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Fichiers TES : le CNNum rend disponible les avis des internautes
Sur les débats autour du fichage biométrique des Français

Le , par Stéphane le calme

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6  0 
Le gouvernement annonce le lancement d'un fichier biométrique pour la quasi-totalité des Français,
au grand regret des défenseurs des droits de l'Homme

Mise à jour du 10 / 11 / 2016 : fichier TES : les Français pourront s'opposer à la collecte de leurs empreintes digitales

Depuis sa parution au journal officiel, le fichier TES (Titres électroniques sécurisés) suscite des inquiétudes. C’est dans ce contexte que ce jeudi 10 novembre, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et la secrétaire d’État au Numérique Axelle LeMaire ont tenu une conférence de presse commune afin d’annoncer les modifications apportées à ce fichier.

Tout d’abord, il n’est plus question de transmettre automatiquement les empreintes digitales dans la base TES. Pour que ces données biométriques soient ajoutées dans le fichier, il faudra obtenir impérativement au préalable le « consentement exprès et éclairé » de chaque individu qui entreprend des démarches pour sa carte nationale d’identité ou son passeport.

En outre, le gouvernement a décidé que le dispositif ne serait déployé qu'après « avis conforme » de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques (Anssi), afin que ses experts éprouvent la solidité des mesures de sécurité prévues pour protéger le fichier TES. Selon Bernard Cazeneuve, elles « sont robustes » et « l’architecture de l’application va être complètement rebâtie ».

Le gouvernement s'engage également à fournir tous les éléments pertinents au Parlement dans l’optique d’un « suivi en continu de ce traitement de données ». Il va aussi « fournir le retour d'expérience » du test du fichier TES qui est actuellement lancé dans les Yvelines et prochainement en Bretagne.

Axelle Lemaire, qui avait exprimé lundi de vives réserves sur TES, évoquant un décret « pris en douce par le ministère de l'Intérieur » et un « dysfonctionnement majeur » , s'est dite rassurée par ces « clarifications » . « Il n'y a pas de couac » au gouvernement qui « prend ses responsabilités face aux attentes des citoyens », a-t-elle affirmé, ne manquant pas de souligner que « j'ai reçu l'assurance que cette base de données n'est pas destinée à ficher les Français ».

Source : Le Point

Le Conseil national du numérique demande que soit suspendu le fichage biométrique des Français

Pour le Conseil national du numérique, le choix, pris par décret, d’une architecture technique centralisée pour la conservation de données biométriques soulève un grand nombre d’inquiétudes. « L'existence d'un tel fichier laisse la porte ouverte à des dérives aussi probables qu'inacceptables », prévient-il. Il n’a pas manqué de rappeler qu’aussi légitimes que soient les finalités initiales du Gouvernement, rien ne pourra techniquement prévenir leur extension future au gré d’une grave actualité. Il suffira alors, pour le pouvoir en place, de changer quelques lignes d’un décret pris en Conseil d’État après simple avis consultatif de la CNIL (depuis 2004 l’autorité ne dispose plus de son pouvoir de veto).

« L'existence même d’un fichier centralisé suffit mécaniquement à susciter des appétits ; un fichier massif est propice aux détournements massifs de finalités. Ces dernières pourraient à terme permettre l’identification systématique de la population avec les moyens de la reconnaissance faciale ou de la reconnaissance d’image, à des fins policières ou administratives ». Aussi, le CNNum recommande la suspension immédiate de la mise en place de ce fichier et la publication des arrêtés permettant de le mettre en œuvre tandis qu'il travaillera à produire dans les prochains jours une réflexion qui contiendra notamment des alternatives techniques à cette base de données centralisées. Il appelle également à une concertation générale sur le sujet, qui impliquerait tout à la fois les spécialistes de la société civile ainsi que les experts de l’Etat.

Source : document au format PDF

Le 30 octobre a été annoncé au Journal officiel le décret autorisant la création d'un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d'identité dénommé « titres électroniques sécurisés » (TES). Si, jusqu’à présent, les informations recueillies pour établir une carte d'identité ou un passeport étaient conservées dans deux fichiers distincts, notamment le Fichier national de gestion (FNG) relatif aux cartes nationales d'identité et le système TES lié à la délivrance du passeport, l’ensemble sera désormais dans un seul et même système.

Parmi les données personnelles recueillies figurent entre autres les noms (de famille et d’usage) et prénoms, la date et le lieu de naissance, le domicile ou la résidence ou, le cas échéant, la commune de rattachement de l'intéressé ou l'adresse de l'organisme d'accueil auprès duquel la personne est domiciliée, les données relatives à la filiation (les noms, prénoms, dates et lieux de naissance des parents ainsi que leur nationalité).

Il faut rappeler qu’il y a quatre ans, les députés s’étaient déjà prononcés sur la question dans l’hémicycle. « La France n’a créé qu’une seule fois un fichier général de la population, c’était en 1940. Il fut d’ailleurs détruit à la Libération », avait alors rappelé le député Blisko, faisant allusion à la loi du 27 octobre de cette année-là qui obligeait à posséder une carte d’identité à partir de seize ans comportant des empreintes digitales ainsi que la photographie du titulaire, mais qui contraignait également à déclarer tout changement d’adresse. Un fichier central de la population était alors défini et des numéros d’identification individuels attribués.

Mais ledit fichier a été détruit à la Libération. « C’est donc bien depuis la période de Vichy que la France n’a pas connu et n’a pas voulu un tel fichage de sa population. Je regrette que vous nous le proposiez aujourd’hui, par le biais d’une proposition de loi », s’est-il indigné. Ce à quoi le député UMP Christian Vanneste avait répliqué qu'il fallait bien protéger « les honnêtes gens ». Toutefois, le fichier avait été censuré par le Conseil constitutionnel qui l’a déclaré contraire à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789.

La CNIL a d’ailleurs mis en garde le gouvernement face aux conséquences que pourrait avoir un détournement des finalités du fichier compte tenu de la nature des données traitées. La Commission a donc estimé que des garanties substantielles et une vigilance particulière étaient nécessaires. Toutefois, dans le décret, le gouvernement a partiellement balayé une inquiétude en indiquant que « le traitement ne comporte pas de dispositif de recherche permettant l'identification à partir de l'image numérisée du visage ou de l'image numérisée des empreintes digitales enregistrées dans ce traitement » dans l’article 2 de TES.

Pour le moment, il sera possible de comparer automatiquement des empreintes digitales de chaque demandeur avec celles précédemment enregistrées sous la même identité dans l’optique de déceler les indices d’une fraude éventuelle. La CNIL a quand même rappelé lors des délibérations que même si elle « prend acte que ces agents [N.D.L.R. : les services de police, les militaires et les agents des services de renseignement mentionnés à l'article R. 222-1 du code de la sécurité intérieure, dans le cadre de missions de prévention et de répression des atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation et des actes de terrorisme], désignés et dûment habilités, ne pourront pas accéder à l'empreinte numérisée des empreintes digitales », « l'ensemble des données contenues dans TES, y compris des données biométriques, pourront, comme l'ensemble des données contenues dans des fichiers administratifs, faire l'objet de réquisitions judiciaires ».

Aussi, la CNIL, qui demande à ce qu’ait lieu une évaluation complémentaire du dispositif, n’a pas manqué de souligner sa préférence pour un système de puce électronique qui va permettre de « conserver les données biométriques sur un support individuel exclusivement détenu par la personne concernée ».

Source : décret, délibération CNIL , assemblée nationale
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Avatar de Delaney
Membre averti https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 10:34
Comme toujours le problème n'est pas le fichier en lui même, mais l’utilisation qui en est fait et surtout qui y aura accès de manière plus ou moins légale (entreprises publique ou privées comme les assureurs ou les banques, hackers, etc. la liste est tellement longue).
Et là bizarrement je n'ai strictement aucune confiance quant aux garanties qui pourront être données par qui que ce soit et surtout pas par l'état.
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Avatar de Alexcouter
Membre régulier https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 10:44
Ok, toujours aussi flippant. Le problème c'est la centralisation, donner la facilité d'accès aux données personnelles. Un secret finit toujours par éclater, ils pourront mettre autant de sécurité qu'ils veulent, ce "fichier", mal utilisé, sera la kryptonite de l'état à lui tout seul. Enfin, j'imagine que seule la plèbe sera fichée, faudrait quand même pas que l'élite se retrouve dedans.
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Avatar de Zirak
Inactif https://www.developpez.com
Le 29/11/2016 à 11:05
En même temps du "code ouvert" auquel seuls les créateurs ont accès, chez moi, c'est du code propriétaire.
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Avatar de TiranusKBX
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 29/03/2017 à 7:30
Comme toujours nos politicards pondent un gros truc sans se soucier de la sécurité et maintenant que ça se généralise et que c'est mal sécurisé, le nombre d'usurpation d'identité vas monter en flèche
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Avatar de J@ckHerror
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 29/03/2017 à 12:13
Bonjour,

Ce qui m'embête le plus dans ce fichier, ce n'est pas tant l'aspect sécuritaire, qui n'est pas à négliger bien sur, mais le fait que le système permettra, à termes, de l'identification.
C'est ce qui est le plus dangereux pour ma part, et le simple fait que les politiques qui ont mis cela en place ont complétement ignorés les avertissement en ce sens, alors c'est que cela fait parti du but final. Pour moi la question n'est plus est-ce qu'ils le feront, mais quand est ce qu'ils le feront ?

C'est pour cela que j'ai du mal également à comprendre toutes les personnes qui ne voient pas de problème !
Combien de temps avant que le gouvernement en place (peu importe le bord) l'utilise à des fins politiques ? Combien de temps avant que l'on utilise se fichier pour ficher les personnes présente dans des mouvements contestataires, dans des manifs ... etc...
Et non je ne suis pas prêt à donner mon appuie à une mesure qui permettra peu être d'identifier 4 terroristes en 5 ans, et qui en parallèle pourra permettra d'identifier tous les opposants.

Quoi je suis dans une théorie du complot ? ok mais l'histoire nous a prouvé que les gouvernements vont souvent bien plus loin que nos pires craintes, qu'une confiance n'est que temporaire, et alors pourquoi n'ont-ils pas pris les mesures nécessaires pour que de l'identification ne soient pas possibles ?

J@ck.
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Avatar de a028762
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 30/03/2017 à 9:38
Eh bien, les fichiers de la STAZI vont être battus !
La CNIL a beau être attentive, les énarques qui pilotent le TES n'en feront qu'à leur tête ...
Entre les américains qui donnent le droit aux FAI de vendre nos historiques et
les fichiers d'identité accessibles par des hakers et des flics peu scrupuleux
n'oubliez pas qu'on est encore (trop) en état d'urgence.
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/09/2018 à 17:44
Je suis en accord avec LQDN pour la raison que DGSI comme DGSE vont très certainement l'exploiter à fond pour leur job en corrélation avec la Loi renseignement autorisant les boîtes noires chez les FAI, la LPM autorisant l'intrusion sous prétexte de protection d'OIV. Et le terrorisme étant annoncé comme existant pour des dizaines d'années avant de l'éradiquer, cela promet des dérives car ce qui vient juste après le terrorisme seront les crimes puis les délits.

L'UE veut des cartes à puce pour nos CNI : je pense que nous allons nous retrouver avec ce fichier et les puces. Avec le boom des caméras de surveillance, nous ne sommes plus très loin de nous retrouver en liberté dans une prison.

Vive les droits de l'Homme et du citoyen et de la citoyenne !

J'allais oublier : l'Etat et les collectivités locales sont priés de migrer vers le cloud
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Avatar de Squisqui
En attente de confirmation mail https://www.developpez.com
Le 28/11/2016 à 22:25
Citation Envoyé par marsupial Voir le message
100% en accord avec tous les points même l'ouverture du code à la condition d'être habilité Défense et OTAN. Par contre, hors de question que quiconque accède au code du serveur en dehors de ses créateurs, pour quelques décennies...
Tu es pour être contre l'ouverture du code ou contre être pour l'ouverture du code ?
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Avatar de VivienD
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 19/10/2018 à 11:59
Est-ce que ça respecte la RGPD, au moins?
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Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 29/11/2016 à 23:00
Citation Envoyé par marsupial Voir le message
Le code du serveur devient clairement propriétaire pour raison de confidentialité et respect de la demande des clients.
Le code de la sécurité peut être open source mais à des personnes habilitées à la confidentialité Défense et OTAN. Ou pouvant être clientes : FAI, Banques, Energie, Medias, Transport, etc... bref les OIV et leurs fournisseurs incluant l'Etat français et ses instances.
Thalès a fait les deux from scratch sous ma houlette, selon mes préceptes et avec ma participation. Ca ne dépend pas uniquement de moi, mais des enjeux stratégiques et géopolitiques.
C'est un projet muri de longue date, environ depuis 1997 : les 3 et 4 Décembre pour être précis.

Il ne s'agit pas d'un 'Fuck you', mais étant donné la situation actuelle du monde cyber et ce que cela implique, c'est loin d'être une plaisanterie.

Est-ce plus clair ainsi ?
Kamoulox.
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