« Je demande que l’on interdise les « bitcoins », qui servent surtout aux trafics et au blanchiment d’argent, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays ». Cette demande a été adressée au gouvernement par le député du parti « Les Républicains », Bernard Debré. L’élu de droite estime que le bitcoin est un moyen de payement utilisé facilement par des trafiquants, des terroristes et des pédophiles sur ce qu’il appelle « le plus grand supermarché de l’horreur du monde » : le « Darknet » ou le web obscur. Le député Debré poursuit en déclarant qu’ « il est simple de se procurer sur Internet des drogues et de se les faire envoyer par voie postale », précisant que la rédaction d’un grand hebdomadaire en a fait l’expérience. Il ajoute que « cocaïne, champignons hallucinogènes, marijuana et cannabis de synthèse sont les drogues que l’on peut se procurer aussi facilement que l’on commande une paire de chaussures ».
Ce n’est pas la première fois que cette question de l’interdiction du bitcoin est soulevée dans le monde politique en France. En effet, au mois de mai dernier, le Front national, par la voix de Marine Le Pen a déclaré dans un communiqué que cette monnaie virtuelle était un moyen de nous priver de « la propriété de notre monnaie » et qu’elle constitue « à terme, une prise en otage des citoyens par les banques privées et par un contrôle de toutes les transactions ». Un autre député de droite avait lui aussi fait part de sa crainte que le bitcoin ne soit « assimilé à un schéma de Ponzi, avec la création d'une bulle spéculative qui va éclater lorsque le nombre des nouveaux arrivants dans ce système va reculer » et qu’il fallait donc l’interdire avant qu’il ne soit trop tard.
Cependant, aucune mesure n’a pour l’heure été prise par le gouvernement allant dans le sens d’une possible interdiction de cette monnaie virtuelle ou d’une quelconque autre monnaie similaire utilisée sur Internet. Le gouvernement a cependant pris des mesures visant à contrôler au mieux l’utilisation éventuelle dont le bitcoin pourrait faire l’objet dans un cadre illicite. En effet, le ministre de l’Intérieur rappelle que « des policiers ont été formés comme cyberpatrouilleurs et ont reçu l’habilitation du parquet de Paris les autorisant à se rendre sur les sites qui peuvent proposer, de façon plus ou moins évidente, des produits ». Il ajoute que « ces policiers sont à même d’identifier les sites, les techniques de vente et de faire ouvrir des enquêtes permettant l’identification des vendeurs », un procédé qui aura permis « d’obtenir d’excellents résultats en matière de saisie d’avoirs financiers et drogues », assure Bernard Cazeneuve.
Source : assemblee-nationale.fr
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