IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Le Conseil d'État tiendra une audience le 3 octobre sur le fichier TES
Vu par la Quadrature du Net comme une prémisse à la surveillance de masse

Le , par Michael Guilloux

262PARTAGES

15  0 
Le gouvernement annonce le lancement d'un fichier biométrique pour la quasi-totalité des Français,
au grand regret des défenseurs des droits de l'Homme

Mise à jour du 10 / 11 / 2016 : fichier TES : les Français pourront s'opposer à la collecte de leurs empreintes digitales

Depuis sa parution au journal officiel, le fichier TES (Titres électroniques sécurisés) suscite des inquiétudes. C’est dans ce contexte que ce jeudi 10 novembre, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et la secrétaire d’État au Numérique Axelle LeMaire ont tenu une conférence de presse commune afin d’annoncer les modifications apportées à ce fichier.

Tout d’abord, il n’est plus question de transmettre automatiquement les empreintes digitales dans la base TES. Pour que ces données biométriques soient ajoutées dans le fichier, il faudra obtenir impérativement au préalable le « consentement exprès et éclairé » de chaque individu qui entreprend des démarches pour sa carte nationale d’identité ou son passeport.

En outre, le gouvernement a décidé que le dispositif ne serait déployé qu'après « avis conforme » de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques (Anssi), afin que ses experts éprouvent la solidité des mesures de sécurité prévues pour protéger le fichier TES. Selon Bernard Cazeneuve, elles « sont robustes » et « l’architecture de l’application va être complètement rebâtie ».

Le gouvernement s'engage également à fournir tous les éléments pertinents au Parlement dans l’optique d’un « suivi en continu de ce traitement de données ». Il va aussi « fournir le retour d'expérience » du test du fichier TES qui est actuellement lancé dans les Yvelines et prochainement en Bretagne.

Axelle Lemaire, qui avait exprimé lundi de vives réserves sur TES, évoquant un décret « pris en douce par le ministère de l'Intérieur » et un « dysfonctionnement majeur » , s'est dite rassurée par ces « clarifications » . « Il n'y a pas de couac » au gouvernement qui « prend ses responsabilités face aux attentes des citoyens », a-t-elle affirmé, ne manquant pas de souligner que « j'ai reçu l'assurance que cette base de données n'est pas destinée à ficher les Français ».

Source : Le Point

Le Conseil national du numérique demande que soit suspendu le fichage biométrique des Français

Pour le Conseil national du numérique, le choix, pris par décret, d’une architecture technique centralisée pour la conservation de données biométriques soulève un grand nombre d’inquiétudes. « L'existence d'un tel fichier laisse la porte ouverte à des dérives aussi probables qu'inacceptables », prévient-il. Il n’a pas manqué de rappeler qu’aussi légitimes que soient les finalités initiales du Gouvernement, rien ne pourra techniquement prévenir leur extension future au gré d’une grave actualité. Il suffira alors, pour le pouvoir en place, de changer quelques lignes d’un décret pris en Conseil d’État après simple avis consultatif de la CNIL (depuis 2004 l’autorité ne dispose plus de son pouvoir de veto).

« L'existence même d’un fichier centralisé suffit mécaniquement à susciter des appétits ; un fichier massif est propice aux détournements massifs de finalités. Ces dernières pourraient à terme permettre l’identification systématique de la population avec les moyens de la reconnaissance faciale ou de la reconnaissance d’image, à des fins policières ou administratives ». Aussi, le CNNum recommande la suspension immédiate de la mise en place de ce fichier et la publication des arrêtés permettant de le mettre en œuvre tandis qu'il travaillera à produire dans les prochains jours une réflexion qui contiendra notamment des alternatives techniques à cette base de données centralisées. Il appelle également à une concertation générale sur le sujet, qui impliquerait tout à la fois les spécialistes de la société civile ainsi que les experts de l’Etat.

Source : document au format PDF

Le 30 octobre a été annoncé au Journal officiel le décret autorisant la création d'un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d'identité dénommé « titres électroniques sécurisés » (TES). Si, jusqu’à présent, les informations recueillies pour établir une carte d'identité ou un passeport étaient conservées dans deux fichiers distincts, notamment le Fichier national de gestion (FNG) relatif aux cartes nationales d'identité et le système TES lié à la délivrance du passeport, l’ensemble sera désormais dans un seul et même système.

Parmi les données personnelles recueillies figurent entre autres les noms (de famille et d’usage) et prénoms, la date et le lieu de naissance, le domicile ou la résidence ou, le cas échéant, la commune de rattachement de l'intéressé ou l'adresse de l'organisme d'accueil auprès duquel la personne est domiciliée, les données relatives à la filiation (les noms, prénoms, dates et lieux de naissance des parents ainsi que leur nationalité).

Il faut rappeler qu’il y a quatre ans, les députés s’étaient déjà prononcés sur la question dans l’hémicycle. « La France n’a créé qu’une seule fois un fichier général de la population, c’était en 1940. Il fut d’ailleurs détruit à la Libération », avait alors rappelé le député Blisko, faisant allusion à la loi du 27 octobre de cette année-là qui obligeait à posséder une carte d’identité à partir de seize ans comportant des empreintes digitales ainsi que la photographie du titulaire, mais qui contraignait également à déclarer tout changement d’adresse. Un fichier central de la population était alors défini et des numéros d’identification individuels attribués.

Mais ledit fichier a été détruit à la Libération. « C’est donc bien depuis la période de Vichy que la France n’a pas connu et n’a pas voulu un tel fichage de sa population. Je regrette que vous nous le proposiez aujourd’hui, par le biais d’une proposition de loi », s’est-il indigné. Ce à quoi le député UMP Christian Vanneste avait répliqué qu'il fallait bien protéger « les honnêtes gens ». Toutefois, le fichier avait été censuré par le Conseil constitutionnel qui l’a déclaré contraire à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789.

La CNIL a d’ailleurs mis en garde le gouvernement face aux conséquences que pourrait avoir un détournement des finalités du fichier compte tenu de la nature des données traitées. La Commission a donc estimé que des garanties substantielles et une vigilance particulière étaient nécessaires. Toutefois, dans le décret, le gouvernement a partiellement balayé une inquiétude en indiquant que « le traitement ne comporte pas de dispositif de recherche permettant l'identification à partir de l'image numérisée du visage ou de l'image numérisée des empreintes digitales enregistrées dans ce traitement » dans l’article 2 de TES.

Pour le moment, il sera possible de comparer automatiquement des empreintes digitales de chaque demandeur avec celles précédemment enregistrées sous la même identité dans l’optique de déceler les indices d’une fraude éventuelle. La CNIL a quand même rappelé lors des délibérations que même si elle « prend acte que ces agents [N.D.L.R. : les services de police, les militaires et les agents des services de renseignement mentionnés à l'article R. 222-1 du code de la sécurité intérieure, dans le cadre de missions de prévention et de répression des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation et des actes de terrorisme], désignés et dûment habilités, ne pourront pas accéder à l'empreinte numérisée des empreintes digitales », « l'ensemble des données contenues dans TES, y compris des données biométriques, pourront, comme l'ensemble des données contenues dans des fichiers administratifs, faire l'objet de réquisitions judiciaires ».

Aussi, la CNIL, qui demande à ce qu’ait lieu une évaluation complémentaire du dispositif, n’a pas manqué de souligner sa préférence pour un système de puce électronique qui va permettre de « conserver les données biométriques sur un support individuel exclusivement détenu par la personne concernée ».

Source : décret, délibération CNIL , assemblée nationale
Vous avez lu gratuitement 4 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Delaney
Membre averti https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 10:34
Comme toujours le problème n'est pas le fichier en lui même, mais l’utilisation qui en est fait et surtout qui y aura accès de manière plus ou moins légale (entreprises publique ou privées comme les assureurs ou les banques, hackers, etc. la liste est tellement longue).
Et là bizarrement je n'ai strictement aucune confiance quant aux garanties qui pourront être données par qui que ce soit et surtout pas par l'état.
9  1 
Avatar de Alexcouter
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 10:44
Ok, toujours aussi flippant. Le problème c'est la centralisation, donner la facilité d'accès aux données personnelles. Un secret finit toujours par éclater, ils pourront mettre autant de sécurité qu'ils veulent, ce "fichier", mal utilisé, sera la kryptonite de l'état à lui tout seul. Enfin, j'imagine que seule la plèbe sera fichée, faudrait quand même pas que l'élite se retrouve dedans.
7  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/09/2018 à 17:44
Je suis en accord avec LQDN pour la raison que DGSI comme DGSE vont très certainement l'exploiter à fond pour leur job en corrélation avec la Loi renseignement autorisant les boîtes noires chez les FAI, la LPM autorisant l'intrusion sous prétexte de protection d'OIV. Et le terrorisme étant annoncé comme existant pour des dizaines d'années avant de l'éradiquer, cela promet des dérives car ce qui vient juste après le terrorisme seront les crimes puis les délits.

L'UE veut des cartes à puce pour nos CNI : je pense que nous allons nous retrouver avec ce fichier et les puces. Avec le boom des caméras de surveillance, nous ne sommes plus très loin de nous retrouver en liberté dans une prison.

Vive les droits de l'Homme et du citoyen et de la citoyenne !

J'allais oublier : l'Etat et les collectivités locales sont priés de migrer vers le cloud
4  0 
Avatar de VivienD
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 11:59
Est-ce que ça respecte la RGPD, au moins?
3  0 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 14:10
du respect des libertés individuelles pour protéger nos libertés collectives : reste-t-on en Démocratie avec ce mégafichier TES ?
2  0 
Avatar de saturn1
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 27/09/2018 à 21:38
Il fallait mieux investir dans les écoles. Hélas on ne peut que s'en vouloir à force de voter pour des prestidigitateurs.
1  0 
Avatar de athlon64
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 27/09/2018 à 21:34
https://youtu.be/sx_XC0Pf_Lk?t=29m45s
0  0 
Avatar de Mimoza
Membre averti https://www.developpez.com
Le 28/09/2018 à 10:34
@athelon64 :
0  0 
Avatar de Citrax
Membre averti https://www.developpez.com
Le 28/02/2019 à 20:48
C'est vrai qu'il est coutume que les gens trafiquent leur empreinte pour aller refaire leur pièce d'identité.

Donc logiquement il en faut toujours plus, il manque juste l'ADN, un scan de l'iris, enregistrement de la voix et on ne sera pas mal pour que l’IA prochaine puisse nous exterminer plus facilement.

ce fichier est d'ores et déjà piraté avant même sa création. Bravo a celui qui a eu l’idée, l’article devrait mettre son nom en gras.

( si on vit dans le monde des bisounours, on peut bien sur se dire que oui les empreintes la photo les noms et adresses sont déjà répertoriées par les gouvernements)
0  0 
Avatar de MaximeCh
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 11:54
Citation Envoyé par Elthorn Voir le message
Comme toujours le problème n'est pas le fichier en lui même
Ben si, c'est justement là le problème. Dans l'existence du fichier, on peut distinguer sa légitimité théorique d'un côté, et la faisabilité d'une implantation à toute épreuve de l'autre. Est-ce que les facilités d'enquête et de surveillance contrebalancent le risque gigantesque en cas de perte du contrôle sur ces données?
Même dans l'hypothèse où on considère légitime cette centralisation des données biométriques, il reste que la sensibilité extrême des données stockées n'est pas compatible avec l'état de clownerie actuel de la sécurité informatique à mon avis.
Ca va tourner sur du x86? lol on en a sûrement pas fini des découvertes sur les secure enclaves, failles sur prédictions de branche, micro-archi... j'ai lu aujourd'hui sur les comms nextinpact que les français avaient rien à envier aux américains en infosec... ben si, on a à envier un pan majeur, on a aucune maîtrise du hardware. C'est beau de faire de la preuve formelle de logiciel ou passer les transactions bdd sur blockchain patin couffin

TL;DR Dans l'état actuel de l'informatique ce projet devrait être un scandale national.
0  1