d'avoir accordé une fiscalité réduite sur la moitié de la facture des offres triple play (Internet, téléphone, télévision).
Cette "ristourne" permet aux FAI d'économiser 200 millions d'euros par an. Si elle disparaissait, les tarifs des abonnements devraient logiquement augmenter.
Concrètement, un taux "normal" de TVA à 19.6% est appliqué à la moitié de la facture, tandis que l'autre partie est soumise à une TVA réduite (5.5%). Cet avantage fiscal est en vigueur depuis 2003 (arrivée de la télé par ADSL), mais Bruxelles en conteste la légalité.
La mesure violerait en effet 7 articles de la directive sur la TVA, par exemple lorsque les FAI en bénéficient même lorsque leur client n'a pas accès à la télévision par Internet (ou qu'il ne souscrit pas à ce service). De plus, les lois européennes interdisent purement et simplement l'application de la TVA à taux réduit aux «services fournis par voie électronique».
La situation est donc délicate.
En plus de faire augmenter le prix des abonnements au web, l'abolition de cet avantage pourrait avoir de grosses répercussions sur d'autres projets gouvernementaux. Par exemple, le Cosip (compte de soutien aux programmes audiovisuels), auquel les opérateurs versent environ 100 millions d'euros par an.
Il en va de même pour la "carte musique" (dispositif de téléchargement légal pour les jeunes), que les FAI devaient financer en grande partie en échange de la réduction fiscale.
Autre problème : l'augmentation de la consommation de bande passante, et les coûts que cela engendre. Ceci vient de services en lignes particulièrement gourmands, comme YouTube. Si ce site décidait d'offrir un service de télévision HD en direct avec un flux de 10 Mbps ; il en coûterait presque 30 millions d'euros supplémentaires par mois à un FAI comme Free. Ce qui pourrait se diviser en 6 euros par abonné et par mois. La question étant de savoir quid de Google ou des consommateurs paieraient ces surcoûts ?
Les opérateurs français se disent comme pris dans un étaux économique, entre la Commission Européenne et des coûts de développement d'infrastructure toujours en augmentation.
Source : UniversFreebox
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Mise a jour du 24.03.2010 par Katleen
LOPPSI : Free refuse de financer la riposte graduée, estimée à plus de 70 millions d'euros
Xavier Niel, le fondateur et actionnaire majoritaire de Free, s'est exprimé publiquement hier à propos de la loi LOPPSI. Et pas en bien.
L'homme d'affaires s'en est notamment pris à la riposte graduée (le volet répressif de la lutte contre le piratage, dont la sanction la plus forte est la suspension de l'accès à Internet).
Techniquement, ce sera aux fournisseurs d'accès de transmettre les données personnelles d'un internaute jugé contrevenant, à la demande de la Haute Autorité.
Il sera de plus demandé aux FAIs de surveiller les internautes désignés, et de mettre en place un filtrage interdisant l'accès à certains sites.
Tous les décrets n'ont pas encore été annoncés mais Free estime qu'un cout annuel de 70 millions d'euros sera nécessaire pour les mettre en oeuvre et, même si eu regard à la loi c'est à l'Etat de prendre en charge les frais des fournisseurs, aucun budget n'a été annoncé pour l'instant.
Pas de garantie, donc. Et un mécontentement et des craintes de plus en plus élevés de la part des FAIs français.
MAJ du 20.01.2010
Hadopi : le gouvernement prévoit une "taxe Google" pour financer l'offre légale
Alors que la Haute Autorité si décriée est officiellement née vendredi dernier, lors de l'installation de son collège (où Marie-Françoise Marais, conseillère à la Cour de cassation, a été élue présidente) ; le gouvernement planche actuellement à l'instauration d'un impôt pour financer des...
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