Trois niveaux scolaires sont mesurés indépendamment des parcours scolaires :
- TIMSS 4 : fin de 4e année de scolarité obligatoire (CM1 en France) - évaluation tous les quatre ans depuis 1995
- TIMSS 8 : fin de la 8e année de scolarité obligatoire (4e en France) - évaluation tous les quatre ans depuis 1995
- TIMSS Advanced : fin de terminale scientifique - évaluation en 1995, 2008 et 2015
À la demande de la Ministre de l'Education nationale, les élèves français de CM1 ont participé pour la première fois à cette enquête en mars 2015. Soit 4 500 élèves entrés à l’école pré-élémentaire en 2008 et au CP en 2011 parmi les 300 000 élèves évalués au total dans 49 pays. Pour les élèves de la classe de terminale scientifique, il s’agissait de leur seconde participation depuis 1995. Bien entendu, l’échantillon d’élèves évalués ne correspond pas à l’ensemble des élèves d’un niveau d’étude ou d’un âge donné. Précisons que les élèves de 4e n’ont pas participé à l’enquête.
En CM1, avec une moyenne d’âge de 9,9 ans, les 4 870 élèves de l’échantillon français ont obtenu un score moyen de 488 points en mathématiques et de 487 points en sciences. Un résultat en deçà de la moyenne internationale (500) et européenne (525). Le top 5 des pays ayant les scores les plus élevés en mathématiques se retrouve en Asie : Singapour (618 points), Hong Kong (615 points), Corée du Sud (608 points), Taipei (597 points) et Japon (593 points). Chacun de ces pays devance la France de plus de 100 points. En Europe, le premier pays du classement est l’Irlande du Nord (570 points) qui occupe la 6e place et est suivi par la Norvège (549 points) et l’Irlande (547 points). Les pays comme l’Allemagne (522 points), la Suède (519 points), la Pologne (535 points) ou le Portugal (541 points) affichent des scores de 30 à 70 points supérieurs à celui de la France en mathématiques.
Du côté des sciences, Singapour est en tête avec 590 points, suivi par la Corée du Sud (589 points) et le Japon (569 points). La Belgique obtient 512 points, ce qui lui permet de se placer devant la France.
Près de 45 % des élèves français sont dans le groupe le plus faible (dernier quartile) des pays européens, alors que seuls 11 % font partie de celui des meilleurs. Il leur a par exemple été demandé de donner une suite chiffrée à « 6, 13, 20, 27… » ; ils sont seulement 59 % à avoir su répondre « 34 ». Du côté des fractions, 15 % ont été capables d’identifier, parmi quatre camemberts découpés en parts, celui correspondant à la fraction « 3/8 ». En sciences, 53 % parviennent à identifier, sur des images, un canard et une grenouille comme ovipares et non comme mammifères.
En terminale S, les Français ont obtenu 463 points en mathématiques (contre 569 en 1995) et 373 points en physiques (contre 469 en 1995). Timss identifie trois niveaux scolaires : « avancé », « élevé » et « intermédiaire ». En 2015, seuls 1% des élèves français ont pu atteindre le seuil « avancé » en maths, contre 15 % en 1995. Et 11 % ont été mis au niveau « élevé » contre 64 % en 1995.
Notons quand même que seuls 9 pays ont participé à TIMSS advanced (la France, la Russie, les États-Unis, le Liban, le Portugal, la Slovénie, l’Italie, la Suède, la Norvège). De plus, les questions posées ne recouvrent pas partout de la même manière les programmes. En France, « elles ne couvrent que 60 % du programme de maths », fait valoir la Rue de Grenelle qui souligne que « le test de 1995 était plus en phase ». En vingt ans, les programmes français ont évolué ; ils ont intégré une bonne part de probabilités, de statistiques, d’algorithmes que TIMSS n’évalue pas. De plus, certains spécialistes notent qu’ils sont moins exigeants en termes de connaissances qu’il y a vingt ans, précisément pour s’ouvrir à un plus grand nombre d’élèves.
Source : TIMSS 2015
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Qu'est-ce que cela vous laisse présager pour le niveau des étudiants en informatique durant les études supérieures ?