L’intelligence artificielle (IA) est un domaine encore en pleine croissance. Nombreuses sont les entreprises qui s’y sont engagées afin de développer des solutions novatrices pour améliorer les habitudes de vie des consommateurs. Le secteur étant encore en pleine exploration, plusieurs craintes sont manifestées vis-à-vis des conséquences que peut provoquer l’implémentation des solutions intelligentes. Jason Furman, l’un des hauts conseillers en économie du président Obama partage plutôt une vision positive à ce sujet et a encouragé des personnes à avoir les mêmes sentiments pendant qu’il donnait un discours lors d’une conférence à Washington, DC.
Pour Furman, ces nouvelles technologies intelligentes ne doivent pas être perçues comme des solutions qui vont prendre la place des travailleurs actuels. Depuis la période de la révolution industrielle, les gens ont toujours été inquiets quant au fait que les machines pourraient se substituer aux Hommes dans leurs activités. Mais selon Furman, ce qui se passe généralement est que les machines rendent les gens plus riches et les gens plus riches dépensent plus d’argent ce qui a pour effet de favoriser la croissance.
Certains emplois seront nécessairement remplacés avec le développement de l’IA, mais de nouveaux emplois seront également créés pour fournir des biens et services que les consommateurs voudront payer avec le surplus d’argent qu’ils pourront tirer de ces technologies. Ce schéma étant ce qu’il nous a été donné de voir par le passé, Furman estime qu’il n’y a « ;aucune raison de penser que cette fois ce sera différent ;».
Toutefois, précise Furman, tout ne sera pas rose pour autant. Les travailleurs peu qualifiés risquent de perdre leurs emplois avec la sophistication des robots. Et c’est à ce niveau que se trouve le débat.
Certains soulignent que la proportion sera assez grande au point de nourrir des inquiétudes dès à présent. Déjà en 2014, Gartner prédisait « ;qu’un emploi sur trois sera converti en logiciel, robot ou autre machine intelligente d’ici 2025 ;» en ajoutant que les machines fourniront un meilleur rendement que les humains. Quelques mois avant les déclarations de Gartner, une étude universitaire d’Oxford affirmait que 47 pour cent des emplois américains sont fortement susceptibles d’être automatisés au cours des 20 prochaines années.
Actuellement, les avancées technologiques ont permis de faire des prouesses avec les solutions intelligentes. Sony par exemple a composé sa première chanson avec son système intelligent Flow machines. Google pour sa part a un programme d’intelligence artificielle qui a pu battre Lee Sedol, l’un des meilleurs joueurs au jeu de Go. Par ailleurs, à la faveur d’un concours organisé il y a quelques mois pour tester le meilleur programme capable de jouer au jeu de Doom en apprenant par la vue, les auteurs d’un programme intelligent ont souligné que ce dernier pourrait battre les humains s’ils étaient mis en compétition. Et récemment, des universitaires ont mis au point un système IA capable de prédire si une plainte adressée à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est recevable ou non, avec un taux de réussite de 79 %.
Que ce soit dans les domaines physiques comme intellectuels, les systèmes et machines affichent des aptitudes comparables, voire supérieures aux humains. Par exemple, dans les domaines exigeants comme le big data, de nombreuses solutions pour analyser de grandes quantités de données sont en train d’être mises en œuvre et largement adoptées par les entreprises. Beaucoup de personnes pensent qu’à terme, les analystes financiers pourraient être mis sur le banc de touche en faveur de ces solutions intelligentes. Dans le domaine de l’automobile, ce sont les mêmes craintes qui sont nourries. Avec le développement des véhicules autonomes. Certains entrevoient un futur plus radieux et plus sûr pour les consommateurs. Cependant, pendant que plusieurs appellent de tous leurs vœux l’aboutissement de ces véhicules autonomes, d’autres par contre estiment que dans un futur proche ou lointain, les personnes exerçant les métiers de transporteurs pourraient être mises à l’écart avec le perfectionnement de ces véhicules. Toutes ces craintes ont amené les instances de la Commission du parlement européen à travailler sur un projet de loi afin de faire payer des cotisations sociales aux robots et IA.
Toutefois, si l’on s’en tient à la vision de Jason Furman, ces actions et agitations seraient inutiles, car l’IA et la robotique n’entraîneront pas de chômage massif. Partagez-vous cet avis ;? Quelle est votre position ;?
Source : MIT Technology
Et vous ?
Pensez-vous comme Furman que l’IA ne remplacera pas les hommes dans leurs emplois ;?
Ou plutôt pensez-vous que les craintes sont justifiées, car l’IA entraînera l’écartement d’une grande partie des travailleurs ;?
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Jason Furman, le conseiller d'Obama, estime que l'IA n'entraînera pas de chômage massif,
Là où beaucoup pensent le contraire, quel est votre avis ?
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Le , par Olivier Famien
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