Craig Wright, un entrepreneur australien et expert en cryptomonnaie a prétendu début mai être l’homme derrière le pseudonyme Satoshi Nakamoto, qui est considéré comme étant à l’origine de la création du Bitcoin (la monnaie cryptographique et le système de payement peer-to-peer). Il avait promis de publier les preuves irréfutables qu’il est bien l’inventeur du Bitcoin avant de se rétracter et faire marche arrière, ce qui a généré des doutes sur sa crédibilité.
Aujourd’hui, on apprend que l’Australien aurait déposé une cinquantaine de demandes de brevets rien qu’en Grande-Bretagne autour du Bitcoin, la monnaie dont il prétend être le père créateur. Des demandes de brevets ont été aussi déposées auprès de EITC Holdings, une société enregistrée dans une île des Caraïbes fiscalement accommodante (l’île d’Antigua). Elles concernent la blockchain qui constitue un protocole décentralisé de gestion des transactions.
Une blockchain se définit comme un moyen d’échange capable de sécuriser tout type de transaction, sans la présence d’un organe central de contrôle. Cette technologie agit comme une base de données distribuée qui gère une liste d'enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage. Une blockchain est donc une chronologie décentralisée et sécurisée de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti.
Selon Reuters, deux associés de Wright ont confirmé que les dépôts de brevets continuent encore. L’Office britannique de la propriété intellectuelle a enregistré 11 dépôts de brevets rien que pour la semaine dernière.
Les institutions financières s’attendent à investir plus d’un milliard de dollars cette année dans des projets liés à la blockchain. Si l’entrepreneur australien arrive à décrocher des brevets, ça serait signifiant pour ces acteurs qui ont commencé à prendre au sérieux cette technologie et investissent massivement pour l’exploiter. Les petites startups qui ont érigé leur business model autour de la technologie risquent aussi de mal prendre cette nouvelle.
« Il semble que [Wright] essaie de faire breveter les composants fondamentaux de n’importe quelle blockchain, cryptomonnaie ou base de données distribuée » a commenté Antony Lewis, un consultant spécialisé à la demande de Reuters. Les promoteurs de la blockchain avancent que son potentiel est énorme, en tant que protocole décentralisé qui enregistre toutes les transactions, elle va permettre de révolutionner les services financiers en réduisant considérablement le prix des divers payements et le règlement des titres acquis en particulier.
Les brevets auxquels Wright s'intéresse concernent un large champ d’application : des mécanismes de payement sécurisés de contenus en ligne à un système d’exploitation dédié à l’internet des objets (IoT) utilisant la blockchain. En tout, EITC Holdings compte déposer environ 400 brevets. Alors qu’il n’y a pas de preuve tangible qui montre que Wright est bel et bien le créateur du Bitcoin, Reuters avance que des documents prouvent que l’Australien avait eu affaire à la cryptomonnaie avant même qu’elle soit ouverte au grand public.
Source : Reuters
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Le , par Coriolan
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