IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Le Sénat adopte définitivement la loi relative à la liberté de création
Qui obligera les moteurs de recherches d'images à payer une redevance

Le , par Stéphane le calme

103PARTAGES

6  0 
La France prévoit de taxer les moteurs de recherche d'images
dans le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine

Dans le projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine, qui sera examiné dans sa version finale le 29 juin par le Sénat, les moteurs disposant d’une fonctionnalité permettant de collecter, référencer ou indexer auprès d’autres sites des images (comme Google, Bing, DuckDuckGo, Qwant, etc.) pourraient bien être soumis à la redevance au profit des sociétés gestionnaires de droits d’auteur.

Le texte validé par les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale réunis au sein de la Commission mixte paritaire (CMP) apporte la définition suivante en article 10 : « on entend par service automatisé de référencement d'images, au sens du présent chapitre, tout service de communication au public en ligne dans le cadre duquel sont reproduites et mises à la disposition du public, à des fins d'indexation et de référencement, des œuvres d'art plastique, graphique ou photographique collectées de manière automatisée à partir de services de communication au public en ligne ».

Voici ce que prévoit le projet de loi par la suite : « la publication d'une œuvre d'art plastique, graphique ou photographique à partir d'un service de communication au public en ligne emporte la mise en gestion, au profit d'une ou plusieurs sociétés régies par le titre II du livre III de la présente partie et agréées à cet effet par le ministre chargé de la culture, du droit de reproduire et de représenter cette œuvre dans le cadre de services automatisés de référencement d'images. À défaut de désignation par l'auteur ou par son ayant droit à la date de publication de l’œuvre, une des sociétés agréées est réputée gestionnaire de ce droit ».

« Les sociétés agréées sont seules habilitées à conclure toute convention avec les exploitants de services automatisés de référencement d'images aux fins d'autoriser la reproduction et la représentation des œuvres d'art plastique, graphique ou photographique dans le cadre de ces services et de percevoir les rémunérations correspondantes fixées selon les modalités prévues à l'article L. 136-4. Les conventions conclues avec ces exploitants prévoient les modalités selon lesquelles ils s'acquittent de leurs obligations de fournir aux sociétés agréées le relevé des exploitations des œuvres et toutes informations nécessaires à la répartition des sommes perçues aux auteurs ou à leurs ayants droit ».

En clair, si le texte est adopté par les députés et sénateurs, la publication d’une œuvre en ligne emportera automatiquement la mise en gestion au profit d’une SPRD (société de perception et de répartition des droits) du droit de reproduire et représenter cette œuvre dans les moteurs.

Quant aux compensations en elles-mêmes, le texte prévoit que « la rémunération due au titre de la reproduction et de la représentation des œuvres d'art plastique, graphique ou photographique par des services automatisés de référencement d'images est assise sur les recettes de l'exploitation ou, à défaut, évaluée forfaitairement dans les cas prévus à l'article L. 131-4. »

« Le barème et les modalités de versement de cette rémunération sont fixés par voie de convention entre les sociétés agréées pour la gestion des droits des œuvres d'art plastique, graphique ou photographique et les organisations représentant les exploitants des services automatisés de référencement d'images. »

« La durée de ces conventions est limitée à cinq ans. »

« À défaut d'accord conclu dans les six mois suivant la publication du décret en Conseil d'État prévu à l'article L. 136-3, ou si aucun accord n'est intervenu à la date d'expiration d'un précédent accord, le barème de la rémunération et ses modalités de versement sont arrêtés par une commission présidée par un représentant de l'État et composée, en nombre égal, d'une part, de représentants des sociétés agréées conformément au même article L. 136-3 et, d'autre part, des représentants des exploitants des services automatisés de référencement d'images ».

La liberté de panorama semble ne pas échapper à cette règle. Pour rappel, il s’agit d’une exception au droit d’auteur qui permet à toute personne de photographier et partager une œuvre exposée sur la voie publique, sans l’autorisation du créateur ou des ayants droit, à condition qu’elle soit réalisée à des fins non lucratives. Elle a été adoptée dans le cadre du projet de loi pour une République numérique, contre l’avis du gouvernement, en janvier dernier. Par la suite, elle a été modifiée une première fois par le Sénat en avril puis supprimée par la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale à l’initiative du gouvernement, pour être réintroduite au Sénat, et enfin laissée telle quelle par la Commission mixte paritaire.

Notons que dans le texte du compte-rendu des débats au Sénat de la séance du 28 avril dernier, seules sont autorisées les « reproductions et représentations d'œuvres architecturales et de sculptures, placées en permanence dans l'espace public, réalisées par des particuliers à des fins non lucratives ».

Source : texte élaboré par la CMP, Sénat (discussions autour de la liberté de panorama)

Voir aussi :

le forum actualités politiques
Vous avez lu gratuitement 4 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Grogro
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 30/06/2016 à 14:27
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
En clair, si Google présente dans ses résultats de recherche une œuvre d'art plastique, graphique ou photographique qui vous appartient, l’entreprise sera tenue de vous payer une redevance en vertu de cet article 10. Cette redevance sera négociée avec une SPRD (société de perception et de répartition des droits) pour fixer une convention (dont la durée maximale est de cinq ans) qui va définir un barème global de rémunération, selon le chiffre d’affaires généré, ou selon un barème forfaitaire comme l’indique la suite du texte : « la rémunération due au titre de la reproduction et de la représentation des œuvres d'art plastique, graphique ou photographique par des services automatisés de référencement d'images est assise sur les recettes de l'exploitation ou, à défaut, évaluée forfaitairement dans les cas prévus à l'article L. 131-4. ».
Ah d'accord, je comprends tout de suite beaucoup mieux le sens de la manœuvre. Alors qui est l'heureuse "SPRD" élue, et quels liens de copinage entretient-elle avec le monde politique (des copains dans les deux partis visiblement) ?
6  0 
Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/06/2016 à 23:36
Loi inutile, si ce n'est pour se branler dans son siège de député/sénateur en se disant qu'on a créé de l'emploi avec cette SPRD. Même si on sait très bien que la grande majorité des cas fera partie de ces "irrépartissables", et donc qu'on va créer des emplois pour brasser du vent.
5  0 
Avatar de 10_GOTO_10
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 30/06/2016 à 20:55
De toutes les ignominies qu'ont inventé nos gouvernements pour nous emmerder, je crois que la gestion des droits d'auteurs est la pire de toutes. Confiée à des société privées qui ont presque autant de droits que la police, voilà maintenant qu'on étend ces droits aux images. Vous trouverez dans l'historique de mes messages un échange de mails dans lequel on me disait que les œuvres n'ayant ni compositeur ni interprète étaient taxées pour financer les compositeurs et les interprètes. Nul doute que ce racket organisé s'étendra tout naturellement aux images. Le logo que vous aurez mis trois jours à dessiner, mais que vous n'aurez pas déposé à temps avec le formulaire 27B-6 sera considéré comme une "œuvre orpheline" et servira donc à financer les vrais artistes.

Je crois que je vais demander l'asile politique à la Corée du Nord.
4  0 
Avatar de Bousk
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 01/07/2016 à 9:38
Décidément ils savent plus quoi inventer comme taxe
A chaque fois que tu penses qu'ils ont touché le fond de la connerie, y'en a un pour te rappeler qu'il existe et est capable de faire pire
4  0 
Avatar de Bousk
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 02/07/2016 à 22:37
Tout comme pour la presse (http://www.developpez.net/forums/d12...sse-francaise/), Google arrêtera d'indexer les sites sur territoire français et basta.
C'est un coup d'épée dans l'eau (avec une épée en mousse qui plus est)
4  0 
Avatar de Chauve souris
Membre expert https://www.developpez.com
Le 02/07/2016 à 2:14
Je n'ai pas compris ! Un moteur de recherche n'invente rien, ne possède rien, ce qu'il montre c'est une indirection sur un site Web où se trouve cette image. Laquelle, sur le site Web est bien montrée au monde entier connecté. Si le propriétaire de l'image ne veut pas qu'elle soit vue pourquoi l'expose-t-il alors sur un site Web ?

Ce que j'ai toutefois compris ("Vous n'êtes pas aussi stupide que vous en avez l'air" m'a dit le jarl d'Aubépine dans Skyrim) c'est qu'ils sont à l'affut de trouver la moindre taxe vu que Hollande, dans ses ballades, passe son temps à distribuer de l'argent qu'il n'a pas.
4  1 
Avatar de Chauve souris
Membre expert https://www.developpez.com
Le 02/07/2016 à 14:25
Citation Envoyé par ManusDei Voir le message
Google gagne beaucoup d'argent avec la pub, et ne paye quasiment aucun impôt dessus. Donc cette "taxe au moteur de recherche d'image" est possiblement juste un moyen de pression sur google.
De la pub où ? Quand je demande, via Google, des images sur un sujet "Lucifer" par exemple, j'ai un damier d'images miniatures mais aucune pub.

Par contre les sites français bien soulants avec leur pub qui couvre les 3/4 de la surface rédactionnelle, leurs jeux "addictifs", leurs recettes miracles pour maigrir (moi j'en connais une infaillible que je vous donne gratis : bouffez moins), leurs "interfaces collaboratifs", etc. J'espère que eux sont taxés.
4  2 
Avatar de ManusDei
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 04/07/2016 à 14:14
Citation Envoyé par Chauve souris Voir le message
De la pub où ? Quand je demande, via Google, des images sur un sujet "Lucifer" par exemple, j'ai un damier d'images miniatures mais aucune pub.

Par contre les sites français bien soulants avec leur pub qui couvre les 3/4 de la surface rédactionnelle, leurs jeux "addictifs", leurs recettes miracles pour maigrir (moi j'en connais une infaillible que je vous donne gratis : bouffez moins), leurs "interfaces collaboratifs", etc. J'espère que eux sont taxés.
Ta recherche sur "lucifer" est enregistrée par google ainsi que toutes les autres recherches que tu as pu faire. Avec ça (et en croisant avec d'autres utilisateurs) google créé un profil plus ou moins personnalisé pour chacun qui permet d'afficher des pubs ciblées. Dont probablement la plupart des pubs que tu fustiges, vu que google est la plus grosse régie publicitaire d'internet (via adwords et adsense, si le nom apparaît dans le code source des encarts pub, c'est google).

Donc oui, google ne gagne pas directement d'argent avec google image, mais comme je l'ai mis dans mon post précédent il s'agit de faire pression. Si google fait de l'optimisation fiscale pour ne pas payer d'impôts, les députés inventent de nouvelles taxes pour récupérer le pognon quand même. Ce serait plus intelligent mais plus long de changer les règles fiscales, mais ça...
2  0 
Avatar de Chauve souris
Membre expert https://www.developpez.com
Le 04/07/2016 à 23:32
Citation Envoyé par ManusDei Voir le message
Ta recherche sur "lucifer" est enregistrée par google ainsi que toutes les autres recherches que tu as pu faire. Avec ça (et en croisant avec d'autres utilisateurs) google créé un profil plus ou moins personnalisé pour chacun qui permet d'afficher des pubs ciblées. Dont probablement la plupart des pubs que tu fustiges, vu que google est la plus grosse régie publicitaire d'internet (via adwords et adsense, si le nom apparaît dans le code source des encarts pub, c'est google).
Jamais je n'ai eu de pubs ciblées à la suite de recherches Internet via Google. Par contre, via certains sites, si. Et puis si Lucifer pouvait m'envoyer un courriel en me proposant la jeunesse éternelle en échange de mon âme pécheresse, je dirais merci au service de pub de Google
2  0 
Avatar de NSKis
En attente de confirmation mail https://www.developpez.com
Le 30/06/2016 à 15:58
Obliger les moteurs de recherches d'images à payer une redevance... Mais quelle magnifique idée!!!

Et comment est-ce que le gouvernement français compte appliquer la mesure???

Les lois de la France ne sont pas les lois appliquées dans le reste du monde (même si certains politicards se croient les maîtres du monde ). Seules les "oeuvres" françaises et les moteurs de recherche résidant en France peuvent être concernés par cette loi...

Nul doute que d'ici la mise en application de cette loi, Google et autre Bing auront fait en sorte que leurs moteurs de recherche n'affichent plus aucune image en provenance de l'Hexagone...

On aura alors un "trou noir numérique" en forme d'Hexagone... En cette période d'Euro, les amoureux du balon rond appèle cela un "auto-goal", les autres "se tirer une balle dans le pied"
1  0