La France a été classée au 49e rang mondial avec une vitesse moyenne de connexion de 9,7 Mb/s. Un résultat décevant qui montre que les connexions Internet en France sont parmi les pires d’Europe. En effet, la France a devancé quatre pays seulement à savoir l’Italie avec 8,2 Mb/s, la Croatie avec 7,8 Mb/s, la Grèce avec 6,9 Mb/s et Chypre avec seulement 6,7 Mb/s. Pour trouver les connexions Internet les plus performantes du continent, il faut se diriger vers le Nord dans les pays scandinaves. La Norvège domine le classement en Europe avec 20 Mb/s, suivie par la Suède (19,7 Mb/s) et enfin la Suisse (18,4 Mb/s).
Au niveau global, ce sont toujours les pays asiatiques qui dominent le classement mondial avec la Corée du Sud (26,3 Mb/s) qui arrive en tête suivie par Hong-kong (20,1 Mb/s).
En France
La situation est encore plus alarmante en France puisque le rapport d’Akamai indique que 25 % des internautes français ont un débit inférieur à 4 Mb/s, soit le pire résultat au niveau européen. Par contre, 27 % des foyers ont un débit supérieur à 10 Mb/s, mais une fois de plus, ce pourcentage est bien inférieur au résultat des autres pays européens qui font mieux comme la Belgique et la Suisse (64 %), l’Espagne (52 %), l’Allemagne (47 %) et le Luxembourg (31 %).
25% des foyers français ont un débit inférieur à 4 Mb/s. Source : Akamai
Plus réjouissant, le nombre de foyers qui bénéficient d’un débit moyen qui dépasse les 15 Mb/s a progressé de près de 70 % en un an (+67 %), mais là encore, d’autres pays européens font mieux. En effet, comparés au 14 % de foyers français qui ont désormais une connexion Internet dépassant les 15 Mb/s, plusieurs pays européens comme la Suède, la Suisse et les Pays-Bas dépassent les 40 % dans ce segment. En Finlande, près de la moitié des foyers finlandais (48 %) ont une connexion Internet dont le débit dépasse les 15 Mb/s.
24% des foyers français possèdent un débit supérieur à 15 Mb/s. Source : Akamai
Si ces chiffres sont intéressants dans la mesure où ils permettent de faire remonter la situation de la France concernant la vitesse moyenne de connexion à Internet et la comparer à celles des autres pays. Toutefois, ces statistiques ont leurs limites, du fait qu’elles n’intègrent pas plusieurs facteurs qui pourraient changer carrément leur interprétation et les constats tirés. En effet, il faut prendre en compte les différences historiques et géographiques qui existent entre les pays (superficie, densité de la population, qualité des infrastructures…) au moment de l’analyse de ces chiffres. Si la France occupe une place décevante dans le classement des vitesses de connexion à Internet (49e rang mondial), il faut toutefois rappeler que sa superficie est la plus grande des pays de l’Union européenne. Un facteur géographique important qu’« il ne faut pas négliger », selon les propres dires de Tae-Kyung Lee, responsable du pôle nouvelles technologies chez Ubifrance.
Selon lui, les performances de la Corée du Sud qui occupe régulièrement le rang du pays le plus connecté du monde, peuvent s’expliquer par sa petite taille : « Nous sommes une petite nation, cinq fois plus petite que la France, mais avec presque autant d’habitants ». Autre argument important, la densité de population et là encore, la Corée du Sud se démarque comme le soulignait Tae-Kyung Lee : « De plus, le territoire est à 70 % montagneux, donc la population, très urbanisée, est aussi très concentrée. La moitié du pays vit entre Incheon (à 50 kilomètres à l’ouest de Séoul) et Séoul ».
En France, il faut surtout mettre l’accent sur la fracture numérique qui ne cesse de grandir (25% des internautes français ont un débit inférieur à 4 Mb/s). Pour cette raison, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) met en garde régulièrement contre ce phénomène qui cause une disparité d’accès aux technologies informatiques dans le territoire du pays.
Source : Akamai via Statista - Arcep - Le Monde
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