En adoptant le concept MUFFIN, acronyme de My User Friendly & Flexible INterface, les équipes LibreOffice cherchent à répondre aux besoins exprimés par les utilisateurs. D’après la fondation, ces derniers veulent une interface utilisateur « personnelle », avec différentes options capables de s'adapter à leurs propres habitudes, et non une seule interface utilisateur sans options. Ils ont également demandé une interface modulaire qui leur permettrait de définir leur propre niveau de convivialité, mais qui devrait aussi pouvoir être modifiée pour exploiter la taille et la résolution de l’écran de leurs dispositifs.
Derrière la Notebookbar signalée récemment se trouve le concept de MUFFIN. D’après l’équipe de conception de LibreOffice, la Notebookbar permet de « créer une interface utilisateur flexible capable de s'adapter aux différents besoins des utilisateurs. » La Notebookbar est également illustrée comme un canevas vierge sur lequel les concepteurs ont toute la liberté de faire ce qu'ils veulent.
« Avec un canevas vierge, un concepteur peut placer n'importe quel widget d'interface utilisateur sur celui-ci, y compris les boutons courants avec ou sans étiquette, une étiquette de section pour identifier le groupe de contrôles ou des widgets plus avancés comme des onglets », a-t-elle expliqué. La Notebookbar est en phase expérimentale et pour les utilisateurs qui désirent la tester, il sera possible d’essayer plusieurs implémentations différentes. En utilisant les onglets, on peut donc obtenir un ruban de style Microsoft Office, comme la figure suivante essaie de l’illustrer.
Notebookbar en mode onglets
Il existe toutefois bien d’autres configurations. La Notebookbar peut être configurée en groupes contextuels. Comme le montre la figure suivante, ici, la Notebookbar peut être divisée en sections étiquetées, à savoir : les opérations de fichiers (File), les interactions du presse-papier (Clipboard), les fonctions de formatage de texte (Formatting) et une section dépendante du contexte (Tools, Table, Image, Chart). À l’extrême droite, il y a une petite section pour la configuration de la barre d'outils elle-même, qui devrait permettre à l’utilisateur de choisir le contexte approprié via une liste déroulante.
Notebookbar en mode « groupes contextuels »
Si les sections File, Clipboard et Formatting restent visibles dans les quatre contextes indiqués sur la figure précédente, on peut remarquer qu’en fonction du contexte, les sections non pertinentes sont désactivées. C’est le cas ici de la section contenant les fonctions de formatage de texte, lorsque les contextes Image ou Graphique sont activés.
L'objectif des groupes contextuels dans la Notebookbar est de « disposer de différentes barres d'outils pour différents utilisateurs et scénarios, et au mieux, facilement modifiables par l'utilisateur, » explique l’équipe de conception de LibreOffice. Rendre la barre d’outils familière d’une application de LibreOffice à une autre est également l’un de ses objectifs. Pour cela, la Notebookbar pour Calc et Impress seront très similaires à celle de Writer, en mode « groupes contextuels ».
Notebookbar pour Calc et Impress
Quelques idées ont été proposées dans la communauté LibreOffice et la flexibilité du développement de la Notebookbar devrait permettre de créer facilement et tester plusieurs implémentations pendant le cycle de développement. L’équipe de conception de LibreOffice précise pour finir que les barres d'outils classiques sont personnalisables et les utilisateurs peuvent ajouter ou supprimer des éléments parmi les fonctions.
En attendant que la Notebookbar soit finalisée, nous avons déjà eu une idée de ce qu’elle peut être en réalité.
Sources : The Document Foundation, LibreOffice Design Team
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