Bien sûr, parce que les éditeurs c'est des gros méchants, qu'ils n'emploient pas du monde, qu'ils ne paient pas des impôts et qu'à ce titre, ils n'ont aucun droit, c'est bien connu.
Les impôts, ils les éludent en bonne partie, comme toutes les grosses boîtes. De plus, c'est en grande partie de l'argent qui échappe à la France, puisqu'allant vers des éditeurs étrangers, donc déficit net concernant la balance commerciale. Sinon, avec un raisonnement de ce type, on peut accepter n'importe quoi, puisqu'au final ce n'importe quoi amène des impôts. Le fait est que ces gens ne rendent service à personne (pas même aux intéressés), il se posent simplement en intermédiaires obligatoires. Du coup, ils sont plus nuisibles que désirés et je vois mal au nom de quoi on doit sortir des lois destinées spécifiquement à les protéger, surtout que dans le même temps on pond des lois destinées au contraire à fragiliser les moins riches (recul des pensions, augmentation du temps de travail, et j'en passe).
Bah oui, quand une loi à la fois nationale et internationale est tenue pour lettre morte, ça pose généralement un problème au pouvoir.
Loi internationale, Dadvsi? LOL, on ne doit pas habiter sur la même planète. Sinon, une loi est majoritairement respectée par les citoyens si ceux-ci la considèrent pertinente et juste. Dans le cas contraire, une partie des citoyens refusent de l'appliquer, et c'est tout à leur honneur. En 40/45 ceux qui respectaient certaines lois me semblaient moins honorables que ceux qui refusaient, à leurs risques, de les appliquer.
Enfin, "démocratie" signifie "pouvoir du peuple". Dans une démocratie indirecte on vote pour des élus sensés représenter les intérêts du peuple : j'ai l'impression que la dernière partie de la phrase a été oubliée dans les diverses simplifications récentes, c'est devenu : Dans un démocratie indirecte on vote pour des élus.... qui font ensuite ce qu'ils veulent, quitte à desservir leurs citoyens. Ca, c'est une technocratie électorale, pas une démocratie représentative.
Si demain on pose la question à tous les Français, la grande majorité sera contre les lois liberticides actuelles. Partant de là, si on décide de lois qui vont contre cet avis, on n'est clairement plus dans un fonctionnement démocratique. On ne peut pas à la fois hurler qu'on est en démocratie, tout en niant le droit du peuple à refuser une loi ou une orientation politique: c'est inconciliable. Il y a quelques temps, Chirac disait : "le peuple est descendu dans la rue pour dire qu'il n'est pas content, mais ce n'est pas la rue qui décide". Dire ça, c'est dire "nous ne sommes pas une démocratie". Et Sarko fait exactement la même chose, puisqu'il impose des lois contre la volonté des français. Tout le reste, c'est du pipeau, la question est : respecte-t-on ou non les règles d'une démocraties? Et même si on estime que le peuple à tort, une démocratie impose d'en respecter les décisions.
J'ai quand même l'impression que ce qui est grave, c'est que la majorité des gens a oublié ce qu'une démocratie doit être en réalité, il ne suffit pas de lui apposer une belle étiquette d'auto-proclamation de démocratie, suivie d'élections pour avoir un fonctionnement démocratique : ça, ce n'est que la partie apparence de la démocratie, pas le fond.
Si tu as l'original, tu peux faire une copie privée, personne t'en empêche.
De 1, en France ce n'est plus vrai, puisque 99% des CD et DVD contiennent des mécanismes de protection, et que la loi française interdit maintenant toute tentative de contournement de ces mécanismes.
De 2, si je fais une copie privée, c'est parce que je ne désire pas acheter l'original, c'est clair. Quand tu fais une photocopie d'un ouvrage, tu es propriétaire de l'original? Parce qu'on devrait obliger les écoles à appliquer ce principe : distribution de photocopies aux élèves à condition de leur fournir également le livre d'où est tiré la photocopie : je me demande combien de temps l'état arriverait à subventionner l'enseignement public.
De 3, c'est curieux que cette obligation de disposer de l'original soit une particularité française. Comment se fait-il que ça ne pose aucun problème dans aucun autre pays? En Belgique tu peux parfaitement louer un CD et en faire une copie, puis rapporter le CD et conserver la copie, en toute légalité. En quoi la France est obligée d'aller plus loin dans la répression que le reste du monde? Et surtout, dans l'intérêt de qui? Ca commence même à déranger les américains eux-mêmes ainsi que les principales multinationales, c'est dire.
Pousse la logique plus loin: commence à chourrer à ton employeur. Ben quoi, il est riche, il y perd pas grand-chose après tout
Je comprends mal qu'on puisse "argumenter" de façon aussi simpliste. On parle d'ajouter des lois liberticides qui vont nuire à des millions de personnes, dans l'unique but d'ajouter plus de richesse à ceux qui en ont déjà beaucoup plus que les autres. Je peux te retourner ta propre "logique" : si demain on décide d'interdire aux particuliers de faire leur propre jardin, dans l'intérêt des agriculteurs, tu seras donc content?
Ben non, manifestement ou pas d'ailleurs.
Ben si, tu fais une diffusion publique d'une oeuvre soumise à droits d'auteur. On ne punit pas actuellement pour ça, mais ça pourrait venir (voir Acta).
Et même si tu veux monter un concert (gratuit), il te faudra juste une autorisation, normalement tu n'as pas à payer. Par contre si tu comptes faire payer l'entrée, tu devra en reverser une partie. Rien de sorcier en somme.
Tu devrais mieux connaître les lois que tu défends : j'ai un ami coiffeur (qui ne fait pas payer l'entrée, LOL) qui s'est reçu une amende pour le moins salée, suite à un contrôle, pour motif qu'on entendait sa radio (branchée dans sa cuisine) dans sa salle d'attente : ça a été assimilé à de la diffusion publique soumise à payement de droits d'auteur (droits que la radio avait déjà payés).
Et essaye de faire une soirée gratuite publique avec des chansons téléchargées, je te souhaite bonne chance. J'ai été DJ des années, et même les soirées à entrée gratuite sont soumises à perception de droits d'auteur (c'est calculé sur base du prix des boissons, du nombre d'entrée, du prix de l'entrée, de la surface de la salle, et c'est indépendant du nombre de titres passés durant la soirée).
Mais ce dont on parle, ce ne sont pas les droits d'auteur pour diffusion de l'oeuvre, ce sont les droits à payer pour possession privée et à usage privée d'oeuvres musicales.
Et qui décide que ça suffit ou pas? Toi? Ou plutôt la loi quand même?
Ben, c'est pareil, non? Sauf si tu as mal compris ce qu'est une démocratie :
La loi, c'est le citoyen qui la fait, et il me semble que le message du citoyen, vu les forums et les protestations en tout genre, c'est quand même "ça suffit".
Quand la loi est décidée par une élite (élue ou non, et encore il faut voir comment elle a été élue, par manipulation médiatique) contre les intérêts du peuple (au sens large), alors ce n'est pas une loi démocratique : c'est une dictature ou une technocratie, au choix.
Qu'on achète, pas qu'on écoute.
Tu achètes les phrases que tu cites? Pourquoi devrai-je acheter une information multimédia? C'est de la culture, et l'auteur original a déjà largement été rétribué par la collectivité sous diverses formes.
Tu paie pas la radio à chaque fois que je sache, non? (à part la redevance évidemment, mais c'est un autre débat).
Bien sûr que si que je paye la radio. Tu penses que les radios payent des droits d'auteur sans recevoir aucun fond??? Avec quoi ils payent? Ben, en partie avec différents subsides (payés par nous), en partie avec la publicité (que je subis, et donc que je paye, sauf à affirmer que la publicité ne sert à rien et n'influence personne), et le reste sous différentes formes (dons etc).
Droit d'auteur et salaire, c'est pas du tout la même chose du point de vue du droit.
C'est différent parce qu'on a voulu que ce soit différent. Dans la réalité et l'histoire, les droits d'auteur (propriété intellectuelle) étaient destinés à assurer une juste rémunération pour un travail intellectuel fourni: c'est donc bel et bien un salaire à l'origine, et sinon qu'est-ce que ce serait d'autre? Une reconnaissance pécunière faite par le peuple?
Je dis, moi : Si le chanteur veut des sous, qu'il chante, point-barre. Quand un ouvrier veut de l'argent, il travaille. Si on y voit une différence, c'est qu'on fait des distinctions de "classes" dans la société, tout le monde n'étant plus égal face au travail.
Tu paies pas une redevance à vie. On te demande pas de re-payer un CD chaque année que je sache? Parce qu'une redevance c'est ça à la base. Tu paies une fois et c'est bon.
Je ne paye pas en principe une redevance à vie sur un titre donné, mais :
- la société bien, vu les limites de temps des droits couvrant plusieurs générations (le fils d'un riche doit continuer d'être riche). J'aimerais savoir concrètement pourquoi si je veux télécharger un titre de Claude François je suis contraint de payer une taxe à ses enfants? Sur base d'une juste rémunération?
- Ajoute que maintenant les oeuvres multimedia sont rendues périssables à très court terme, donc obligation de repayer constamment
- Enfin, ce n'est pas parce que j'ai acheté les titres qui passent dans une discothèque qu'on me déduit les droits de mon ticket d'entrée. Idem pour la redevance radio ou télé, etc. Donc, dans la pratique, on paye plusieurs fois pour le même titre.
Parce que les petites maisons de disque ça n'existe pas, évidemment.
Plus vraiment, et s'il en reste ce ne sera plus pour longtemps, détruites par les plus grosses (véritable mafia). En outre ce ne sont pas le moins du monde les petits éditeurs qui se battent pour faire installer ces droits, ce sont les grosses boîtes.
Je me permets de te rappeler qu'à l'assemblée nationale où était décidée l'adoption de la loi Dadvsi, Sony et la Fnac avaient envoyé chacun un représentant pour participer aux débats (bonjour la démocratie, soit dit en passant).
Et ben ne les cèdes pas tes droits patrimoniaux! Edites tes CD toi-même et négocie toi-même avec les distributeurs
Tu utilises encore des CD, toi? Moi j'en ai tout un tas (1200), ils sont dans des caisses dans un grenier, j'ai tout transféré sur un serveur NAS. Concernant les éditeurs, le problème est qu'ils s'arrangent pour devenir incontournables, et donc le choix finit par ne plus exister que pour ceux qui peuvent imposer leur volonté (comme Madonna).
On met aux artistes un couteau sous la gorge pour qu'ils le fassent?
Tu n'en es pas convaincu? Curieux.
Pour les petits : c'est sûr et certain.
Pour les gros : ce sont des arrangements commerciaux. Ca ne me dérange absolument pas TANT QU' on n'agit pas sur le politique pour sortir des lois liberticides allant contre les intérêts des citoyens dans l'unique but de protéger ces arrangements commerciaux.
Ah oui, parce que c'est trois fois rien de produire un CD, un clip, et faire de la comm'
Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que hors France ces lois n'existent pas et que j'ai quand même le sentiment que ces sociétés :
1) Ne font pas prioritairement leur chiffre d'affaire en France
2) Ne sont pas vraiment au bord de la faillite.
Je dis que ces gens peuvent vivre ainsi que les artistes sans s'attaquer le moins du monde à l'échange de média entre particuliers. Ils vivent ainsi (et fort bien) depuis pas mal de temps et je trouve déplacé d'ajouter des lois s'attaquant aux libertés individuelles dans l'unique but d'augmenter encore leurs bénéfices. Si toi tu trouves que c'est justifié, c'est ton droit, mais avant de sortir une loi, encore faudrait-il s'assurer que tu représentes la majorité des citoyens : à voir les réactions sur le net, ça ne semble pas gagné.
Moi, je me rappelle quand même que lorsque Philips a inventé la cassette, on a affirmé que ça allait mettre l'univers de la musique en faillite, pour cause de copies "illicites". Je constate que ça a dopé les ventes, au contraire. Ici, c'est pareil : d'un côté on se sert des copies privées pour augmenter la popularité d'un artiste, et ensuite on se plaint qu'on a copié au lieu d'acheter : c'est un raisonnement biaisé. Par exemple, sans les technologies récentes, le sampling et internet, la techno n'existerait pas. Alors, le beurre et l'argent du beurre?
Bien sûr, quelle idée de penser que tout travail mérite salaire... Tu viens de quelle planète?
Entre "tout travail mérite salaire" et "tout ce qui est gratuit est nuisible car empêche un autre de percevoir un salaire", il y a un monde. Je m'étonne que, fréquentant un forum dédié à l'entraide sans contrepartie et au partage gratuit de documents et de logiciels, tu prônes clairement contre le gratuit. J'écris des logiciels gratuits et des cours gratuits et je veux pouvoir continuer à proposer et à recevoir du gratuit sans qu'on ne me reproche par lois interposées de concurrencer du payant.
A raisonner comme ça, tu vas imposer la rémunération de tout et de tout travail : je ne veux pas de ce genre de société, ça ne m'intéresse pas.
Tu sais de quelle planète je voudrais venir? D'une planète dont l'Homme est le centre, et non les valeurs marchandes et l'argent. Si tu places l'argent au centre des valeurs à défendre, c'est ton droit, mais tu ne représente pas l'unique alternative, du moins j'ose l'espérer.
Et ben non. Si tu as mis ton produit (logiciel ou musique) dans le domaine public, personne peut te l'interdire.
Pas encore, mais ce n'est pas la première fois qu'on aborde ce sujet au niveau politique en tant que "concurrence déloyale". En fait, tout est déjà prêt pour le stade suivant, qui consiste à attaquer le gratuit. Du reste, déjà dans le monde "réel" le gratuit est souvent considéré comme "travail au noir".
Mais dis-toi juste que des fois les gens ont envie de bouffer et qu'ils doivent pouvoir vivre de leur activité s'ils le souhaitent et que les considérations économiques le permettent.
Je vois mal le rapport. Celui qui veut vendre des produits peut les vendre, ça ne me dérange pas.
Ce qui me dérange, c'est que des multinationales déjà immensément riches, et nuisibles à l'Humanité (ces gens opèrent des manoeuvres boursières qui ruinent les économies faibles et affament des enfants du tiers-monde) viennent agir dans nos pays démocratiques pour décider les plus ripoux des politiciens à sortir des lois liberticides dont l'unique but est de protéger leurs revenus au détriment de leur propre population. Si tu ne comprends pas ça, je ne sais rien y faire.
Et ben n'achètes pas ses CD. On te force à le faire?
On ne force personne à rien faire, surtout ces temps-ci. Ce qu'on fait, c'est surtout t'interdire de faire quoi que ce soit.
Désolé de penser que ce raisonnement est un peu "simpliste", surtout que ce n'est pas parce que je ne vais pas acheter le CD que je ne tomberai pas sous la juridiction des nouvelles lois liberticides.
L'argument "personne ne te force à" est utilisé de plus en plus pour justifier l'injustifiable. Personne ne m'oblige non plus à me soigner si je suis malade, à vivre en société, à avoir des enfants. Personne ne m'oblige non plus à vivre. Le danger de ce genre de raisonnement, c'est qu'à terme soit on participe et donc on subit, soit on ne participe plus à rien (n'étant pas "obligé"
mais on se retrouve exclu de fait de la société.
Alors, non, rien ne m'oblige à acheter ce CD en particulier..... sauf que lorsque ça devient un tel phénomène de société (par manipulation) que tes enfants veulent acheter "comme leurs copains", tu te retrouves berné et "forcé" par des moyens indirects.
Alors, pitié, le coup du "t'es pas obligé", c'est un argument connu mais non valide, sauf à décider d'aller vivre seul en ermite sur une ile déserte.
C'est difficile de comprendre que ce qui se met en place n'est pas une simple défense de quelques intérêts mais surtout la mise en place d'un mécanisme de surveillance généralisée, et l'instauration du libre marché comme valeur centrale de société? C'est un point de départ, et j'explique que déjà ce point de départ est largement soumis à critiques, inutile l'attendre la suite.
On a cité des chiffres plus haut dans ce fil: le résultat d'une maison de disque est en gros de 5-6%. Pas de quoi en faire un fromage.
Oui, amusant: Les artistes disent qu'ils touchent 3 ou 4%, les éditeurs 5 ou 6%, le prix du CD est nul ou presque. Ca fait beaucoup de frais, LOL.
Sinon, puisque "pas de quoi en faire un fromage", j'en déduis qu'un ensemble de lois et la mise en place de tout un organisme de surveillance vaut moins qu'un fromage (on ne va pas payer avec l'argent public la surveillance du fromage plus cher que le fromage lui-même): on ne doit pas payer notre fromage au même prix, LOL.
Question de statistiques.
Les statistiques sont faites pour celui qui les paye, et de la façon dictée par celui qui les paye, et les conclusions tirées par celui qui paye. Croire à l'impartialité des statistiques est signe d'une grande candeur.
Quand une statistique fait croire qu'un internaute qui a téléchargé 10.000 mp3 sur internet a fait perdre 10.000 euros aux sociétés d'édition m'a toujours fait rigoler au plus haut point. Sincèrement, tu crois que chaque fois qu'un de tes gosses télécharge 1mp3 qu'il l'aurait acheté? Tu dois être plus riche que moi, c'est sûr.
Un minimum de bon sens indique que les gens ont un budget "loisir". S'ils téléchargent gratuitement, c'est EN PLUS de leur budget loisir, qui est de toutes façons dépensé. Le téléchargement n'est pas fait au détriment du budget loisir, c'est un "bonus" qui ne coûte rien à personne, et qui en plus rapporte pas mal (abonnements internets illimités, matériel informatique, lecteurs mp3, smartphones, et j'en passe). Dit autrement, celui qui est fan d'un chanteur va quand même acheter l'album (pour avoir le vrai CD, la vraie pochette, le vrai boîtier) et il téléchargera les autres morceaux en mp3. S'il n'y avait pas eu le téléchargement il n'aurait de toutes façons pas acheté plus, sauf à faire basculer ses achats informatiques en achat de CD, ce qui ne rapporte rien de plus à la société. En aucun cas la fin du téléchargement gratuit sur le net ne va induire que les gens vont se mettre à dépenser plus pour leurs loisirs : ils sont déjà limités par leur pouvoir d'achat et se fixent un budget.
tu verras que j'ai dit que Hadopi était une mauvaise idée. Ce qui ne veut pas dire que vouloir juguler le téléchargement illégal est une mauvaise idée. Nuance
La nuance, j'en ai parlé :
- Refuser Hadopi et vouloir juguler le téléchargement illégal = incohérence puisque si on veut juguler il faut des lois répressives.
- Si on refuse Hadopi (ou consoeurs) c'est obligatoirement vouloir, soit maintenir un système d'hypocrisie (téléchargement interdit mais non puni), soit rendre le téléchargement légal (pas d'illégalité donc pas de loi).
Prétendre vouloir refuser Hadopi tout en affirmant qu'il ne faut juguler le téléchargement "illégal" c'est s'assoir entre deux chaises.
Tu veux changer la législation sur le copyright? Très bien. Monte une association, recrute des gens qui pensent comme toi, fais-toi des potes parmi les députés et les hommes politiques, organise des manifestations et des actions de communication pour qu'une proposition de loi en ce sens soit déposée devant l'Assemblée. C'est comme ça qu'on change une loi avec laquelle on est pas d'accord, pas en l'enfreignant à tout bout de champ.
Moi, vu qu'on est en démocratie, j'inverse le raisonnement: tu veux légiférer sur le téléchargement? Ben, tu montes un parti politique, tu présentes un programme clair qui explique que tu veux faire de la répression, tu te présente aux média en expliquant quels sont tes objectifs réels, puis une fois élu tu fais passer tes programmes en respectant les instances démocratiques.
Ici, on a un type qui a caché (quoi que, avec un minimum d'intelligence...) son programme réel, qui s'est fait élire sous prétexte de valeurs qu'il ne respecte pas, qui a menti de façon éhontée en affirmant tout et son contraire ("je le dis fermement : EDF ne sera pas privatisée", puis "Il est évident que pour des raisons de marchés....), a permis à des multinationales de participer aux débats démocratiques, et une fois élu a fait passer des lois contraire aux intérêts de ses propres électeurs.
Pourquoi, au nom de quoi, devrait-on respecter les règles du jeu démocratique face à des lois qui ont été votées en contredisant toutes les règles démocratiques? Ce genre de loi est non démocratique et non utile au citoyen, les refuser et les combattre est un acte civique et citoyen.
Mais si on veut plutôt dire, "minimiser cet échange et faire en sorte que toute infraction dans ce sens fasse objet d'une poursuite", c'est déjà plus faisable.
Ben oui, c'est faisable, ça s'appelle Acta, Loppsi, Dadsi... ou Hadopi. Mais tu prétends à l'instant être contre Hadopi, ça ne semble pas très cohérent comme démarche.
Non, résistance civique (c'est le terme approprié).
Mais je connais cette manie de taxer d'anarchiste tout qui dénonce des abus de l'autorité. Je vais finir par croire que les anarchistes ont le monopole de l'utilisation neuronale.
Je crois que tu ne sais pas de quoi tu parles.
Ce que ton père/grand-père a fabriqué dans une usine n'appartient qu'à l'usine. Le code que tu pourrais faire pour une société, ne t'appartiens pas davantage.
Grave erreur : le code que tu as produit pour une société reste ta propriété intellectuelle, même si tu acceptes d'en céder les droits.
Ensuite, une chanson échangée sur internet est immatérielle et donc ne peut pas "appartenir" à la société qui a pressé le CD.
De plus une chanson téléchargée n'est pas une contrefaçon, puisqu'elle est identique à l'original, et ce n'est pas non plus un vol, puisque l'original n'est pas substitué à son propriétaire. C'est au plus une "reproduction". Bref, déjà le côté "illégal" me semble juridiquement poser problème si on exclut les lois récentes.
Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que cette loi est nulle. Maintenant, faut-il, à l'inverse, revenir à l'état initial, et laissé le téléchargement illégal continué sa route
Pas du tout, il faut avoir l'intelligence d'affirmer qu'on ne peut pas interdire l'échange privé d'informations multimédia : plus de délit, plus besoin de loi. Admettre qu'il est utopique et irréaliste de punir un état de fait voulu par le citoyen impose de rendre cet état de fait légal, SAUF à vouloir remplacer la démocratie par autre chose.
Pour moi, il est important de lutter contre le téléchargement illégal, seulement voilà, rien n'est proposé. On veut juste supprimer HADOPI
Si tu veux maintenir l'illégalité du téléchargement et de plus vouloir lutter réellement contre lui, tu ne dois pas vouloir supprimer Hadopi, mais tu dois vouloir le renforcer jusqu'au but ultime : ne pouvoir surfer que sur des sites certifiés et contrôler, interdire le partage de média en ligne (Youtube etc), et interdire l'échange de pièces jointes dans les mails.
Le beurre et l'argent du beurre, ça n'existe pas.
Tu devrais ouvrir le Code de la Propriété Intellectuelle et regarder ce que recouvre exactement le droit d'auteur et ce qu'il ne recouvre pas.
Pour info, j'ai depuis longtemps le réglement de la Sacem et de la Sabam en pdf, et je les ai lus attentivement. Je ne me suis évidemment pas contenté de ça, je suis également les évolutions récentes des lois et les projets en cours.
Mais bon, c'est sur c'est plus dur à lire que le journal de Mickey
J'apprécie ta façon courtoise d'argumenter.
Sinon:
[Mode réponse du berger à la bergère] Tu devrais aller regarder ce qui se prépare au niveau ACTA. Mais évidemment c'est plus dur de faire des recherches que de bouffer les informations "objectives" de TF1 [/Mode réponse du berger à la bergère]
Bref: tu veux un monde basé sur l'argent et tu défends la mise en place des répressions actuelles : c'est ton droit, mais j'espère pour toi que tu es suffisamment riche pour faire demain partie de l'élite minoritaire.
A+
Claude
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