Depuis l’avènement du Bitcoin, la monnaie cryptographique a fait l'objet de critiques sur des d'aspects aussi bien techniques qu'économiques ou même politiques. En 2013, La Thaïlande a été le premier pays à interdire l'utilisation du bitcoin sur son territoire après une décision de la banque centrale. Plus tard pendant la même année, la banque centrale chinoise interdit aux banques locales toute transaction en bitcoins, mesure entrainant le début d'un krach sur la valeur de la monnaie virtuelle. En France, le Sénat avait organisé en 2014 une audition sur les enjeux liés au développement des monnaies virtuelles de type bitcoin.
Le bitcoin est caractérisé par sa volatilité incontrôlée et les risques qu’il soit utilisé à des fins illégales, notamment pour le blanchiment d'argent ou encore le financement du terrorisme. C’est pourquoi l’Union européenne cherche à durcir le contrôle sur les devises virtuelles, notamment le bitcoin. La Commission estime que les opérateurs des cryptomonnaies doivent être en mesure de vérifier l’authenticité des données personnelles des utilisateurs et contrôler les transactions afin de garantir la transparence de la même manière que les banques.
Pour ce faire, la Commission européenne propose de créer une base de données qui devrait contenir les données personnelles des utilisateurs ainsi que l’identité réelle de chaque propriétaire de portemonnaie électronique. Il y a quelques semaines, le président de la Commission européenne avait approuvé une nouvelle réforme de la Directive de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLD) qui a introduit les termes « monnaie virtuelle ».
La nouvelle réforme reconnait les cryptomonnaies comme une autre forme de monnaie et met en place des régulations qui aideraient les unités d’intelligence financière (FUI) à tracer les différentes transactions de monnaies virtuelles, de la même façon que les monnaies nationales. Le document prévoit aussi que ces institutions financières appartenant à tous les États membres, aient la capacité de créer et gérer les bases de données contenant les données personnelles d’individus utilisant le Bitcoin. À terme, la Commission espère que ces normes aideraient à mettre fin à l’anonymat des paiements en bitcoins.
Ces nouvelles mesures sont destinées à rendre difficile l’exploitation des monnaies cryptographiques par les groupes terroristes, pour dissimuler leurs opérations et transférer des fonds au-delà des frontières. En plus, le bitcoin est largement utilisé dans des activités illicites qui incluent les paiements des ransomwares, le trafic humain et le kidnapping. Les nouvelles normes devraient être votées vers la fin de l’année par le Parlement européen avant d’entrer en vigueur.
Source : Commission européenne
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l'UE compte mettre en place une base de données des utilisateurs du Bitcoin
Afin de lutter contre le terrorisme et le blanchiment d'argent
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Le , par Coriolan
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