Rappelons tout d'abord que suite aux révélations faites par Edward Snowden et relatives aux programmes d’espionnage à grande échelle de la NSA ainsi que la probable implication de gros bonnets de l’industrie technologique, certaines grandes entreprises technologiques américaines à l'instar de Microsoft, Facebook, Google, etc. ont joué la carte de la transparence afin de dégager leur responsabilité. Pour ce faire, elles ont pris l'initiative de rendre publics des rapports mettant en évidence des statistiques sur les demandes d’obtention des données des utilisateurs que le gouvernement américain leur envoie.
Aujourd'hui, ce problème de l'accès aux données confidentielles continue de faire la une des médias. Pour cause, le célèbre réseau social Twitter vient d'annoncer avoir été forcé à deux reprises, par le Federal Bureau of Investigation (FBI), de partager les données de ses utilisateurs. En effet, Twitter a publié deux lettres de sécurité nationale (NSL) qu'il a reçues durant les années 2015 et 2016 et dans lesquelles le FBI lui demande de fournir les informations qui concernent les comptes des utilisateurs, cela à l'insu de ces derniers. Twitter affirme qu'il ne pouvait pas divulguer cette information plus tôt, car il lui était interdit de parler publiquement de ces requêtes du FBI. « Aujourd'hui, nous sommes en mesure de parler ouvertement et pour la première fois, de deux lettres de sécurité nationale (NSL). Ces NSL étaient accompagnées par des ordres de gag quand elles ont été servies (l'une en 2015, et l'autre en 2016), nous empêchant ainsi de notifier les titulaires de comptes touchés ou de révéler publiquement leur existence. Le FBI nous a récemment informés que les bâillons ont été levés et que nous pouvons maintenant informer les titulaires des comptes ciblés. »
Dans chacune des lettres de sécurité nationale (NSL) est demandé un type particulier de données appelé dossiers des communications électroniques enregistrées. Ces données intègrent également les courriers électroniques et l'historique de navigation. Étant donné que les informations demandées par le FBI à travers ses lettres de sécurité nationale sont nombreuses, les dirigeants du réseau social Twitter ont tenu à rassurer les utilisateurs en leur affirmant que toutes les données n'ont pas été partagées. Dans son billet de blog, Twitter affirme que « les NSL demandent une grande quantité d'informations, cependant Twitter n'a fourni qu'un ensemble très limité de données en réponse aux requêtes du FBI. »
« Nous avons fourni à chacun des titulaires de compte des copies des NSL, ainsi que les données de compte que nous avons été obligés de produire. Toutefois, certaines informations n'ont pas été transmises au FBI pour protéger la vie privée », a précisé Twitter.
Pour rappel, les lettres de sécurité nationale (National Security Letters : NSL) sont des requêtes contraignantes émises par des agences fédérales américaines à l'instar du Federal Bureau of Investigation (FBI) et du département de la Défense des États-Unis. Ces requêtes permettent d'obtenir, auprès d'organismes publics ou privés, toute information nominative à des fins de surveillance, et cela sans aucune supervision judiciaire.
Source : blog Twitter - ibtimes - NSL 2015 - NSL 2016
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Accès aux données personnelles : Twitter a été forcé par le FBI à partager les données de ses utilisateurs
Sans un mandat légal
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Le , par Malick
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