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Hadopi : Les USA envoient une lettre ouverte pour critiquer son dispositif
L'industrie s'inquiète d'un Internet "trop surveillé"

Le , par Katleen Erna

49PARTAGES

0  0 
Mise à jour du 09.11.2010 par Katleen
Les USA envoient une lettre ouverte à l'Hadopi pour critiquer son dispositif et ses buts, l'industrie du high-tech se mobilise contre un Internet "trop surveillé"


Souvenez-vous. Il y a quelques mois, le gouvernement lançait une grande consultation publique sur les spécifications fonctionnelles des logiciels de sécurisation (close depuis le 30 octobre). Tout le monde était appelé à y répondre. Vraiment.

Et un acteur puissant du web, et étranger à notre pays, a décidé de se soumettre à l'exercice. La Computer & Communications Industry Association - qui compte parmi ses membres les plus grandes entreprises de l'industrie high-tech américaine comme Google, Microsoft, Facebook, Oracle, Yahoo, eBay, AMD, etc. - a rédigé une réponse où elle fait par de ses inquiétudes sur le sujet.

Pour la CCIA, cette volonté farouche de promouvoir l'installation de mouchards sur les ordinateurs des citoyens est un appel à encourager “les comportements indésirables de gouvernements répressifs”.

"L'installation d'un logiciel de surveillance sur l'ordinateur des utilisateurs, sans condamnation préalable pour activité criminelle, n'est pas une option acceptable de politique publique, quel que soit l'objectif", affirme-t-elle.

En gros, outre-Atlantique, la France passe pour une pré-dictature qui souhaite trop contrôler son réseau Internet. En effet, dans certains pays comme la Chine ou la Birmanie, des actions virtuelles peuvent avoir des conséquences dramatiques dans la vie réelle, comme une condamnation à la peine de mort.

La CCIA souhaite aussi défendre les entrepreneurs. Elle déclare : "Hadopi devrait d'abord ne pas faire de mal. A cette fin, bien qu'il puisse être utile d'éduquer les consommateurs sur les options qui sont disponibles s'ils le souhaitent, les impératifs technologiques doivent être évités".

Concernant le blocage de certaines pages, on peut lire : "Il est contraire aux concepts de liberté sur Internet d'encourager l'installation de logiciels qui peuvent empêcher les utilisateurs qui ne sont pas eux-mêmes placés devant l'autorité judiciaire d'accéder à un contenu donné"

Enfin, l'organisation américaine estime que la Haute Autorité "stigmatise des protocoles Internet neutres" : "le projet semble basé sur l'idée fausse selon laquelle les protocoles de transferts de fichiers Peer-to-Peer sont illicites". La CCIA plaide pourtant en faveur de protocoles particuliers, comme BitTorrent, dont la censure pourrait "entraver la distribution de contenus légitimes en ligne".

Source : La lettre ouverte de la CCIA

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Avatar de ClaudeBg
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 17/11/2010 à 11:34
La seule réaction face à ce type de loi, c'est que chaque citoyen se mette à télécharger "illégalement" tout de suite et de façon ininterrompue.

Quand une loi devient liberticide et répressive à ce point, la désobéissance civique devient non pas un droit, mais un devoir, sans quoi il ne restera plus du terme "liberté" que la liberté pour une élite d'oppresser le reste du monde. L'Histoire a retenu que ceux qui appliquaient et respectaient les lois n'étaient pas toujours, et de loin, les plus respectables.

Un Homme politique élu démocratiquement n'a pas reçu un chèque en blanc : pour la durée de son mandat il est censé représenter les intérêts de son peuple. Or, je me demande quel peut bien être l'intérêt des Français dans une loi de ce genre? Ca protège de quoi (parce que, si vous l'avez remarqué, toutes les lois récentes consistent à "protéger" au détriment de la liberté)? Des pertes financières de Sony? Des baisses de revenus du pauvre Johnny (qui a tout fait pour tenter d'aller payer ses impôts ailleurs en niant sa nationalité française)? Ca vous chagrine? Ca pose un problème à la France?

Moi je vais plus loin, le partage privé de musique (par exemple) n'a pas à être soumis à un payement, c'est normal qu'on puisse copier à usage privé. Ceux dont on télécharge les morceaux sont les plus connus, et donc les plus riches : ils ne gagnent pas assez avec leurs concerts et leurs produits dérivés, plus les droits sur les diffusions publiques (TV, radio, dancing), il faut encore qu'on paye pour écouter en privé???? Quand je siffle en rue, je suis aussi soumis au droit d'auteur? Ben oui manifestement! Des artistes connus et célèbres ont maintes fois rappelé (Madonna par exemple) que ce qui les faisaient vivre c'étaient en premier les produits dérivés et en second les concerts. Ca ne suffit pas?

Il faut que les enfants des enfants d'un chanteur puissent continuer à toucher un "salaire" à chaque fois qu'on écoute une chanson, prestée une unique fois par leur parent? Vous touchez des droits, vous, sur les pièces fabriquées par votre père à l'usine? Vous continuez à percevoir un salaire quand vous rentrez chez vous après la fin de votre journée? Non, au contraire, on vous tape au rebut lorsqu'on n'a plus besoin de vous.

Il ne faut pas se battre contre Hadopi, il faut se battre dès le départ, pour mettre à bas ce que les gens ont fini par trouver "normal" : une redevance à vie à payer sur un "travail" effectué une seule fois par une "élite". Fin des droits d'auteur pour utilisation privée = fin du téléchargement "illégal", et fin des lois liberticides. Il n'y a aucune autre alternative, sans quoi on se retrouve à devoir choisir entre lois liberticides à outrance ou instauration d'un non-droit de fait. On est en train de se battre pour voir de quelle couleur on doit peindre un mur, alors que ce mur n'a tout simplement pas lieu d'être. On trouve "naturel" de payer à vie pour une chanson, mais on ne trouverait pas naturel de payer une redevance à vie à un pompier pour chaque vie sauvée : ça vous semble logique?

Et qu'on ne parle pas de la sauvegarde de la culture, ça me fait marrer :

- Ce sont les gros éditeurs, comme Sony qui font du pognon avec les droits. Or, ces gens sont tout sauf des découvreurs de talents: ils éditent ce qui rapporte et donc participent au nivellement (par le bas) de la culture. Ils ne financent jamais les petits artistes "à risque".

- Ce ne sont pas les droits d'auteur qui sont visée depuis le début, ce sont "les droits d'éditeur". La propagation de la musique de façon gratuite ne dérange pas parce que ça "prive" l'artiste de ses maigres revenus (pauvre Michel, tu veux échanger ton salaire contre le mien? Tu te crois plus utile à la société?).

Non, ça dérange parce que ça court-circuite ceux qui tirent du pognon de la production, de la vente, et de la distribution. Le combat mené ici est simple : c'est la condamnation de ce qui est gratuit en tant que concurrence déloyale à ce qui est payant. Rien de plus, rien de moins : c'est une loi visant à rappeler que notre monde est un monde libéral basé sur le commerce, et que tout ce qui perturbe ce monde de fonctionnement est nuisible.

Partant de là, si on ne fait rien, la suite logique est de rendre illégal tout ce qui est gratuit (les logiciels entre autres), les droits d'auteur sont juste un test grandeur nature pour voir jusqu'où on peut soumettre les gens sans qu'ils ne se révoltent. Ensuite, viendra l'attaque contre le reste du gratuit, et donc de la solidarité et de la fraternité. Sachant que de la liberté il ne reste déjà plus grand chose, il sera temps de changer la devise nationale française par quelque chose du genre : Libéralisation/Pouvoir/Loi du marché.

Du reste, quand on voit comment la TV se vante d'arriver à produire une "star" de façon parfaitement artificielle et mécanisée, payer des "droits" à ces "stars" n'est pas une hérésie suffisamment visible? Qui ignore que le but est en fait de permettre aux lanceurs de "stars", en tant que denrées périssables, d'engranger du pognon, quitte à larguer leur "star" sitôt qu'elle montre des signes d'épuisement (au sens commercial)? C'est à ça que servent les droits perçus? A transformer un jeune en orange qu'on presse? C'est ça la culture? Ca protège l'artiste, cette méthode basée sur le pognon?

- Dès la sortie du CD, on nous a dit : "c'est cher, mais c'est à cause du prix de revient de la réalisation d'un CD comparé au vinyl, ça baissera lorsque la technologie sera maîtrisée". Vous avez vu baisser les CD, vous? 18 Euros pour un CD de 0,01 euro contenant une copie d'une prestation unique faite en studio, vous trouvez que c'est "un juste salaire"????

- On nous a dit aussi "les ventes de CD baissent, c'est à cause du piratage". Heuu, se faire concurrence soi-même avec d'autres produits (DVD, Blu-ray, téléchargement "légal", etc), ça n'explique pas les baisses des ventes d'un produit particulier? Et le pouvoir d'achat du citoyen qui baisse, ça n'a aucune répercussion? Le citoyen hésite à s'acheter de la nourriture de qualité mais va continuer d'acheter des CD sans réduire son budget "loisirs"?

- On nous indique aussi que quelqu'un qui télécharge fait "perdre" de l'argent parce qu'il n'a pas acheté l'album en question. Mais m'sieur, encore faut-il démontrer que s'il ne l'avait pas téléchargé qu'il l'aurait acheté, parce qu'il faut avoir assez de pognon pour suivre la cadence actuelle. Payer cher un produit qui sera périmé en 3 semaines, ça devient dur à assumer dans un ménage. On a transformé les prestations musicales en produits périssables, il est temps que les "droits" liés suivent le même chemin. J'ai été DJ des années : quand j'achetais un beau slow de 1970 j'en prenais soin et il avait toujours du succès en 1985. Maintenant, un DJ ne range plus ses disques après usage, il les jette parce que ça ferait ringard de le passer 3 semaines de suite. Ca finit par coûter bonbon.

- On a mis en place un "téléchargement légal" qui est une arnaque monumentale. Graver 18 titres soi-même pour 18 euros, sans bénéficier de rien de concret comme service, c'est hallucinant que des idiots acceptent cette méthode. Bientôt on pourra cultiver ses légumes soi-même dans son jardin à condition d'en aller reverser la contre-valeur aux agriculteurs, pour motif d' "agriculture légale".

- On est même allé plus loin : "on" (Sony par exemple) vend des CD officiels qui sont tellement bourrés de "protections anti-copie" (entendez par là : d'erreurs volontaires rendant le CD non conforme à la norme et donc au label que vous achetez) qu'ils ne sont plus utilisables dans un lecteur de CD... de la même marque. Hallucinant, non? Et le pire c'est qu'il vous est interdit maintenant d'en faire une copie destinée à simplement utiliser le produit que vous avez acheté (il est illégal en France de contourner un mécanisme de protection). Et personne ne dit rien ???? Bientôt on vous vendra (de force) un CD dont on aura supprimé les pistes audio pour vous éviter de le copier. Rigolez pas, on n'en est pas loin. Comme je l'ai dit, on vous forcera à acheter, comme maintenant on va vous forcer à télécharger légalement même si vous n'écoutez rien : on va vous ajouter un montant à vos impôts qui sera destiné à être redistribué aux jeunes sous forme d'un certain nombre de titres à télécharger légalement : même les sourds vont payer le téléchargement de musique, fallait oser, c'est fait.

Toutes ces lois ne sont que la conséquence du fait qu'on a accepté l'idée même de devoir payer "un droit d'auteur" pour pouvoir écouter une simple chanson. Avec ce principe, on devrait payer un droit d'auteur pour le fait de parler une langue donnée, d'utiliser une expression, de faire une citation, de parler d'un livre avec son voisin, de réaliser une recette de cuisine, de faire du feu, et j'en passe.

L'idée du droit d'auteur pouvait avoir une certaine justification s'il s'était agit de permettre à quelqu'un ayant travaillé dur pour pour "inventer" une chanson de récupérer un montant équivalant au travail fourni. On est loin de là avec la musique actuelle : un chanteur arrive en studio, on lui donne un texte écrit par d'autres (le plus souvent), on lui passe une musique déjà jouée (par des musiciens qui ne toucheront que dalle des droits d'auteur), et il ne fait qu'ajouter un instrument naturel : sa voix. Après une demi-journée de travail il pourra maintenant toucher sa vie durant, ainsi que ses enfants et les enfants de ses enfants (mais aussi son éditeur), une rente payée par l'intégralité des citoyens de la planète. Et on trouve ça "naturel" ??? Le droit d'auteur doit être payé lorsque celui qui utilise l'oeuvre en tire un bénéfice : Dancing, radio, TV, etc, et rien de plus. C'était comme ça il y a peu avec le droit d'auteur, et si le droit d'auteur ne s'applique pas, alors l'échange de musique entre particulier ne doit pas s'appliquer non plus, c'est de la même nature.

Il faut arrêter le délire : Hadopi n'est pas en soi une monstruosité, c'est une loi qui vise "simplement" à rendre applicable une monstruosité bien pire.

Je l'ai dit : soit on se bat pour la fin des privilèges de ce genre de droits d'auteur, soit on maintient ce système mais on l'outrepasse dans les faits (situation actuelle), soit on maintient ce système et on l'applique réellement (Hadopi, Loppsi, Dadvsi, et bientôt Acta). Donc, il convient de bien choisir sa cible, sans quoi il renaîtra toujours une loi des cendres de la précédente, car ce genre de loi découle d'une ignominie qu'on a acceptée au départ.

Dans l'attente, si chacun se met à télécharger activement, je vois mal comment un état pourrait s'en prendre à l'intégralité de ses citoyens. Chaque personne qui accepte une telle loi et se met à la respecter contribue à faire du monde destiné à ses enfants un espace de non-liberté. Chaque personne qui ne télécharge plus contribue à mettre plus en évidence ceux qui continuent à le faire : souvenez-vous qu'il vous reste encore les termes "solidarité" et "fraternité", faites-en bon usage.

A+
Claude
17  3 
Avatar de Ritzle
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 10/11/2010 à 11:59
Je vois dans mes mails : « Les USA envoient une lettre ouverte à l'Hadopi »

Puis dans le corps : « Et un acteur puissant du web, et étranger à notre pays, a décidé de se soumettre à l'exercice. La Computer & Communications Industry Association - qui compte parmi ses membres les plus grandes entreprises de l'industrie high-tech américaine comme Google, Microsoft, Facebook, Oracle, Yahoo, eBay, AMD, etc. - a rédigé une réponse où elle fait par de ses inquiétudes sur le sujet. »

Donc je me demande : pourquoi s'évertuer à faire des titres à la Paris Match ?

Si c'est pour amener plus de gens à cliquer sur les articles, c'est gagné, je vais simplement me désinscire de la newsletter.
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Avatar de behe
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 19/11/2010 à 10:50
Citation Envoyé par Louis Griffont Voir le message
Tu dis avoir 27 ans ... Les CD sont apparus au début des années 80, et les premiers graveurs ont suivis de prêt ! J'en conclus que tu as acheté des K7 par paquets à l'age de ... 1/2 ans !
Faudrait peut être arréter de se foutre de la gueule du monde non? Les graveurs non professionnels, ça date de la fin des années 90, la chute réelle des prix des supports cd du début des années 2000.
Les films sont restés sur double support K7/cd pendant un moment. Perso, je me rappelle avoir acheté des k7 à plus de 20 ans .

Désolé que ça tombe encore sur toi, mais j'en ai marre de voir des discussions interessantes pourries par des inepties.
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Avatar de ClaudeBg
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 19/11/2010 à 13:05
Bien sûr, parce que les éditeurs c'est des gros méchants, qu'ils n'emploient pas du monde, qu'ils ne paient pas des impôts et qu'à ce titre, ils n'ont aucun droit, c'est bien connu.
Les impôts, ils les éludent en bonne partie, comme toutes les grosses boîtes. De plus, c'est en grande partie de l'argent qui échappe à la France, puisqu'allant vers des éditeurs étrangers, donc déficit net concernant la balance commerciale. Sinon, avec un raisonnement de ce type, on peut accepter n'importe quoi, puisqu'au final ce n'importe quoi amène des impôts. Le fait est que ces gens ne rendent service à personne (pas même aux intéressés), il se posent simplement en intermédiaires obligatoires. Du coup, ils sont plus nuisibles que désirés et je vois mal au nom de quoi on doit sortir des lois destinées spécifiquement à les protéger, surtout que dans le même temps on pond des lois destinées au contraire à fragiliser les moins riches (recul des pensions, augmentation du temps de travail, et j'en passe).

Bah oui, quand une loi à la fois nationale et internationale est tenue pour lettre morte, ça pose généralement un problème au pouvoir.
Loi internationale, Dadvsi? LOL, on ne doit pas habiter sur la même planète. Sinon, une loi est majoritairement respectée par les citoyens si ceux-ci la considèrent pertinente et juste. Dans le cas contraire, une partie des citoyens refusent de l'appliquer, et c'est tout à leur honneur. En 40/45 ceux qui respectaient certaines lois me semblaient moins honorables que ceux qui refusaient, à leurs risques, de les appliquer.

Enfin, "démocratie" signifie "pouvoir du peuple". Dans une démocratie indirecte on vote pour des élus sensés représenter les intérêts du peuple : j'ai l'impression que la dernière partie de la phrase a été oubliée dans les diverses simplifications récentes, c'est devenu : Dans un démocratie indirecte on vote pour des élus.... qui font ensuite ce qu'ils veulent, quitte à desservir leurs citoyens. Ca, c'est une technocratie électorale, pas une démocratie représentative.

Si demain on pose la question à tous les Français, la grande majorité sera contre les lois liberticides actuelles. Partant de là, si on décide de lois qui vont contre cet avis, on n'est clairement plus dans un fonctionnement démocratique. On ne peut pas à la fois hurler qu'on est en démocratie, tout en niant le droit du peuple à refuser une loi ou une orientation politique: c'est inconciliable. Il y a quelques temps, Chirac disait : "le peuple est descendu dans la rue pour dire qu'il n'est pas content, mais ce n'est pas la rue qui décide". Dire ça, c'est dire "nous ne sommes pas une démocratie". Et Sarko fait exactement la même chose, puisqu'il impose des lois contre la volonté des français. Tout le reste, c'est du pipeau, la question est : respecte-t-on ou non les règles d'une démocraties? Et même si on estime que le peuple à tort, une démocratie impose d'en respecter les décisions.

J'ai quand même l'impression que ce qui est grave, c'est que la majorité des gens a oublié ce qu'une démocratie doit être en réalité, il ne suffit pas de lui apposer une belle étiquette d'auto-proclamation de démocratie, suivie d'élections pour avoir un fonctionnement démocratique : ça, ce n'est que la partie apparence de la démocratie, pas le fond.

Si tu as l'original, tu peux faire une copie privée, personne t'en empêche.
De 1, en France ce n'est plus vrai, puisque 99% des CD et DVD contiennent des mécanismes de protection, et que la loi française interdit maintenant toute tentative de contournement de ces mécanismes.

De 2, si je fais une copie privée, c'est parce que je ne désire pas acheter l'original, c'est clair. Quand tu fais une photocopie d'un ouvrage, tu es propriétaire de l'original? Parce qu'on devrait obliger les écoles à appliquer ce principe : distribution de photocopies aux élèves à condition de leur fournir également le livre d'où est tiré la photocopie : je me demande combien de temps l'état arriverait à subventionner l'enseignement public.

De 3, c'est curieux que cette obligation de disposer de l'original soit une particularité française. Comment se fait-il que ça ne pose aucun problème dans aucun autre pays? En Belgique tu peux parfaitement louer un CD et en faire une copie, puis rapporter le CD et conserver la copie, en toute légalité. En quoi la France est obligée d'aller plus loin dans la répression que le reste du monde? Et surtout, dans l'intérêt de qui? Ca commence même à déranger les américains eux-mêmes ainsi que les principales multinationales, c'est dire.

Pousse la logique plus loin: commence à chourrer à ton employeur. Ben quoi, il est riche, il y perd pas grand-chose après tout
Je comprends mal qu'on puisse "argumenter" de façon aussi simpliste. On parle d'ajouter des lois liberticides qui vont nuire à des millions de personnes, dans l'unique but d'ajouter plus de richesse à ceux qui en ont déjà beaucoup plus que les autres. Je peux te retourner ta propre "logique" : si demain on décide d'interdire aux particuliers de faire leur propre jardin, dans l'intérêt des agriculteurs, tu seras donc content?

Ben non, manifestement ou pas d'ailleurs.
Ben si, tu fais une diffusion publique d'une oeuvre soumise à droits d'auteur. On ne punit pas actuellement pour ça, mais ça pourrait venir (voir Acta).

Et même si tu veux monter un concert (gratuit), il te faudra juste une autorisation, normalement tu n'as pas à payer. Par contre si tu comptes faire payer l'entrée, tu devra en reverser une partie. Rien de sorcier en somme.
Tu devrais mieux connaître les lois que tu défends : j'ai un ami coiffeur (qui ne fait pas payer l'entrée, LOL) qui s'est reçu une amende pour le moins salée, suite à un contrôle, pour motif qu'on entendait sa radio (branchée dans sa cuisine) dans sa salle d'attente : ça a été assimilé à de la diffusion publique soumise à payement de droits d'auteur (droits que la radio avait déjà payés).

Et essaye de faire une soirée gratuite publique avec des chansons téléchargées, je te souhaite bonne chance. J'ai été DJ des années, et même les soirées à entrée gratuite sont soumises à perception de droits d'auteur (c'est calculé sur base du prix des boissons, du nombre d'entrée, du prix de l'entrée, de la surface de la salle, et c'est indépendant du nombre de titres passés durant la soirée).

Mais ce dont on parle, ce ne sont pas les droits d'auteur pour diffusion de l'oeuvre, ce sont les droits à payer pour possession privée et à usage privée d'oeuvres musicales.

Et qui décide que ça suffit ou pas? Toi? Ou plutôt la loi quand même?
Ben, c'est pareil, non? Sauf si tu as mal compris ce qu'est une démocratie :
La loi, c'est le citoyen qui la fait, et il me semble que le message du citoyen, vu les forums et les protestations en tout genre, c'est quand même "ça suffit".

Quand la loi est décidée par une élite (élue ou non, et encore il faut voir comment elle a été élue, par manipulation médiatique) contre les intérêts du peuple (au sens large), alors ce n'est pas une loi démocratique : c'est une dictature ou une technocratie, au choix.

Qu'on achète, pas qu'on écoute.
Tu achètes les phrases que tu cites? Pourquoi devrai-je acheter une information multimédia? C'est de la culture, et l'auteur original a déjà largement été rétribué par la collectivité sous diverses formes.

Tu paie pas la radio à chaque fois que je sache, non? (à part la redevance évidemment, mais c'est un autre débat).
Bien sûr que si que je paye la radio. Tu penses que les radios payent des droits d'auteur sans recevoir aucun fond??? Avec quoi ils payent? Ben, en partie avec différents subsides (payés par nous), en partie avec la publicité (que je subis, et donc que je paye, sauf à affirmer que la publicité ne sert à rien et n'influence personne), et le reste sous différentes formes (dons etc).

Droit d'auteur et salaire, c'est pas du tout la même chose du point de vue du droit.
C'est différent parce qu'on a voulu que ce soit différent. Dans la réalité et l'histoire, les droits d'auteur (propriété intellectuelle) étaient destinés à assurer une juste rémunération pour un travail intellectuel fourni: c'est donc bel et bien un salaire à l'origine, et sinon qu'est-ce que ce serait d'autre? Une reconnaissance pécunière faite par le peuple?

Je dis, moi : Si le chanteur veut des sous, qu'il chante, point-barre. Quand un ouvrier veut de l'argent, il travaille. Si on y voit une différence, c'est qu'on fait des distinctions de "classes" dans la société, tout le monde n'étant plus égal face au travail.

Tu paies pas une redevance à vie. On te demande pas de re-payer un CD chaque année que je sache? Parce qu'une redevance c'est ça à la base. Tu paies une fois et c'est bon.
Je ne paye pas en principe une redevance à vie sur un titre donné, mais :

- la société bien, vu les limites de temps des droits couvrant plusieurs générations (le fils d'un riche doit continuer d'être riche). J'aimerais savoir concrètement pourquoi si je veux télécharger un titre de Claude François je suis contraint de payer une taxe à ses enfants? Sur base d'une juste rémunération?

- Ajoute que maintenant les oeuvres multimedia sont rendues périssables à très court terme, donc obligation de repayer constamment

- Enfin, ce n'est pas parce que j'ai acheté les titres qui passent dans une discothèque qu'on me déduit les droits de mon ticket d'entrée. Idem pour la redevance radio ou télé, etc. Donc, dans la pratique, on paye plusieurs fois pour le même titre.

Parce que les petites maisons de disque ça n'existe pas, évidemment.
Plus vraiment, et s'il en reste ce ne sera plus pour longtemps, détruites par les plus grosses (véritable mafia). En outre ce ne sont pas le moins du monde les petits éditeurs qui se battent pour faire installer ces droits, ce sont les grosses boîtes.
Je me permets de te rappeler qu'à l'assemblée nationale où était décidée l'adoption de la loi Dadvsi, Sony et la Fnac avaient envoyé chacun un représentant pour participer aux débats (bonjour la démocratie, soit dit en passant).

Et ben ne les cèdes pas tes droits patrimoniaux! Edites tes CD toi-même et négocie toi-même avec les distributeurs
Tu utilises encore des CD, toi? Moi j'en ai tout un tas (1200), ils sont dans des caisses dans un grenier, j'ai tout transféré sur un serveur NAS. Concernant les éditeurs, le problème est qu'ils s'arrangent pour devenir incontournables, et donc le choix finit par ne plus exister que pour ceux qui peuvent imposer leur volonté (comme Madonna).

On met aux artistes un couteau sous la gorge pour qu'ils le fassent?
Tu n'en es pas convaincu? Curieux.
Pour les petits : c'est sûr et certain.
Pour les gros : ce sont des arrangements commerciaux. Ca ne me dérange absolument pas TANT QU' on n'agit pas sur le politique pour sortir des lois liberticides allant contre les intérêts des citoyens dans l'unique but de protéger ces arrangements commerciaux.

Ah oui, parce que c'est trois fois rien de produire un CD, un clip, et faire de la comm'
Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que hors France ces lois n'existent pas et que j'ai quand même le sentiment que ces sociétés :

1) Ne font pas prioritairement leur chiffre d'affaire en France
2) Ne sont pas vraiment au bord de la faillite.

Je dis que ces gens peuvent vivre ainsi que les artistes sans s'attaquer le moins du monde à l'échange de média entre particuliers. Ils vivent ainsi (et fort bien) depuis pas mal de temps et je trouve déplacé d'ajouter des lois s'attaquant aux libertés individuelles dans l'unique but d'augmenter encore leurs bénéfices. Si toi tu trouves que c'est justifié, c'est ton droit, mais avant de sortir une loi, encore faudrait-il s'assurer que tu représentes la majorité des citoyens : à voir les réactions sur le net, ça ne semble pas gagné.

Moi, je me rappelle quand même que lorsque Philips a inventé la cassette, on a affirmé que ça allait mettre l'univers de la musique en faillite, pour cause de copies "illicites". Je constate que ça a dopé les ventes, au contraire. Ici, c'est pareil : d'un côté on se sert des copies privées pour augmenter la popularité d'un artiste, et ensuite on se plaint qu'on a copié au lieu d'acheter : c'est un raisonnement biaisé. Par exemple, sans les technologies récentes, le sampling et internet, la techno n'existerait pas. Alors, le beurre et l'argent du beurre?

Bien sûr, quelle idée de penser que tout travail mérite salaire... Tu viens de quelle planète?
Entre "tout travail mérite salaire" et "tout ce qui est gratuit est nuisible car empêche un autre de percevoir un salaire", il y a un monde. Je m'étonne que, fréquentant un forum dédié à l'entraide sans contrepartie et au partage gratuit de documents et de logiciels, tu prônes clairement contre le gratuit. J'écris des logiciels gratuits et des cours gratuits et je veux pouvoir continuer à proposer et à recevoir du gratuit sans qu'on ne me reproche par lois interposées de concurrencer du payant.

A raisonner comme ça, tu vas imposer la rémunération de tout et de tout travail : je ne veux pas de ce genre de société, ça ne m'intéresse pas.

Tu sais de quelle planète je voudrais venir? D'une planète dont l'Homme est le centre, et non les valeurs marchandes et l'argent. Si tu places l'argent au centre des valeurs à défendre, c'est ton droit, mais tu ne représente pas l'unique alternative, du moins j'ose l'espérer.

Et ben non. Si tu as mis ton produit (logiciel ou musique) dans le domaine public, personne peut te l'interdire.
Pas encore, mais ce n'est pas la première fois qu'on aborde ce sujet au niveau politique en tant que "concurrence déloyale". En fait, tout est déjà prêt pour le stade suivant, qui consiste à attaquer le gratuit. Du reste, déjà dans le monde "réel" le gratuit est souvent considéré comme "travail au noir".

Mais dis-toi juste que des fois les gens ont envie de bouffer et qu'ils doivent pouvoir vivre de leur activité s'ils le souhaitent et que les considérations économiques le permettent.
Je vois mal le rapport. Celui qui veut vendre des produits peut les vendre, ça ne me dérange pas.

Ce qui me dérange, c'est que des multinationales déjà immensément riches, et nuisibles à l'Humanité (ces gens opèrent des manoeuvres boursières qui ruinent les économies faibles et affament des enfants du tiers-monde) viennent agir dans nos pays démocratiques pour décider les plus ripoux des politiciens à sortir des lois liberticides dont l'unique but est de protéger leurs revenus au détriment de leur propre population. Si tu ne comprends pas ça, je ne sais rien y faire.

Et ben n'achètes pas ses CD. On te force à le faire?
On ne force personne à rien faire, surtout ces temps-ci. Ce qu'on fait, c'est surtout t'interdire de faire quoi que ce soit.
Désolé de penser que ce raisonnement est un peu "simpliste", surtout que ce n'est pas parce que je ne vais pas acheter le CD que je ne tomberai pas sous la juridiction des nouvelles lois liberticides.

L'argument "personne ne te force à" est utilisé de plus en plus pour justifier l'injustifiable. Personne ne m'oblige non plus à me soigner si je suis malade, à vivre en société, à avoir des enfants. Personne ne m'oblige non plus à vivre. Le danger de ce genre de raisonnement, c'est qu'à terme soit on participe et donc on subit, soit on ne participe plus à rien (n'étant pas "obligé" mais on se retrouve exclu de fait de la société.

Alors, non, rien ne m'oblige à acheter ce CD en particulier..... sauf que lorsque ça devient un tel phénomène de société (par manipulation) que tes enfants veulent acheter "comme leurs copains", tu te retrouves berné et "forcé" par des moyens indirects.

Alors, pitié, le coup du "t'es pas obligé", c'est un argument connu mais non valide, sauf à décider d'aller vivre seul en ermite sur une ile déserte.

C'est difficile de comprendre que ce qui se met en place n'est pas une simple défense de quelques intérêts mais surtout la mise en place d'un mécanisme de surveillance généralisée, et l'instauration du libre marché comme valeur centrale de société? C'est un point de départ, et j'explique que déjà ce point de départ est largement soumis à critiques, inutile l'attendre la suite.

On a cité des chiffres plus haut dans ce fil: le résultat d'une maison de disque est en gros de 5-6%. Pas de quoi en faire un fromage.
Oui, amusant: Les artistes disent qu'ils touchent 3 ou 4%, les éditeurs 5 ou 6%, le prix du CD est nul ou presque. Ca fait beaucoup de frais, LOL.
Sinon, puisque "pas de quoi en faire un fromage", j'en déduis qu'un ensemble de lois et la mise en place de tout un organisme de surveillance vaut moins qu'un fromage (on ne va pas payer avec l'argent public la surveillance du fromage plus cher que le fromage lui-même): on ne doit pas payer notre fromage au même prix, LOL.

Question de statistiques.
Les statistiques sont faites pour celui qui les paye, et de la façon dictée par celui qui les paye, et les conclusions tirées par celui qui paye. Croire à l'impartialité des statistiques est signe d'une grande candeur.

Quand une statistique fait croire qu'un internaute qui a téléchargé 10.000 mp3 sur internet a fait perdre 10.000 euros aux sociétés d'édition m'a toujours fait rigoler au plus haut point. Sincèrement, tu crois que chaque fois qu'un de tes gosses télécharge 1mp3 qu'il l'aurait acheté? Tu dois être plus riche que moi, c'est sûr.

Un minimum de bon sens indique que les gens ont un budget "loisir". S'ils téléchargent gratuitement, c'est EN PLUS de leur budget loisir, qui est de toutes façons dépensé. Le téléchargement n'est pas fait au détriment du budget loisir, c'est un "bonus" qui ne coûte rien à personne, et qui en plus rapporte pas mal (abonnements internets illimités, matériel informatique, lecteurs mp3, smartphones, et j'en passe). Dit autrement, celui qui est fan d'un chanteur va quand même acheter l'album (pour avoir le vrai CD, la vraie pochette, le vrai boîtier) et il téléchargera les autres morceaux en mp3. S'il n'y avait pas eu le téléchargement il n'aurait de toutes façons pas acheté plus, sauf à faire basculer ses achats informatiques en achat de CD, ce qui ne rapporte rien de plus à la société. En aucun cas la fin du téléchargement gratuit sur le net ne va induire que les gens vont se mettre à dépenser plus pour leurs loisirs : ils sont déjà limités par leur pouvoir d'achat et se fixent un budget.

tu verras que j'ai dit que Hadopi était une mauvaise idée. Ce qui ne veut pas dire que vouloir juguler le téléchargement illégal est une mauvaise idée. Nuance
La nuance, j'en ai parlé :

- Refuser Hadopi et vouloir juguler le téléchargement illégal = incohérence puisque si on veut juguler il faut des lois répressives.

- Si on refuse Hadopi (ou consoeurs) c'est obligatoirement vouloir, soit maintenir un système d'hypocrisie (téléchargement interdit mais non puni), soit rendre le téléchargement légal (pas d'illégalité donc pas de loi).

Prétendre vouloir refuser Hadopi tout en affirmant qu'il ne faut juguler le téléchargement "illégal" c'est s'assoir entre deux chaises.

Tu veux changer la législation sur le copyright? Très bien. Monte une association, recrute des gens qui pensent comme toi, fais-toi des potes parmi les députés et les hommes politiques, organise des manifestations et des actions de communication pour qu'une proposition de loi en ce sens soit déposée devant l'Assemblée. C'est comme ça qu'on change une loi avec laquelle on est pas d'accord, pas en l'enfreignant à tout bout de champ.
Moi, vu qu'on est en démocratie, j'inverse le raisonnement: tu veux légiférer sur le téléchargement? Ben, tu montes un parti politique, tu présentes un programme clair qui explique que tu veux faire de la répression, tu te présente aux média en expliquant quels sont tes objectifs réels, puis une fois élu tu fais passer tes programmes en respectant les instances démocratiques.

Ici, on a un type qui a caché (quoi que, avec un minimum d'intelligence...) son programme réel, qui s'est fait élire sous prétexte de valeurs qu'il ne respecte pas, qui a menti de façon éhontée en affirmant tout et son contraire ("je le dis fermement : EDF ne sera pas privatisée", puis "Il est évident que pour des raisons de marchés....), a permis à des multinationales de participer aux débats démocratiques, et une fois élu a fait passer des lois contraire aux intérêts de ses propres électeurs.

Pourquoi, au nom de quoi, devrait-on respecter les règles du jeu démocratique face à des lois qui ont été votées en contredisant toutes les règles démocratiques? Ce genre de loi est non démocratique et non utile au citoyen, les refuser et les combattre est un acte civique et citoyen.

Mais si on veut plutôt dire, "minimiser cet échange et faire en sorte que toute infraction dans ce sens fasse objet d'une poursuite", c'est déjà plus faisable.
Ben oui, c'est faisable, ça s'appelle Acta, Loppsi, Dadsi... ou Hadopi. Mais tu prétends à l'instant être contre Hadopi, ça ne semble pas très cohérent comme démarche.

ANARCHIE
Non, résistance civique (c'est le terme approprié).
Mais je connais cette manie de taxer d'anarchiste tout qui dénonce des abus de l'autorité. Je vais finir par croire que les anarchistes ont le monopole de l'utilisation neuronale.

Je crois que tu ne sais pas de quoi tu parles.
Ce que ton père/grand-père a fabriqué dans une usine n'appartient qu'à l'usine. Le code que tu pourrais faire pour une société, ne t'appartiens pas davantage.
Grave erreur : le code que tu as produit pour une société reste ta propriété intellectuelle, même si tu acceptes d'en céder les droits.
Ensuite, une chanson échangée sur internet est immatérielle et donc ne peut pas "appartenir" à la société qui a pressé le CD.

De plus une chanson téléchargée n'est pas une contrefaçon, puisqu'elle est identique à l'original, et ce n'est pas non plus un vol, puisque l'original n'est pas substitué à son propriétaire. C'est au plus une "reproduction". Bref, déjà le côté "illégal" me semble juridiquement poser problème si on exclut les lois récentes.

Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que cette loi est nulle. Maintenant, faut-il, à l'inverse, revenir à l'état initial, et laissé le téléchargement illégal continué sa route
Pas du tout, il faut avoir l'intelligence d'affirmer qu'on ne peut pas interdire l'échange privé d'informations multimédia : plus de délit, plus besoin de loi. Admettre qu'il est utopique et irréaliste de punir un état de fait voulu par le citoyen impose de rendre cet état de fait légal, SAUF à vouloir remplacer la démocratie par autre chose.

Pour moi, il est important de lutter contre le téléchargement illégal, seulement voilà, rien n'est proposé. On veut juste supprimer HADOPI
Si tu veux maintenir l'illégalité du téléchargement et de plus vouloir lutter réellement contre lui, tu ne dois pas vouloir supprimer Hadopi, mais tu dois vouloir le renforcer jusqu'au but ultime : ne pouvoir surfer que sur des sites certifiés et contrôler, interdire le partage de média en ligne (Youtube etc), et interdire l'échange de pièces jointes dans les mails.

Le beurre et l'argent du beurre, ça n'existe pas.

Tu devrais ouvrir le Code de la Propriété Intellectuelle et regarder ce que recouvre exactement le droit d'auteur et ce qu'il ne recouvre pas.
Pour info, j'ai depuis longtemps le réglement de la Sacem et de la Sabam en pdf, et je les ai lus attentivement. Je ne me suis évidemment pas contenté de ça, je suis également les évolutions récentes des lois et les projets en cours.

Mais bon, c'est sur c'est plus dur à lire que le journal de Mickey
J'apprécie ta façon courtoise d'argumenter.
Sinon:
[Mode réponse du berger à la bergère] Tu devrais aller regarder ce qui se prépare au niveau ACTA. Mais évidemment c'est plus dur de faire des recherches que de bouffer les informations "objectives" de TF1 [/Mode réponse du berger à la bergère]

Bref: tu veux un monde basé sur l'argent et tu défends la mise en place des répressions actuelles : c'est ton droit, mais j'espère pour toi que tu es suffisamment riche pour faire demain partie de l'élite minoritaire.

A+
Claude
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Avatar de kienono
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 24/11/2010 à 16:16
Bonjour,

c'est ma première intervention sur le forum mais j'aimerais quand même m'exprimer dans cette discussion.

Il y a vraiment des propos que j'ai vraiment du mal à imaginer dans la bouche de "professionnels en informatique". Il serait trop long de citer tous les passages mais en voici un que je trouve représentatif (il y en a également pas mal de Marc_27 dans le même genre):

Citation Envoyé par ClaudeBg Voir le message

L'utilisation à des fins privées d'une oeuvre multimédia doit demeurer gratuite, peu importe comment on a obtenu la copie (gratuit, c'est gratuit).
Désolé mais je ne vois pas en quoi profiter d'une oeuvre multimédia (ou plutôt dans ce discours de toutes les oeuvres), même à des fins privées, DOIT être gratuit. A la base, l'oeuvre en elle même n'est pas gratuite (sauf si son auteur décide de la fournir gratuitement). Et si elle n'est pas vendue pour un usage privée, pour quelle usage l'est elle (je laisse de côté les versions destinées à la location, qui ont un tout autre prix)?

Dire "c'est pour un usage privé" = "ça doit être gratuit", c'est surtout se trouver une jolie excuse pour justifier de contourner le mode de diffusion que l'auteur de l'oeuvre a choisit (et au passage piétiner allègrement le travail qu'il a fourni pour créer cette oeuvre). Que des producteurs, éditeurs ou distributeurs prennent leur part au passage, c'est un tout autre problème. L'artiste peut tout à fait être auto-produit et trouver son propre canal de distribution.

Autant je ne suis absolument pas pour des mesures de filtrage et de contrôle du type HADOPI, autant justifier le téléchargement illégal, voire y trouver une légitimité, c'est mettre en péril la production de tout contenu. Et là, ça concerne tout ce qui est dématérialisé: musique, film, jeux, logiciel ... et là on revient à notre "forum des professionnels en informatique". En tant que développeur professionnel (employé ou freelance), qu'est ce que vous diriez si on vous disait que puisque ce que vous produisez n'a pas d'existence matériel, qu'il n'y pas d'original, le logiciel que vous fournissez à un client, ce client décide de le distribuer gratuitement sur le net, et au passage outrepasse les conditions d'utilisation contractuelles?

Parce que le problème est là avec le téléchargement/partage/diffusion illégal. Lorsqu'on achète un album, un DVD ou un logiciel, on achète pas uniquement le droit d'écouter, voir ou utiliser cette oeuvre multimédia, on accepte également des conditions d'utilisations et en rendant cette oeuvre disponible gratuitement à n'importe qui (pas un membre de sa famille, pas un ami, même pas un ami d'un ami), on outrepasse ces conditions. Même sans être a l'origine de la diffusion, en participant à ce processus de partage et de diffusion de ces copies illégales, je vois pas où on est dans son bon droit. Ok, y a pas forcement moyen d'identifier chez un utilisateur si tel ou tel fichier est une copie privée légale ou une copie illégale. Mais ça ne justifie pas ces pratiques. Si vous téléchargez en toute connaissance de cause des contenus dont vous savez pertinemment qu'ils n'entrent pas dans le cadre de la copie privée (cercle familial), ayez au moins l'honnêteté de dire que c'est parce que vous ne voulez pas payer pour et pas que c'est votre DROIT.

Ensuite, concernant les idées de licence globale et de légalisation du téléchargement sans aucune limitation (au sens où n'importe qui peut partager n'importe quel fichier ), je suis vraiment pas sûr que ce soit vraiment des solutions viables. Autant les majors se feront moins de pognon (les méchants ), autant vous pouvez me dire comment un groupe qui débute, un petit studio de jeux video ou un développeur indépendant peut vivre dans ce système? Combien de temps on peut vivre avec une fraction d'un abonnement? Comment on peut monter un budget et évaluer ses disponibilités financières avec un système pareil?

Et encore, là c'est que pour la licence globale. Si on légalise toute forme de téléchargement, vous pouvez être sûrs que les médias vont couvrir largement l'évènement et s'il reste quelques pauvres pommes pour continuer à payer leurs CD, DVD, jeux, logiciels, on peut être sûr que ceux qui avaient peur de télécharger (parce que c'était illégal) vont plus se gêner pour le faire ou pour se faire expliquer comment. Et là je doute que les producteurs/créateurs de contenus multimédia arrivent à s'en sortir. Pour ceux qui vont me sortir ici l'exemple des logiciels dispos en version gratuite et payante (les antivirus) qui continuent de se vendre actuellement, il ne faut pas oublier que la version payante a souvent des fonctions supplémentaires et/ou un meilleur support. Et si le téléchargement n'est plus "limité", pourquoi s'embêter à télécharger la version gratuite? autant prendre la version premium, ça change rien, les 2 sont "gratuits"
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Avatar de sevyc64
Modérateur https://www.developpez.com
Le 29/03/2012 à 14:24
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Citation:
Envoyé par ManusDei Voir le message
Arrête la mauvaise foi. L'industrie du cinéma est bénéficiaire (d'ailleurs, on parle d'industrie, pas d'art).
Citation:
Envoyé par sevyc64 Voir le message
Comme toute industrie commerciale. Le bénéfice engendré sur la vente d'un produit avec un bon succès commercial contribue grandement aux investissements pour le développement de nouveaux produits (après avoir contribuer au remboursement de l'investissement sur ce produit)

Tu peux l'appliquer au cinéma, à l'automobile, à l'agroalimentaire, aux couches-cullote, etc.
S'il y en a qui sont de mauvaise foi, j'aurais tendance à penser que c'est vous, messieurs. Vous, qui, à seule fin de pouvoir profiter sans payer, justifiez un vol manifeste, en vous réfugiant derrière des mots ( "c'est pas du vol", la morale ( "la culture pour tous", ...
Maintenant, que l'industrie du cinéma soit bénéficiaire permet justement à cette industrie de proposer un vaste choix. Qu'elle devienne déficitaire, et que se passera-t-il ? Des acteurs, scénaristes, réalisateurs, ingénieurs du son, ect... au chomage. Et la sortie de films formatés, insipides qui touchera un public large afin de rentrer dans les frais de production.

Aucune industrie ne survit à l'absence de bénéfices.
Tu peux nous expliquer en quoi le fait de dire que l'industrie du cinéma fait des bénéfices comme toute industrie est un argument, à tes yeux, du fait que "à seule fin de pouvoir profiter sans payer" on cautionnerait "un vol manifeste"
Je ne vois pas le lien, là.

De plus, j'ai peut-être pas très bonne mémoire, mais je ne pense pas avoir jamais cautionner ou justifier le vol qu'est le piratage, même si je pense que la volonté farouche à l'immobilisme des ayant droits et l'absence d'offre légale compétitive le favorise, favorise mais cautionne pas.
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Avatar de sevyc64
Modérateur https://www.developpez.com
Le 29/03/2012 à 16:34
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
1 téléchargement illégal >= 1 vente perdue.
Faux et totalement faux.
Tu tiens là, le discours incohérent des majors qui s’entêtent à vouloir rester dans un modèle économique obsolète, qui veulent nous faire croire que le méchant piratage tue la création mais qui malgré tout n'ont jamais fait autant de bénéfices.
D'abords, on ne peut pas parler de pertes, tout au plus de manque à gagner, ce qui, en terme économiques, n'est pas du tout la même chose.

Ensuite, une (probablement très) grosse partie des téléchargements n'auraient de toute façon jamais été transformé en vente si le téléchargement n'aurait pas été possible.

Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Vous semblez défendre Marc_27 qui est un défenseur du droit au vol des biens numériques, par voie de conséquence...
Certainement pas. Ce n'est pas parce que l'on acquiesce un de ses propos que l'on valide l'ensemble de sa pensée. Tu as un point de vue un peu sectaire tout de même, tu raisonne en binaire, en tout ou rien.

Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Ben, cherche !
Je te l'ai dit, je ne vois pas. Tu avance un propos sur le mode affirmatif, tu dois avoir des arguments pour l’étayer et pour te justifier. C'est à toi à donner tes explications et pas à moi à chercher.

Tu nous reproche d'être de mauvaise fois, mais pour le moment, c'est plutot toi qui nous fait la démonstration de la tienne.

Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
Puisque le piratage n'est justifié que par la formule : "On ne veut pas payer", à quoi bon une offre légale ?
Encore une vue très restrictive. Les choses ne sont pas si simple.
Avec une offre légale très limitée, très restrictive au niveau utilisation (drm, portabilité, etc) de qualité médiocre (codage à 128kbs pour l'audio, ebook bourrés de fautes, DVD avec plus de 20min de visionnage obligatoire avant le film,etc), et quand même relativement chère vu le cout de production, oui, cette offre légale n'a aucune chance de prendre face au piratage.
Le jour ou les acteurs du marché auront compris ça et corrigeront le tir, probablement que le piratage baissera.

Il ne disparaitra pas, car, malheureusement, avec plus 10 ans de retard maintenant, c'est trop tard. Il est rentré dans les mœurs.
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Avatar de Chauve souris
Membre expert https://www.developpez.com
Le 17/11/2010 à 8:45
Citation Envoyé par Katleen Erna  Voir le message
[B]Mise à jour du 16.11.2010 par Katleen
Il s'agit en fait de réglementer les sites Internet proposant des contenus piratables, comme de la musique ou des vidéos. Ce tri sélectif sera fait à l'aide de labels certifiés.

Encore une fois ces crétins étalent leur incompétence : aucun site ne propose du contenu illégal, ça se passe ailleurs que sur le Web. Et puis qui ça branche d'avoir un label Hadopi sur son site ? Pourquoi pas un label UMP pendant qu'ils y sont ? Moi j'ai mis un "label Rouge" sur le mien, car je certifie que les balises qui composent ce site ont été élevées en plein air et nourries exclusivement au grain
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Avatar de cs_ntd
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 17/11/2010 à 20:14
  • 1ère étape : le "Logo HADOPI", que les sites eux-même vont réclamer
  • 2ème étape : Une fois qu'un nombre suffisant de sites auront le logo, Interdiction pour les sites qui n'ont pas le logo HADOPI d'être consultables en France, rendu possible par décret (comme les mails HADOPI pour les FAI)
  • 3ème étape : le "Logo Etat Français", que les sites eux-même vont réclamer.
  • 4ème étape : Une fois qu'un nombre suffisant de sites auront le logo, Interdiction pour les sites qui n'ont pas le logo Etat Français d'être consultables en France, rendu possible par décret (comme les sites non-HADOPI)
  • 5ème étape : Ah ! Ba le filtrage du net, ont y est finalement !


Donc non, moi ce truc, moi ça me fait pas marrer. Et ne me dites pas que je suis pessimiste.......................
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Avatar de Tellen
Membre averti https://www.developpez.com
Le 26/11/2010 à 15:40
Citation Envoyé par ClaudeBg Voir le message
Du reste, les Japonais sont encore plus malins: ils ont fourni des oeuvres gratuites à toutes les chaînes de télé du monde (les fameux manga) dans l'unique but de propager la culture japonaise et de vendre leurs produits dérivés.


Ou tu as vu ça ?

Les japonnais on fournit gratuitement les mangas a toutes les télés du monde !!!!!

ça ne choque que moi ? Rassurez moi c'est une connerie ou je suis un grand naïf ? (Ce qui reste une possibilité)
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