Dans un billet de blog, Google a annoncé que les services horaires qui régulent tous ses services sont désormais ouverts à tous ceux qui opèrent dans l’IT. La firme va laisser tout le monde utiliser ses serveurs NTP (Network Time Protocol), une démarche qui vise à aider les intervenants de l’IT à gérer les changements qui surviendront durant la prochaine seconde intercalaire prévue à la fin de cette année (juste après minuit le 31 décembre).
Une seconde intercalaire, également appelée saut de seconde ou seconde additionnelle, est un ajustement d'une seconde du Temps universel coordonné (UTC). Et ce, afin qu'il reste assez proche du Temps universel (UT) défini quant à lui par l'orientation de la Terre par rapport aux étoiles. Afin de maintenir l'UTC, conformément à sa définition, à moins de 0,9 seconde du temps universel (UT1), il convient parfois d'ajouter ou de retrancher une seconde intercalaire. Ce système a été introduit en 1972 et permet de tenir compte simplement du ralentissement de la rotation de la Terre.
Les systèmes d’exploitation ordinaires ne peuvent pas s’adapter à une minute qui a plus de 60 secondes, pour cette raison, les organisations ont dû mettre en place des solutions pour gérer cette seconde additionnelle. Cependant, elles sont parfois amenées à faire face à des problèmes liés aux opérations qui prennent place durant cette seconde. Dans le passé, des systèmes de Google ont carrément refusé de fonctionner après la seconde intercalaire. Pour remédier à ce problème, Google va modifier ses serveurs NTP pour faire tourner les horloges plus lentement (-0.0014 %) pendant 10 heures avant la seconde intercalaire et 10 heures après. Grâce à cette technique appelée “smeared time”, les systèmes auront déjà pris en compte la seconde intercalaire. Google ne sera pas le seul à recourir à cette technique, Akamai compte ralentir ses horloges durant 24 heures avant et après la seconde intercalaire. Amazon et Microsoft ont suivi la même méthode dans le passé.
Google fait tourner ses propres serveurs NTP et les exploite pour faire transiter ses systèmes durant les secondes intercalaires. De même, la plupart des appareils connectés à Internet règlent leurs temps à partir du NTP, qui constitue une technologie standard open source utilisée dans le monde entier. Pour Google, la synchronisation du temps est critique pour ses systèmes, notamment ceux qui assurent que les copies soient à jour et correctement rapporter l’ordre des clics et des recherches dans le temps.
Les entreprises ayant des machines virtuelles dans Google Compute Engine et celles utilisant les API de Google seront dans l’obligation de mettre leurs propres systèmes en synchronisation avec les horloges de Google durant la période des 20 heures de ralentissement. Google a noté qu’il ne sera pas possible de faire tourner quelques serveurs durant le temps régulier et faire tourner d’autres dans le temps modifié, car cela va mettre les systèmes clients en confusion. Pour cette raison, la firme met ses serveurs NTP en disponibilité à travers le service Google Public NTP. Les utilisateurs pourront l’utiliser en configurant leur réseau avec l’adresse time.google.com. Un guide détaillé a été publié par le géant de la recherche pour faciliter cette manœuvre.
Pour éviter des soucis dans le futur, les géants du cloud cherchent à mettre en place un standard qui consisterait à modifier le temps durant une période de 24 heures. Google pour sa part va entreprendre d’allonger la période du « smeared time » durant la prochaine seconde intercalaire pour s’aligner avec les autres firmes. Il n’y a pas encore de date précise, mais Google estime qu’elle va avoir lieu en 2018.
Source : blog Google
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Google rend accessibles publiquement ses serveurs NTP aux entreprises
Pour éviter des soucis après la seconde intercalaire prévue à la fin de 2016
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Le , par Coriolan
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